Discours de guerre contre l’Algérie alors que le roi parade en tenue LGBT à Paris
Par Kamel M. – Les médias marocains semblent avoir été atteints par la rage. Leur acharnement contre l’Algérie intervient après le discours de leur roi et du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Le premier a changé de ton depuis la visite du président français à Rabat et la réélection de Donald Trump aux Etats-Unis, se sentant pousser des ailes ; le second a laissé entendre que le Maroc serait menacé par une guerre imminente que préparerait le voisin de l’Est, décidé à envahir le royaume.
La campagne est concertée et révèle une action voulue par le régime de Rabat et ses alliés français et israélien. Les titres de la presse marocaine sont sans appel. Pour elle, les armes vont tonner plus tôt qu’on ne le pense. «Déploiement de l’armée algérienne : l’Algérie veut la guerre», titre un outil de propagande du Makhzen, tandis qu’un autre essaye de donner du courage à la cour, en faisant parler un «expert» marocain de la chose : «L’Algérie n’est pas un foudre de guerre.» Un autre encore prend le chemin inverse, en expliquant «pourquoi l’Occident empêchera un embrasement dans la région». Voilà qui est censé rassurer le bluffeur régime de Rabat, tantôt bombant le torse, tantôt cherchant à se cacher derrière les puissances occidentales pour éviter de recevoir la taloche sur la tête. «Le Polisario attaque des civils à Mahbes : le jeu dangereux d’Alger», lit-on dans un autre média marocain, qui fait sans doute référence à l’offensive lancée par l’armée sahraouie contre des positions des Forces armées royales (FAR).
Un spécialiste, encore un, est, lui, catégorique : «Avec ce régime-là, l’affrontement est inévitable.» Ce genre de déclarations risibles tendant à faire oublier aux Marocains que, contrairement à l’armée de leur roi, l’ANP est constituée de soldats fidèles à la patrie et non à une famille régnante prédatrice, à la solde de la France néocoloniale et à Israël qui pillent les richesses du peuple marocain. «Sahara : le Maroc passe à la vitesse supérieure», fantasme-t-on à Rabat où on croit que «Trump pourra clore le dossier» sahraoui. En avançant de telles billevesées, le régime marocain feint d’ignorer que la position des Etats-Unis, fût-ce la première puissance mondiale, n’a aucun pouvoir pour changer le cours de l’histoire en marche vers l’indépendance du Sahara Occidental. Si, à Washington, la tendance devait être favorable à la puissance occupante, pas très loin de là, à New York, les résolutions de l’ONU priment sur toutes les annonces caduques que pourrait faire Donald Trump.
Pendant que le Maroc s’adonne à une rhétorique de guerre, à Paris, le roi Mohammed VI se pavane en tenue LGBT dans les grands magasins de luxe, boulevard Haussmann, pour renouveler sa garde-robe. On l’imagine emmitouflé dans son pelage rose, sa chevalière en or 24 carats et sa montre Rolex scintillantes, le jour où il déclarerait la guerre au pays du million et demi de martyrs.
K. M.
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