Israël menace de mort les journalistes à Gaza pour poursuivre ses crimes en silence
L’armée d’occupation sioniste adresse, depuis quelques jours, des messages de mort aux journalistes palestiniens, notamment dans le nord de Gaza, les accusant d’appartenir à la résistance et les qualifiant de «terroristes», dans l’objectif de poursuivre, en silence, ses crimes abjects contre les civils, sans que cela soit révélé par les couvertures médiatiques quotidiennes.
Le régime sioniste, à travers des campagnes de provocation féroces, des menaces et des accusations sans fondement, cherche à justifier le meurtre et l’arrestation des journalistes, et à faire taire la vérité de manière délibérée pour pouvoir poursuivre ses mensonges et commettre, en silence, ses crimes génocidaires.
Dans une déclaration à l’APS, le journaliste Mohammed Qraiqea, du nord de Gaza, a expliqué que l’occupation sioniste «lance des accusations mensongères contre certains confrères journalistes, car ces derniers le dérangent. Elle veut ainsi, empêcher les médias de poursuivre leur mission et mettre à nu tous les massacres commis matin et soir contre les civils innocents».
L’occupant «veut garder les détails des crimes pour lui-même sans que personne n’en prenne connaissance à travers les journalistes présents à Gaza et engagés à transmettre ces atrocités au monde pour le faire réagir», a-t-il poursuivi.
«Il y a des allégations selon lesquelles certains journalistes appartiendraient à la résistance, et assurent, en parallèle, au quotidien la couverture des affres de la guerre, ce qui a conduit à leur assassinat. C’est le cas pour de nombreux journalistes tués par l’occupation sioniste sans justification, blessés et arrêtés dans le but de neutraliser l’image journalistique», a-t-il souligné.
Selon le même intervenant, tous les journalistes de la bande de Gaza sont unanimes à vouloir continuer à couvrir la guerre en dépit de toutes les difficultés et menaces.
Anas Al Charif a affirmé que «son travail est purement journalistique et qu’il n’a aucune liaison avec aucune entité en dehors de la chaine pour laquelle il travaille», ajoutant que «son travail consiste à relater les souffrances du peuple palestinien dans le nord de Gaza, ce qui dérange l’occupation qui ne veut pas que la vérité soit révélée».
Dans ce contexte, Houssem Chebbat, correspondant dans le nord de la bande de Gaza a révélé qu’il «fait face à une campagne de dénigrement féroce et reçoit des menaces de mort de la part de l’armée d’occupation», soulignant que cette dernière «a diffusé des documents falsifiés qui nous accusent, nous, les journalistes qui sommes au nord de Gaza, d’être des terroristes. Ces accusations mensongères constituent une menace d’assassinat et une tentative manifeste de justifier à l’avance notre assassinat».
«En dépit des menaces graves et des accusations fallacieuses qui nous ont été adressées par l’occupation, nous restons attachés à notre métier et poursuivrons notre couverture médiatique des crimes de génocide dans le nord de Gaza».
Le vice-président du syndicat des journalistes palestiniens, Tahsine al-Astal a souligné que «le harcèlement des journalistes et les accusations portées à leur encontre constituent un crime contre la presse mais aussi contre l’humanité», indiquant que l’occupation «tente de justifier ses crimes d’agression et de meurtre ciblant les journalistes en les accusant d’appartenir à la résistance, ce qui n’est pas étranger à ceux qui tuent des enfants, des femmes et des personnes âgées, et qui détruisent des hôpitaux et des établissements éducatifs, en prétendant qu’il existe des centres de commandement de la résistance sous ces infrastructures».
L’entité sioniste «cherche toujours un prétexte pour justifier ces crimes, mais ce génocide ne restera caché pour personne, tout comme ces menaces ne sauront effrayer les journalistes qui poursuivront leur mission humanitaire, nationale et professionnelle pour dénoncer les crimes et les massacres commis quotidiennement par l’occupation dans la bande de Gaza», a-t-il dit.
Al Astal a appelé la Communauté internationale à intervenir et à faire pression sur l’entité sioniste pour mettre un terme à ces crimes perpétrés à l’encontre des journalistes.
Au total, 183 journalistes sont tombés en martyr depuis le début de l’agression sioniste dans la bande de Gaza, a annoncé le bureau de presse gouvernemental qui a exigé que la Communauté internationale et les organisations internationales en rapport avec le travail journalistique agissent pour poursuivre l’occupation sioniste devant les tribunaux internationaux pour ses crimes incessants contre les journalistes, et l’amener à mettre fin au génocide dont est victime le peuple palestinien.
R. I.
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