Dossier – Aux origines profanes du voilement des femmes (I)

Alger voile
Des femmes voilées à Alger-Centre. D. R.

Dossier réalisé par Khider Mesloub – Récemment, le renvoi d’une étudiante portant le voile intégral, le niqab, par une enseignante à l’Université d’Alger I (Benyoucef-Benkheda, ex-Faculté centrale) a enflammé les réseaux sociaux algériens et relancé le débat sur le voile. Certains ont dénoncé cet «accoutrement étranger à l’identité et à la culture algérienne». Pour les contempteurs du voile, il est «l’expression d’un islamisme rétrograde», en particulier au sein d’une institution universitaire censée prodiguer le savoir.

Ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident lié au voile secoue l’Université algérienne. Pour de nombreux observateurs, ces polémiques récurrentes soulèvent, au-delà de la question des libertés individuelles, «la problématique identitaire, culturelle, la place de la religion dans l’espace public et l’islamisation de la société algérienne», l’influence de certains courants politiques et prédicateurs du Moyen-Orient.

L’occasion, pour nous, de proposer aux lecteurs d’Algeriepatriotique une brève étude sur les origines du voile.

Aux origines sociales de l’«infériorisation physiologique» de la femme

Dans sa genèse, c’est-à-dire dans sa formation anthropologique et historique, tout comme dans sa version religieuse postérieure, aujourd’hui perpétuée illégitimement par les musulmans, le voile symbolise l’avilissement de la condition féminine.

Il n’a jamais été une mode vestimentaire inventée par la gent féminine pour se mettre en valeur, un apparat adopté pour rendre la femme plus séduisante. L’invention en revient à l’homme, au mâle en mal de domination.

Contrairement à l’opinion communément répandue, le voile n’a pas été inventé par l’islam. Il est apparu des milliers d’années avant la naissance de l’islam. Le voile n’a aucune justification théologique. Produit de sociétés tribales, c’est une survivance archaïque perpétuée par l’homme pour pérenniser son pouvoir de domination sur la femme. De surcroît, il s’inscrit dans cette opposition culturelle millénaire entre la ville et la campagne.

La fonction fait l’organe. La femme, dès l’origine de l’hominisation, fut mise en difficulté de productivité par ses fonctions naturelles. Plus précisément par ses régulières menstrues, ses fréquentes grossesses.

De manière générale, condamnée périodiquement au repos en raison de l’affaiblissement de son corps endolori par les menstrues ; amoindrie physiquement par ses récurrentes grossesses au point de réduire son activité ; prisonnière durant des années de l’éducation de sa progéniture élevée dans l’enclos domestique ; la femme, invalidée par ses multiples fonctions naturelles et occupations féminines, dut réduire considérablement ses déplacements, ses activités productrices de valeur (pour assurer ses activités reproductrices), opérées en dehors du périmètre tribal, notamment pour pouvoir s’adonner à la chasse. Chasse devenue ainsi, sans jeu de mots, la «chasse gardée» de l’homme.

Dans cette période reculée, où il vivait sans feu, sans armes, l’Homme devait surtout affronter des bêtes extrêmement féroces. Dès cette époque primitive, vivant en groupes, ces activités prédatrices influèrent sur l’évolution physique, mentale et sociale de l’homme.

Ainsi, la chasse, cette activité prédatrice requérant l’usage de la force, permit à l’homme de développer sa musculature, d’aguerrir son tempérament agressif, d’affermir son caractère calculateur, diligent, prévoyant. La fonction faisant l’organe, l’homme nous prouve que, grâce à ses fonctions prédatrices développées au cours de l’évolution de l’humanité, ses organes se sont métamorphosés.

A contrario, à cause de son inactivité due à ses fonctions reproductrices, les organes de la femme se sont atrophiés. De nos jours, la participation depuis plus d’un siècle de la femme à l’activité professionnelle et sociale a réduit considérablement les différences physiologiques entre les deux sexes. La femme est tout aussi capable et compétente d’accomplir des fonctions jusque-alors réservées à l’homme.

Pareillement en matière sportive. Son «infériorisation» physiologique millénaire a des origines sociales liées aux spécificités des modes de production antérieurs phallocratiques et à quelques caractéristiques génétiques.

Somme toute, l’exclusion de la femme de cette activité prédatrice propice à l’accroissement de la corpulence musculaire eut raison de ses facultés physiques diminuées considérablement au fil de l’évolution de l’humanité. Cette faiblesse corporelle de la femme finit par la rendre plus vulnérable. Devenant ainsi une proie facile pour l’homme avide de domination favorisée par ses triomphales batailles obtenues contre les fauves. Grâce à ses exploits réalisés dans le cadre de ses activités de chasse, lui prouvant sa supériorité sur certaines espèces animales capturées, son inclination à la domination sur l’espèce humaine, en particulier la femme, va germer, s’affirmer, s’intensifier. De la capture et de la soumission des animaux, œuvres de l’homme, on passe à la capture et la soumission des êtres humains, œuvre d’une classe sociale. Cette phase marque la naissance de l’esclavage.

A cette période primitive, les hommes ont musclé non seulement leur corps, mais ils ont, surtout, développé un esprit de corps. Puis, ils ont créé, pour justifier et légitimer leur force de domination et leur domination par la force, c’est-à-dire consacrer et sacraliser leur hégémonie virile, un corps d’esprit forgé à l’image de leur mentalité irascible, vengeresse et tyrannique : dieu. Un dieu, encore une fois à leur image virile, tout puissant, doté de tous les pouvoirs. Tous les hommes, vis-à-vis des femmes, se sont intronisés patriarches.

C’est la naissance du patriarcat. Pour rappel, patriarche (la même étymologie que patriarcat), du grec patriarkhês, lui-même composé à partir de patria, «descendance, lignée paternelle», et arkhein, «diriger, commander», signifie chef de lignée, ancêtre dans la foi. Plus globalement, chacun des ancêtres (mâles) des tribus de l’humanité.

Ainsi, fragilisée physiquement par ses menstrues et grossesses répétées, retirée de la vie laborieuse prédatrice propice à l’affermissement musculaire, à la fortification du tempérament agressif, la surexcitation de la violence, activité laborieuse prédatrice dévolue exclusivement à l’homme ; cantonnée aux tâches domestiques accomplies dans un périmètre réduit à l’enclos clanique, la femme finit par perdre tout contrôle de son être. Et devenir une proie facile d’asservissement. Progressivement, l’homme va succomber au prurit de la domination.

La femme, premier être humain à être asservi, opprimé, exploité, aliéné

Après avoir, par sa prodigieuse force et ses qualités d’endurance acquises grâce à son activité de chasseur, exercé son pouvoir sur certains gibiers capturés pour la nourriture de la tribu, il étendit son emprise prédatrice et dominatrice sur la femme, handicapée par ses fonctions naturelles invalidantes pour opposer toute résistance. La femme deviendra désormais la «bête noire» et la «bête de somme» de l’homme !

Cette femme, originellement défavorisée physiquement, sera progressivement dévalorisée socialement. Mais favorisée sentimentalement. Valorisée humainement.

En effet, contrairement à l’homme engagé dans un processus d’ensauvagement à force de côtoiement des bêtes dans ses activités prédatrices, la femme conservera cette sentimentalité humaine des premiers hominidés, favorisée notamment par son exclusive activité nourricière et protectrice exercée auprès de sa progéniture. Nous rejoignons là la question de la phylogenèse. L’homme façonnera sa personnalité au contact des fauves côtoyés dans les forêts sauvages loin de sa tribu. Cela donnera naissance à cette brute toujours aussi barbare. La femme, elle, conservera intacte son humanité grâce à ses relations humaines privilégiées établies uniquement avec les membres «pacifiques» de sa famille établie au sein du clan. Ses liens noués exclusivement avec les humains lui permettront, grâce à sa sentimentalité, sa sensibilité, son émotivité, de sauvegarder son humanité. Et par extension, l’Humanité, de sa déchéance morale.

Ainsi, du fait de l’affaiblissement physique de la femme, il était plus commode et possible pour l’homme de s’approprier une femme – voire plusieurs – et de la traiter comme une proie capturée et appropriée pour assurer la continuité de son héritage par le biais de sa progéniture fournie par sa femme-objet, grâce à ses fonctions reproductrices auxquelles désormais elle sera sexuellement assignée et socialement réduite.

Progressivement, par sa soumission au pouvoir de l’homme, la femme finit par devenir un objet d’exploitation sexuelle et sociale, un bien ayant une valeur marchande susceptible d’être échangée sur le marché matrimonial dominé par les chefs (masculins) de famille, une monnaie de négociation entre tribus, une source de richesse. C’est le début de la division sexuelle du travail.

De fait, historiquement, dans l’interminable développement ininterrompu des assujettissements ponctués par l’esclavage, le servage, le colonialisme, le salariat, la femme fut le premier être humain à être asservi, opprimé, exploité, aliéné.

Au cours de cette phase du développement de l’histoire encore inscrite au stade clanique, les sociétés primitives se caractérisent par la généralité de l’exogamie, c’est-à-dire l’interdiction d’épouser une parente légale. Pour protéger son territoire vital contre les incursions de ses voisins, assurer la sécurité de ses zones de chasses, la société tribale instaure cette institution matrimoniale nommée exogamie au sein de laquelle la femme sert de monnaie d’échange, moyen de pacification des relations entre tribus.

En effet, pour réduire les conflits entre tribus, et ainsi tisser des liens de cohabitation pacifique, la femme servira de moyen (monnaie) d’échange. C’est la naissance de l’exogamie.

Dans cette forme de société, la fille n’est plus réservée aux membres mâles de la tribu «autochtone», comme dans le cas de l’endogamie, mais offerte à un membre mâle d’une autre tribu.

Au cours de ce processus de développement de l’humanité, l’instauration de l’exogamie entraîne une profonde mutation «anthropologique» de mentalité. Les relations sexuelles entre membres d’une même famille seront désormais proscrites. C’est la naissance de la prohibition de l’inceste. L’interdiction de l’inceste est, depuis ses origines, une règle sociale, et non naturelle.

Et la preuve d’absence de rapports sexuels noués avant la livraison de la femme au membre mâle d’une autre tribu sera administrée par le constat de la virginité de la femme. Le premier pilier de la nouvelle humanité inégalitaire fut donc le tabou de l’inceste favorisé par l’exogamie. Le second pilier corrélatif sera la virginité de la femme (mais paradoxalement jamais de l’homme évidemment). Originellement, la virginité de la femme n’avait aucune valeur morale, mais une dimension «économique», moyen d’authentification de la qualité de la marchandise échangée, prête à la consommation, à la production lucrative, à la reproduction humaine.

Victime d’oppression et d’exploitation dès la phase paléolithique, la femme verra son avilissement s’accentuer au stade néolithique, c’est-à-dire avec la naissance de la ville, favorisée par la révolution de l’agriculture. Dès lors, avec la révolution néolithique, il ne fut plus nécessaire de se contraindre aux relations de bon voisinage avec les autres tribus.

Grâce à la culture des céréales et à la domestication des animaux, c’est-à-dire l’abondance des troupeaux et des champs agricoles exploitables sans limite dans le cadre de la propriété privée nouvellement instituée, on pouvait désormais chasser et dévaster à volonté.

La naissance de la ville réduit la femme à une condition vile

Avec la révolution néolithique, la société allait surtout pouvoir conserver «ses» femmes au sein de la tribu, convoiter et capturer celles des autres tribus car la femme pourrait œuvrer (force productive), produire et reproduire dans les potagers, les champs, les premières entreprises agricoles exigeant une force de travail corvéable et exploitable à volonté.

La société allait instaurer la prohibition de l’échange des femmes, devenues aussi précieuses que le bétail et les semences, sources de richesses. Réintroduire l’inceste, la polygamie. Promouvoir la guerre, le racisme, l’esclavage. Et surtout perpétuer l’obsession de la virginité féminine. C’est la naissance dans certaines régions de l’endogamie.

Ainsi, si la révolution néolithique permet l’éclosion extraordinaire des forces productives, notamment dans les villes, matérialisée par le développement de l’artisanat, l’invention et la diffusion de l’agriculture et de l’élevage, de la navigation, du tissage et de la céramique ; des fonctions administratives et gouvernementales, ainsi que des activités intellectuelles répandues grâce à l’invention de l’écriture, et l’accumulation de surplus alimentaire et vestimentaire, cette révolution néolithique ne profitera jamais à la femme.

Cette révolution lui sera fatale. Toutes ces nouvelles activités artisanales, administratives et intellectuelles seront l’apanage de l’homme. La femme étant totalement exclue de ses nobles et productives fonctions techniques et intellectuelles.

C’est au cours de cette longue période marquée par l’essor des villes, notamment dans les régions de la Mésopotamie et le pourtour méditerranéen que le voile va prendre naissance, s’imposer aux femmes.

Ironie de l’histoire, la ville s’est révélée être plus aliénante et oppressive à l’égard de la femme que la société tribale. Effectivement, dans la tribu, quoique assujettie au pouvoir de l’homme, la femme était libre. Elle circulait librement dans l’espace public de la tribu.

Elle arborait fièrement son visage et sa chevelure au sein de sa tribu. Elle évoluait parmi ses semblables sans subir ni discrimination, ni proscription, ni interdiction.

C’est dans ce contexte de la naissance de la ville qu’il faut donc situer l’imposition du voile à la femme. Et de manière générale, la dégradation accentuée de la condition féminine. En effet, la ville, alimentée par le flux continu de nouveaux «migrants» issus des tribus environnantes sédentaires ou nomades, allait constituer une agression pour ces nouveaux résidents citadins détribalisés. Particulièrement pour les femmes exposées au regard des autres citadins. Pour les soustraire au regard des étrangers afin de conserver leur valeur marchande certifiée par leur virginité, les parents mâles (père, frère ou mari) s’activeront à cloîtrer leurs femmes sous le voile, symbolisant l’hymen, cette membrane érigée en citadelle de l’honneur de la société patriarcale.

Le voile devient ainsi la nouvelle prison ambulatoire de la femme fraîchement «citadinisée». Emmurée dans sa demeure urbaine, elle sera tout aussi encagée sous le voile dans ses rares sorties autorisées par le mâle.

Effectivement, outre les restrictions sévères imposées à la circulation de la femme seule en dehors du périmètre confiné de sa résidence familiale, la femme, lors de ses rares déplacements obligatoirement accompagnés d’un mâle, doit désormais impérativement porter le voile.

C’est à cette époque antique foncièrement patriarcale que le voile est rendu obligatoire par le roi d’Assyrie (Irak) : «Les femmes mariées n’auront pas leur tête découverte. Les prostituées seront voilées.»

Sans conteste, il y a une relation de cause à effet entre endogamie tribale (ou plutôt sa dégradation) et un certain avilissement de la condition féminine.

K. M.

(Suivra)

Comment (19)

    zembla
    31 octobre 2024 - 4 h 54 min

    Il faudrait demander leurs avis sur la question aux femmes Afghanes et Iraniennes qui parfois payent de leur vie le refus de porter le voile

    Yan
    30 octobre 2024 - 20 h 33 min
      Anonyme
      31 octobre 2024 - 4 h 18 min

      Un grand bravo à cet article fort éloquent qui fait frémir les islamos fashos sionistes. Ce sont les femmes qui doivent se tenir debout et retirer ce chiffon qu’elles portent sur la tête qui les enlaidit qui n’a rien à voir l’islam.
      Merci

    Oui , Algérie musulmane mais surtout arabo musulmane !!!
    30 octobre 2024 - 19 h 47 min

    A a beau expliqué qu’il y a des comportements et des aoutements antérieur à l’islam, mais ce qui est sûr c’est que l’Algérie ne peut être institutionnellement , et ad vitam eternam, que musulmane et rien d’autre avec l’article 2 qui stipule que l’islam est religion d’Etat. On retrouve cette expression, cette litanie dans toutes les Constitutions des pays arabes (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Irak, Jordanie, Yémen, Oman, Emirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Koweït) et en Iran. En Arabie Saoudite l n’existe pas de Constitution, tout vit et fonction à la sharî’a. Pour ce pays au moins, il a l’honnêteté de dire les choses comme elles sont. La au moins s’est clair!

    Ce qui moins connu que l’Algérie ne peut être qu’un pays arabe et musulman exlusivement, un pays exclusivement arabo musulman, mais beaucoup d’Algérien ne savent pas beaucoup d’où cela vient historiquement ! Cela ne vient pas seulement du fait de la propagation et de la conquête de l’islam.

    L’Algérie d’aujourd’hui est ce qu’elle est c’est à dire musulmane et même arabo musulmane exclusivement, et tout s’explique historiquement au delà des effets de la propagation, de l’avancée de la conquête musulmane.

    Il faut déjà savoir que ce qu’on appelle le Mouvement National, a été influencé par des idéologues venues du Moyen Orient et des monarchies du golfe persique. Ces idéologues influenceurs ont réussi à convaincre une bonne partie des leaders du mouvement national pour leur faire admettre que la révolte des algériens contre le colonialisme brutal français n’est pas une guerre de décolonisation ou une simple guerre anti coloniale, mais une guerre religieuse, une guerre au nom de l’islam, de Dieu et du Coran contre l’occident ! C’est une altération politique et idéologique de la lutte. Et c’est de là qu’est apparu l’appellation de « moudjahidine » attribuée à nos combattants, à nos martyrs ! On peut citer quelques exemples d’idéologues ou de mouvances influentes :

    1/- Beaucoup de leaders du mouvement national, dont notamment Messali el Hadj , qui était pourtant communiste, ont été influencé par Chakib Arslan le prince (émir) druze originaire du Liban surnommé « Amir al-Bayān ». Pour l’anecdote, c’est juste une parenthèse historique, c’est lui qui fut le porte-voix de la campagne lancée contre le célèbre « dahir berbère » marocain. Tout ce qui ne rentre pas dans l’idiologie arabo musulmane doit être combattu. On sait aussi qu’à la fin de sa vie, Messali Hadj a été accueilli et hébergé par Arlan lors de son exil en Suisse.

    2/- Beaucoup d’autres leaders du mouvement national ont aussi été influencé par le cheikh syrien et panarabe Muhammad Rashid Rida , un intellectuel syrien de l’islam réformiste, tendance Jamal al-Dîn al-Afghani (penseur et philosophe afghan) et Mohammed Abduh (penseur égyptien).

    3/- Il ne faut pas oublier bien sûr l’influence de l’Egypte, de l’Arabie Saoudite wahhabite et les Frères Musulmans égyptiens très actifs à cette époque qui ont phagocyté la révolution et ce, bien avant même le déclenchement de la guerre en novembre 1954. Par la suite, Ben Bella a été par exemple le meilleur enfant des services secrets égyptiens, de Gamel Abdenasser, il ne pouvait que crier à l’indépendance au micro des meetings son célèbre slogan « nous sommes arabes, arabes, arabes », répétés 3 fois.

    4/- il y a eu aussi l’influence idéologique des Oulémas algériens, proches des frères musulmans égyptiens. Pour l’anecdote, encore une autre, n’oublions pas aussi que les Oulémas algériens basés au Caire ont écrit dans leur journal hebdomadaire publié à l’époque (c’est écrit textuellement et les archives existent), que « le kabyle ne peut pas être algérien tant qu’il utilise ce langage qui nous écorche les oreilles » . Ils ont aussi interdit les prêches en langue Kabyle dans les mosquées.

    Voilà comment a été orientée l’idéologie politique et religieuse du mouvement national, et même par la suite durant la guerre de libération .b Une guerre contre le colonialisme transformée en guerre sainte contre la France, pays occidental chrétien, ce pays qui a voulu spoliés injustement des terres qui ne lui appartiennent pas. De la lutte contre le colonialisme, on passe allégrement à une guerre religion, un conflit de civilisation.

    C’est ainsi que le clan d’Oujda a naturellement décidé en prenant le pouvoir d’une manière illégale en 1962 que l’Algérie ne peut être qu’un pays arabe, qu’un pays musulmans, qu’un pays arabo musulman et rien d’autre.

    Je ne suis pas hors sujet, c’est ma propre vision des choses, ma façon d’expliqué la société algérienne de maintenant, d’aujourd’hui, qui est tellement endoctrinée par la propagande et l’idéologie du pouvoir de 62 , avec l’islam politique et la décennie noire aidant, notre peuple peut sans problème importée toute mode vestimentaire islamique, toute les mentalités et les comportements des pays musulmans sans problème. Voilà qui est dit.

    Yan
    30 octobre 2024 - 17 h 49 min

    D’ailleurs sous couvert de quoi l’inégalité serait une mauvaise chose ? Qui a décidé de cela au juste ? Ah oui je sais vos maîtres occidentaux…. La France et ses alliés ne colonisent plus physiquement l’Algérie par contre visiblement sur le plan de la pensée elle a réussit son coup …

    Khider MESLOUB
    30 octobre 2024 - 13 h 24 min

    Curieusement, mais sans me surprendre, les islamistes brandissent les mêmes mythologiques et religieux arguments ou le même support  théologique que les sionistes pour justifier et légitimer l’appropriation et l’asservissement, respectivement de la femme pour les premiers, de la Palestine pour les seconds. À savoir,  respectivement, l’argument religieux, c’est-à-dire les textes coraniques et talmudiques, le Coran et la Thora. Dieu a décrété que la terre palestinienne appartient aux juifs car c’est le peuple élu.
    Allah a décrété que la femme doit porter le voile car elle ne doit pas offenser son tuteur éternel mâle.
    On aura remarqué que dans cette première partie historique et anthropologique, il n’est nullement question ni de l’islam ni du Coran. J’ai retracé la genèse et l’évolution de l’asservissement de la femme en général à l’aube de l’humanité. Mais les deux commentateurs, fâchés avec l’histoire et l’esprit scientifique, ont aussitôt bondi derrière leur écran pour brandir leur unique argument fallacieux : théologique, coranique. Comme pour les sionistes, on a beau convoquer l’histoire, les islamistes mâles s’accrochent à leurs explications mythologiques pour pérenniser leur domination sur les femmes, perpétuer l’asservissement de la femme. Tous ceux qui s’opposent à leur projet de société esclavagiste misogyne sont taxés d’ignorants, de suppôts de l’Occident. Tout comme les sionistes, tous ceux qui s’opposent à leur entreprise coloniale de la Palestine sont qualifiés d’antisémites, d’agents du terrorisme islamiste.

      A Khider Mesloub
      30 octobre 2024 - 19 h 55 min

      Merci pour votre commentaire très instructif, tout est argumenté avec le sens de la logique.

    Renid
    30 octobre 2024 - 10 h 43 min

    Bon,
    comme je m’y attendais, malgré le titre de l’article qui laissait entendre un auteur avec un minimum de connaissances historiques et théologique, on a le droit à un monologue niveau fémens ou ni *** ni soumises..

    Yanis OUKALA
    30 octobre 2024 - 8 h 51 min

    Quand on ne connait pas l’islam il est préférable de se taire plutôt que de tenir un discours mensongé et féministe de surcroît …

    Yanis OUKALA
    30 octobre 2024 - 8 h 50 min

    Que vous le vouliez ou non vous tenez un discours de gauchiste made in occident d’une part . Et que vous le vouliez ou non il y’a unanimité sur l’obligation du voile en islam . Vous blâmez autrui pour de la propagande mensongère mais vous faites de la propagande mensongère coloniale vous les premiers … C’est d’un ridicule …

      Anonyme
      30 octobre 2024 - 12 h 32 min

      Vous, vous vous permettez d’émettre votre avis et le journaliste devient pour vous un gauchiste…, on est nées libres, un hidjab n’est nullement le symbole de la croyance exemplaire, l’habit ne fait pas l’ange du paradis, arrêtez vos fatawis car on en a assez de vos interprétations sur l’islam et occupez-vous juste de vos filles.

        Yan
        30 octobre 2024 - 13 h 53 min

        Y’a unanimité sur le sujet , les versets sont clairs et les ahadiths aussi . Montez en l’air comme vous voulez ça ne changera rien . Gardez votre idéologie gauchiste venu d’occident pour vous . L’islam est religion d’état en Algérie que ça plaise ou non

      Linadz
      30 octobre 2024 - 13 h 33 min

      Aujourd’hui il y a unaminite sur la supercherie du voile non islamique rendu islamique parce que la société se pervertit
      Autrefois un algérien qui ferait le moindre commentaire sur la tenue des femmes serait vu tel qu’il est : un fou et un pervers
      Que vous le vouliez ou non le voile que votre épouse ou mère porte a cause de la société et non de la religion n’est pas légiféré même vos références pour l’imposer sont mensongères cette tenue est une prison déguisée que vous avez hallalise par lâcheté devant les islamistes et pervers vindicatifs et agressifs

        Yan
        30 octobre 2024 - 13 h 55 min

        Apportez vos preuves comme quoi c’est supercherie et là on parlera. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile/khumur sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris… », S24.V31

          Linadz
          30 octobre 2024 - 23 h 27 min

          Encore ce verset explicite que vous ne voulez pas comprendre pourtant aucune mention au voile portée par coutume pré islamique au moyen orient
          Les « enseignants » de charia utilisent des écrits de simples écrivains pour menacer d’enfer les petites filles qui se posent des questions

      Djilali
      30 octobre 2024 - 15 h 10 min

      Chacun est libre d’avancer ses dires comme des sentences, sans preuves ni sources vérifiables. Plus fondamentalement, qui est à même de plébisciter une telle unanimité sur l’obligation du port du voile, de qui, depuis quand, par qui ?
      L’islam n’a pas de clergé et il y a peut-être (Allahou aâlam !) autant de savants et de sachants de la l’Islam qui accréditent cette thèse que ceux qui la réfutent. Alors, de grâce, laissez une place au doute, au débat, à l’Ijtihad, etc. nos sociétés ne s’en porteront que mieux.

        Yan
        30 octobre 2024 - 16 h 44 min

        Quand il y’a unanimité des oulémas sur un sujet il n’y a pas place a l’idjtihad . Et en l’occurrence il y’a unanimité des savants sur ce sujet . Ensuite oui l’islam est une religion patriarcale dans laquelle la femme a un second rôle . Mais pour ça encore faut-il comprendre et apprendre cette religion. Et c’est pareil dans toutes les religions. Qu’importe ce qu’en disent les complexés de l’occident.

          Anonyme
          30 octobre 2024 - 19 h 23 min

          Nous attendons de voir des écrits : des contributions, des livres avec des éléments probants, des sources bien identifiées, des débats contradictoires sur un sujet tel que celui-là, entre autres, nous verrons que les oulémas, autoproclamés ou érigés comme tels par je ne sais qui, ne forment pas un groupe homogène. Ils pourraient même diverger à 180° sur une question, alors, y a-t-il une place à l’Ijtihad ou non. Les avis péremptoires ne font jamais avancer les sociétés.

          Il faut d’abord identifier lesdits oulémas qui vont dans ce sens, il s’en trouvera d’autres oulémas qui vont sinon prêcher le contraire, ou au moins apporter des nuances dans les discours.

          Anonyme
          31 octobre 2024 - 16 h 34 min

          Nul ne peut prétendre être plus algérien qu’un autre, ni plus musulman qu’un autre. Les rites et les dogmes diffèrent bien d’une société musulmane à une autre. Aussi, nul ne peut imposer des points de vue étroits à tout le monde combien. Ces discours dogmatiques ont failli imploser notre chère Algérie, inutile de chercher à dévier des responsabilités.
          Dernier point, le discours des sionistes consiste à dire : « être antisioniste, c’est être antisémite », vous empruntez leur discours en affublant tous ceux qui ne sont pas d’accord avec vous d’être des complexés de l’occident.
          Que dire des complexés de l’Arabie Saoudite wahabite, de la Turquie d’Erdogan et j’en passe. Pourquoi ne pouvons-nous pas inventer notre propre modèle si tant est que nous en ayons besoin : juste être algériens, c’est déjà une lourde « Amana », on le doit en amont à nos chouhadas qui se sont sacrifiés pour nous laisser ce bien ô combien précieux, et en aval aux jeunes générations qui sont en droit d’attendre de nous une conduite qui évite la discorde, afin de leur transmettre ce bien.

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