Trump va-t-il réussir son nouveau pari fou de se faire réélire président des Etats-Unis ?
Une contribution du Dr Abderrahmane Cherfouh – Dernière ligne droite avant le sprint final pour les deux candidats Trump et Harris avec en toile de fond la Maison-blanche. Sondage mis à part, rien à signaler, toujours le coude à coude et à mesure que la date fatidique du 5 novembre 2024 approche Trump semble avoir le vent en poupe et croit plus que jamais en sa bonne étoile.
La question qui mérite d’être posée est la suivante : Trump va-t-il réussir son nouveau pari fou et se faire élire président des Etats-Unis pour la seconde fois et effectuer un second atterrissage à la Maison-Blanche qu’il avait quittée par la petite porte quand le soir du 3 novembre 2020 le résultat tombait ? Les électeurs américains avaient rendu ce jour-là leur verdict. D’un cheveu, Trump était battu. Fou de rage, il avait accusé l’administration Biden d’avoir truqué les élections et de l’avoir fait battre, ce qui avait poussé ses partisans à se lancer le 6 janvier 2021 à l’assaut du Capitole.
Le monde incrédule découvrait avec stupéfaction que Trump le gagneur est un mauvais perdant et qu’il est capable de tout. Pris dans les mailles de la justice qui l’accuse d’avoir «recouru à des crimes» pour rester au pouvoir, il a été inculpé de 91 chefs d’accusation. Mais lui plaide toujours non coupable et nie avoir eu des actes répréhensibles dans tous ces cas. Malgré tous ces tracas avec la justice, Trump ne s’avoue jamais vaincu et, aussi paradoxal que cela puisse paraître, il fonce toujours tambour battant vers la Maison-Blanche qu’il compte conquérir et dominer le monde à nouveau. Avec une force incroyable et sans jamais perdre de sa suffisance et de son arrogance qui le caractérisent il se bat la rage au cœur comme une bête blessée. Il a toujours soif de gouverner, de s’exhiber, de dominer le monde, de s’attribuer le beau rôle.
L’autre option possible, s’il échoue dans sa dernière tentative de gagner la présidence ce ne sera pas bon pour son égo, il va s’éteindre en douceur mais il va laisser son empreinte et il y aura toujours une partie de son âme dans cette « douce Afrique » et sa fameuse perle « les Nations africaines et Haïti des pays de merde ». Nous lui souhaiterons un long séjour dans le tribunal.
Toujours est-il que Trump est toujours là et au cœur de la tourmente de la politique américaine et mondiale. Il est surtout l’homme par qui les scandales arrivent. Venu à la politique par opportunisme et par calcul il a fini par grimper tous les paliers et occuper le sommet de la hiérarchie en tant que Président de la première puissance mondiale. En terme de marketing Il est le pur produit des médias. S’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. La presse politique ou non, la presse à sensation et autres en ont fait leur choux gras en lui consacrant des tonnes d’écrits plus ou moins favorables, plus ou moins critiques qui, parfois, le tournent en dérision et, parfois, le mettent sur un piédestal, selon leurs différentes sensibilités et leurs orientations politiques.
Probablement, Trump va sortir victorieux de ce duel contre Harris qui a démontré au fil des jours son incapacité à gouverner la première puissance mondiale. A quoi songe Trump s’il est élu ? C’est un grand défi qu’il va essayer de relever et une nouvelle ère qui va s’ouvrir pour le monde, et Trump s’en voit déjà le meneur et le héros ! Pour sauver le monde il a un plan. Son idée ? Mettre fin à la guerre en Ukraine. Comment ? Seul lui en détient le secret.
Sur le plan politique international et arabe en particulier, Trump, le controversé, n’est plus à présenter. Au Proche-Orient, il concocte sûrement un autre plan pour sauver Israël. Il se veut un défenseur acharné de la supériorité de la race blanche qu’il considère d’essence supérieure par rapport aux autres humains qui ne sont qu’au bas de l’échelle et à qui il voue une haine obsessionnelle. Il n’a que du mépris pour les pauvres et les immigrants dont il les qualifie avec tous les noms qui lui passent par la tête sans se cacher et sans rougir ni blêmir et qui ne sont qu’un prétexte et un instrument utilisé pour une médiatisation purement racoleuse pour engranger des voix. Harris qui l’a traité de fasciste, pour une fois, ne s’est pas trompée.
Ami inconditionnel de l’Etat génocidaire d’Israël, il s’est uni corps et âme et pour l’éternité par les liens du sang avec l’un des défenseurs les plus fervents et les plus acharnés du sionisme, qui n’est autre que son gendre Jared Kushner, devenu son principal conseiller et l’architecte en chef des accords d’Abraham. Ces derniers se sont conclus par l’établissement de relations diplomatiques entre Israël et les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan, en attendant le tour de l’Arabie Saoudite et d’autres pays arabes.
Pour sauver l’Etat génocidaire d’Israël qu’il défend bec et ongles, il est capable de tout. Il va s’atteler à changer le visage de cet Etat fasciste et criminel et améliorer son image qui s’est largement détériorée partout aux quatre coins du globe. Face aux Arabes qui ont tourné casaque et qui ont trahi la cause palestinienne en choisissant la realpolitik, Trump ne s’encombrera pas de sentiments, ni ne fera des concessions. Il sait qu’ils ont de bonnes raisons pour s’incliner devant lui. Pour beaucoup, Trump a été un bon vendeur et un marchand de rêves et de chimères, quoi que puissent en penser ceux qui ont choisi le plan d’Abraham.
A. C.
(Canada)
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