Comment le procureur de la CPI a perdu toute crédibilité en ayant voulu servir les intérêts de l’Occident

Karim Khan
Karim Khan. D. R.

Par Kamel M. – Karim Khan, le Britannique, a été instruit de faire pencher la balance de la Cour pénale internationale (CPI) du côté de Kiev, autrement dit de l’Occident, dans le conflit qui fait rage en Europe de l’Est. Puis, Karim Khan, le musulman, a eu un sursaut d’orgueil et a pointé un doigt accusateur en direction de l’entité sioniste qui commet des massacres contre les populations civiles à Gaza, et maintenant au Liban. Applaudi par l’Occident pour avoir ciblé le président russe, qu’il a voulu fragiliser en pensant pouvoir influencer le cours des événements en Ukraine, dans le sens voulu par les Etats-Unis et l’Europe, il a été jeté en pâture pour avoir violé le sacrosaint principe inaliénable chez les mêmes Etats qu’il a voulu satisfaire : on ne touche pas à Israël. Et, quand le musulman s’est réveillé pour prendre le dessus sur le Britannique, il était déjà trop tard.

Le procureur de la CPI se retrouve, depuis, dans une situation délicate. Il est lâché et lynché par ceux auquel il obéissait au doigt et à l’œil, et il a perdu toute possibilité de soutien de la part du seul Etat qui a pris sur lui de leur faire face, la Russie, qui oppose sa puissance à celle des Etats-Unis, non seulement au Conseil de sécurité de l’ONU, mais sur le terrain des opérations, à sa frontière, où elle a lancé une opération militaire spéciale pour freiner la progression de l’Otan vers l’est.

Karim Khan n’est pas sorti d’affaire. En effet, l’assemblée des 124 Etats parties à la Cour pénale internationale a annoncé, voici quelques jours, l’ouverture d’une enquête externe sur une «faute présumée». La présidente de cette assemblée, une Finlandaise, a déclaré avoir pris cette décision «compte tenu des circonstances particulières de cette affaire». Il s’agit, en fait, des allégations de «comportement sexuel déplacé» qui visent le procureur de la CPI. Karim Khan a beau rejeter ces assertions, assurant qu’«il n’y a aucune vérité dans les suggestions d’une telle mauvaise conduite», son image a été définitivement ternie auprès de l’opinion internationale et sa fonction au sein de cette institution judiciaire partiale est devenue d’autant plus caduque.

Karim Khan a cru pouvoir se servir de son inféodation à l’Occident en s’attaquant à la Russie. Mal lui en prit. Le 22 février 2023, il requérait la délivrance de deux mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine et un membre de son cabinet. Le procureur avait affirmé s’être «basé sur des éléments de preuve recueillis à la suite des enquêtes indépendantes qu’il a menées». Ces accusations, qui ont été montées de toute pièce dans des officines externes à la CPI, se sont retournées contre lui, tant la méthode transcendait la noble mission de la justice pour servir les intérêts des Etats-Unis hégémoniques et leurs vassaux européens. Son action contre le régime criminel de Tel-Aviv est, dès lors, sans effet.

K. M.

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