Discours lunaire de leur roi : dernier stade d’une dégénérescence du cerveau
Par Kamel M. – Les conseillers du roi du Maroc cherchent-ils à accélérer son déboulonnage ? C’est, en tout cas, la nette impression que donne chacune de ses sorties médiatiques catastrophiques, dans lesquelles il présente les symptômes manifestes d’une désorientation dans le temps et dans l’espace. Beaucoup de Marocains, y compris dans le camp des baisemains invétérés, commencent à s’inquiéter sérieusement de l’état de santé physique et mental de leur commandeur, incapable de lire correctement le discours hardi à l’excès que lui a inspiré Emmanuel Macon lors de son dernier voyage au Maroc. Voyage durant lequel il l’a assuré de tout son appui dans sa «guerre» avec la «récalcitrante» Algérie.
Mohammed VI a affirmé, sans ciller, que l’ONU a remisé au placard l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental et qu’elle a adopté le plan d’autonomie marocain. Il a ajouté que l’Algérie – sans la nommer – «séquestre les populations retenues à Tindouf» et que le méchant voisin de l’Est s’acharne sur la question sahraouie pour «détourner l’attention de ses gros problèmes internes». Sombrant dans une schizophrénie évidente, le gouverneur patenté de ce département français d’outre-mer, installé par la France à nos frontières pour empêcher toute possibilité de construire un Maghreb uni face à l’Europe hégémonique, se perd dans des contradictions qui font dire à de nombreux observateurs que ni l’auteur du sermon royal, prononcé à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la colonisation du Sahara Occidental, ni ceux qui l’ont censuré, ne se sont rendu compte des énormités qu’il renferme.
En effet, d’un côté, le monarque, flanqué de son fils à sa droite et de son frère à sa gauche, accuse l’Algérie de priver le Maroc de ses «provinces du Sud» et, d’un autre, il se surprend – et nous surprend avec lui – à faire une proposition indécente à cette même Algérie, à laquelle il affirme «offrir» ni plus ni moins qu’un accès à l’océan Atlantique par les territoires sahraouis qu’il occupe illégalement. Mohammed VI remet au goût du jour le deal scabreux auquel son père, Hassan II, avait tenté de faire adhérer le président Houari Boumediene, en lui chuchotant à l’oreille, sans une once de vergogne, de partager le gâteau.
Le ton utilisé dans le discours de Mohammed VI, arrogant et insolent à l’égard de l’Algérie, est le signe que la visite du président français, qui l’a précédé, a impliqué une alliance malveillante entre le France et le Maroc dans le sens d’une escalade dans leur hostilité envers notre pays. Le Makhzen s’est senti pousser des ailes depuis que le très isolé Emmanuel Macron, lui-même sur la sellette, lui a promis monts et merveilles, alors qu’il est incapable de se sortir du chemin tortueux qu’il a pris depuis sa première élection en 2017 et sur lequel il a fourvoyé toute la France. Le régime de Rabat semble croire que les contrats fantoches que lui a fait signer la France, notamment ceux relatifs à la vente de sous-marins et d’hélicoptères de combat, vont le faire rivaliser avec l’armée algérienne dont la puissance effraie jusques et y compris les puissances de la rive nord de la Méditerranée.
Mohammed VI et sa cour devraient modérer leur comportement et ne surtout pas se laisser prendre à ce jeu dangereux que leur souffle le diabolique instigateur du mal.
K. M.
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