Ce que la presse italienne a écrit sur les relations entre Rome et Alger en 2025
De Rome, Mourad Rouighi – En Italie, l’heure est aux premiers bilans, et la presse économique dresse un tableau reluisant de 2024, qui a vu l’Algérie conforter sa position de premier partenaire commercial en Afrique et dans le monde arabe, avec des échanges dépassant les 20 milliards d’euros. Les experts interpellés pour tracer le cap pour les années à venir ont affirmé, à l’unanimité, qu’en 2025 l’axe Alger-Rome devra maintenir la cadence actuelle et aller résolument au-delà des échanges en gaz naturel et en pétrole.
Tous ont souligné qu’il fallait saisir cette embellie, fruit du partenariat stratégique lancé en 2019, pour cibler directement les projets à concrétiser à court et moyen terme et leur donner la voie préférentielle nécessaire. Nombre d’observateurs ont également énuméré les secteurs où la coopération est susceptible d’être favorisée, comme l’industrie, l’agriculture, l’agroalimentaire, la pêche et le tourisme, secteur qui connaît un véritable boom auprès des opérateurs italiens.
Tout en rappelant la conjoncture économique favorable que traverse la relation algéro-italienne, ses atouts, la politique de libéralisation et d’ouverture de l’économie nationale et sa proximité géographique avec l’Italie, les deux gouvernements, selon ces mêmes experts, auront à cœur d’accroître ce dialogue direct et concret qui doit accompagner les opérateurs économiques des deux pays pour identifier les secteurs prioritaires et concrétiser les projets sélectionnés.
A la veille de la visite importante du président Abdelmadjid Tebboune à Rome, prévue dans les prochaines semaines, une réflexion hardie portant sur les différentes formes d’investissements, de transfert de savoir-faire à travers des délocalisations ciblées ou encore des joint-venture entre les entreprises italiennes et les partenaires algériens, est sérieusement à l’étude.
Ce discours et cette nouvelle vision de la politique entrepreneuriale italienne seront, par ailleurs, explicités aux partenaires algériens, à l’occasion de la tenue, en février, du Forum économique de Rome, qui sera consacré à l’Algérie et à la Tunisie, qui comptent bien dépêcher d’importantes délégations pour l’occasion.
Ces deux rendez-vous importants sont, de l’avis de la presse italienne, des instruments décisifs pour une plus grande connaissance des opportunités qu’offrent les échanges bilatéraux.
Cet élan, sans cesse renouvelé, démontre, nous dit-on, que les objectifs à atteindre sont à la hauteur des multiples capacités des deux pays qui ont choisi depuis quelques années de sélectionner des secteurs prioritaires et leur donner tous les moyens pour arriver à terme à une complémentarité exemplaire.
C’est tout le chantier que 2025 tentera de mettre sur les rails.
M. R.
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