Appel pour une Algérie ultra-nationaliste bâtie pour durer mille ans

Algérie jeunesse
L'avenir de l'Algérie se fera par sa jeunesse. D. R.

Une contribution de Khaled Boulaziz – «Commencer une révolution n’est pas facile. La poursuivre est encore plus difficile ; la gagner, plus encore. Mais ce n’est qu’après la victoire que commenceront les vraies difficultés.» (Larbi Ben M’hidi). L’Algérie, terre de héros et d’épopées, traverse aujourd’hui une période décisive, un tournant aussi crucial que le 1ᵉʳ novembre qui a marqué son histoire. À la croisée des chemins, elle se retrouve figée sous le joug d’une vision type soviétique obsolète. Ces dirigeants octogénaires, paraissent incapables de voir au-delà du quotidien sordide, étouffant l’élan vital d’un pays en attente d’un souffle neuf. Cette génération semble ignorer que l’Algérie ne peut s’enliser sans conséquences : sans un sursaut collectif, sans l’ardeur de la jeunesse, le destin de la nation semble scellé, condamné à la lente asphyxie.

Aujourd’hui plus que jamais, la survie de l’Algérie dépend de l’instauration d’une seconde République Algérienne, une république ultra-nationaliste, résolument algérianiste, et tournée vers un projet de nation forte et conquérante. Dans les cinq prochaines années, l’Algérie pourrait se transformer radicalement, atteignant un PIB de 600 milliards de dollars et un budget de défense de 100 milliards, rivalisant ainsi avec les plus grandes puissances mondiales. Mais pour y parvenir, cette république doit impérativement être bâtie par des mains jeunes, par des esprits libres et des cœurs ardents, ceux qui n’ont pas été façonnés par les stigmates de la colonisation et de la guerre. Seule la jeunesse possède la fougue, l’enthousiasme et la vision nécessaire pour mener l’Algérie vers un avenir grandiose et souverain.

Les dirigeants actuels, quant à eux, demeurent ancrés dans le passé, incapables de dépasser la logique de l’indépendantisme de 1954-1962. Ils continuent à penser et à agir comme si la lutte pour l’indépendance est une fin en soi. Cette génération, ayant grandi sous le joug colonial, a certes combattu avec bravoure pour la liberté de l’Algérie. Mais aujourd’hui, elle reste prisonnière d’une certaine mentalité qui empêche tout élan vers un nationalisme véritable et bâtisseur. Ils confondent l’indépendantisme, cet idéal qui libéra la nation, avec le nationalisme, une vision constructive réservée aux peuples libres et souverains.

En vérité, l’attitude de cette génération ne fait qu’aggraver la stagnation de l’Algérie. Elle évoque la figure pathétique du soldat japonais, abandonné sur une île lointaine, continuant la guerre des années après sa fin, ignorant que le monde a changé. Ces dirigeants refusent de tourner la page, de libérer le pays de la prison idéologique qu’ils ont eux-mêmes forgée. Au lieu de préparer l’avenir, ils se complaisent dans des dogmes révolutionnaires, maintiennent une organisation pyramidale clandestine et s’accrochent à des pratiques d’un autre âge.

Une seconde République algérienne est plus qu’une nécessité ; elle est une urgence. Mais cette république ne peut être bâtie par ceux qui incarnent encore les réflexes des colonisés. En effet, ceux qui sont nés avant 1962, ayant vécu l’humiliation coloniale, ne peuvent comprendre le véritable nationalisme, cette force indomptable qui anime les peuples libres. Même s’ils ont regagné leur liberté, leur esprit demeure entravé par des réflexes hérités du colonialisme, des stigmates indélébiles qui influencent leur perception et leurs décisions. Une Algérie fièrement ultra-nationaliste ne peut être dirigée que par ceux qui ont grandi libres, sans la peur de la domination étrangère, par ceux qui, jeunes et audacieux, sont prêts à embrasser la grandeur de leur nation sans les complexes du passé.

La jeunesse algérienne est le fer de lance de ce renouveau, la seule force capable de porter la nation vers un avenir glorieux. Cette jeunesse, née après l’indépendance, porte en elle un potentiel inexploré, un désir de construire, de moderniser et de défendre une Algérie forte. C’est elle qui détient les clefs de la Seconde République, une république qui sera bâtie sur des valeurs d’autonomie, de souveraineté et de fierté nationale. Les octogénaires au pouvoir, avec un pied déjà dans la tombe, doivent comprendre qu’il est temps de céder la place. Leur obstination à se maintenir dans des positions de pouvoir, au mépris de l’évolution du pays, ne fait qu’empêcher l’Algérie de prendre son envol.

En laissant la jeunesse algérienne prendre les rênes, en l’investissant de la mission sacrée de bâtir une nation digne et puissante, l’Algérie pourra enfin dépasser le stade de l’indépendantisme pour embrasser un nationalisme constructif et conquérant. Car l’indépendantisme, aussi glorieux fût-il, n’a plus de sens dans un pays libre depuis plus de soixante ans. En 1962, il aurait fallu passer de l’indépendantisme libérateur au nationalisme bâtisseur. Ce virage manqué a coûté cher au pays, laissant les dirigeants figés dans une posture de résistance, en proie à des réflexes de clandestinité, d’improvisation et de paranoïa.

Une seconde République algérienne, dirigée par une jeunesse audacieuse et patriote, permettra enfin à l’Algérie de transcender cette posture passéiste. Ce sera une république libérée des chaînes idéologiques et des complexes hérités de la colonisation, une république résolument tournée vers l’avenir, vers la grandeur et la conquête. La jeunesse saura faire naître cette nouvelle nation, affranchie de la schizophrénie du passé et ancrée dans un nationalisme fier et visionnaire.

L’Algérie indépendante depuis 60 ans doit maintenant devenir l’Algérie libre et conquérante. Seule la jeunesse, détachée des entraves du passé et animée par un amour profond de la patrie, pourra mener ce projet de nation à bien. Car le nationalisme, véritable et pur, ne peut être porté que par ceux qui n’ont jamais été colonisés, ceux qui voient en l’Algérie non pas un territoire libéré, mais une terre souveraine à faire rayonner.

Ceux qui, par arrogance ou aveuglement, osent dresser des barrières contre la montée d’un changement pacifique, devront bientôt faire face à la tempête, furieuse et indomptable. Car en voulant étouffer les cris d’une nation en quête de renouveau, ils attisent les flammes de leur propre destruction, risquant de précipiter le pays tout entier dans le gouffre du désespoir.

K. B.

 

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