Ces chiens de garde de l’impérialisme dressés pour contrer la voix de l’Algérie
Une contribution de Youcef Benzatat – L’offensive de l’Algérie au Conseil de sécurité pour contrer la dérive du droit et des institutions internationales, depuis que la coalition impérialo-sioniste s’est acharnée contre le peuple palestinien suite à son acte héroïque de résistance du 7 octobre 2023, par un génocide des plus barbares dans l’histoire de l’Humanité, n’est pas un fait nouveau. L’Algérie a été de tout temps animée du désir et de la volonté en acte de souveraineté et de solidarité avec les peuples qui en sont privés par la force.
Depuis près de deux cents ans, elle ne cesse d’élever sa voix pour en finir avec un ordre mondial hérité de 1492, lorsque Christophe Colomb ouvrit la voie à l’épopée la plus sanglante que subiront les peuples non européens à ce jour ! Cette posture cimentera sa personnalité de base et structurera sa culture, qui sera essentiellement cristallisée autour de ce principe de souveraineté et de solidarité. C’est ce même principe qui guidera les résistants pendant la Guerre de libération nationale de 1954 à 1962 à la victoire contre le colonialisme.
Certes, l’Algérie ne constitue pas une menace militaire contre l’empire, même la Russie et la Chine, qui sont des puissances militaires conséquentes dans le camp opposé, ne sont pas en mesure d’infléchir sa tendance à la domination du monde par la contrainte et la violence en dernier recours. Mais la menace que représente l’Algérie relève plus d’un sens moral et symbolique que proprement militaire. Même si militairement, l’Algérie a franchi un pas de non-colonisabilité décisif et irréversible. Car son armée, issue du peuple et façonnée pendant la Guerre de libération nationale, est guidée principalement par ce principe immuable de souveraineté.
Contrairement aux autres armées de pays vulnérables et exposés à une potentielle colonisation, dont les armées ont été façonnées par les services et les experts militaires de l’empire, qui demeurent pour l’essentiel maîtres de leurs restructurations et orientations idéologiques. C’est donc cette voix de l’Algérie, morale et symbolique, ayant émergé du sacrifice du sang de nombreux millions d’Algériens morts pour sa pérennité dans la dignité et la liberté, que l’empire, ce «monstre froid» pour interpoler Nietzche, veut faire taire à jamais et éradiquer de la conscience collective de l’humanité pour atténuer tout soupçon sur ses véritables visées sur la marche du monde.
Riche de son expérience à travers son épopée sanglante depuis la découverte de l’Amérique, et fidèle à ses méthodes, où tour à tour, il dut s’appuyer sur des Indiens pour exterminer leurs frères, sur des Africains pour rabattre des Africains entre les mains de négriers, des harkis pour neutraliser les combattants de la guerre anticoloniale, recruter et encadrer des candidats au terrorisme pour empêcher le monde musulman de s’émanciper et de déstabiliser ses états, pour mieux piller ses richesses et mieux contrôler ses pouvoirs, le voilà aujourd’hui réduit à l’indigence de charger des cerbères pour accomplir cette sale besogne. A savoir que dans les mythologies anciennes, le cerbère est un chien qui garde la porte de l’enfer. Ce qui fait dire à Paul Nizan que ce cerbère n’est autre que le chien de garde posté à la porte de l’enfer que représente l’empire.
Alors, pour nuire, salir et semer le doute sur cette voix de l’Algérie qui le hante, l’empire cible les écrivaillons dont le profil correspond aux plus disposés à cette posture de cerbère, des êtres sans profondeur intellectuelle, incapables de dignité, pour les enrôler à faire de la contrebande de l’histoire (dixit Rachid Boudjedra), produire des contrevérités sur l’islam, puisés dans les clichés les plus éculés que véhiculent leurs médias aux ordres. Pour ne citer que Boualam Sansal et Kamel Daoud, les prix littéraires qu’on leur attribue à tours de bras, n’ont pour objectifs que de diffuser cette contrebande et ces contrevérités au plus grand nombre, au détriment de la littérature et des belles lettres. Tous deux spécialisés dans la guerre à la guerre d’Algérie et à la perversion de l’anti-islam en islamophobie. En vain !
La voix de l’Algérie n’est pas portée exclusivement par sa «junte» ou «son régime» comme aime à la réduire l’empire dans son désarroi face à la menace de cette voix, mais elle est scandée par tout le peuple algérien, partout où il se trouve dans le monde, l’emblème national brandit aux yeux de tous, accompagné du slogan mythique «we want to be free, viva l’Algérie», avec ferveur et détermination, fier de son armée et de son histoire ! Une armée qui aime et respecte le peuple. Qui en quelques décennies, depuis son émancipation de l’emprise coloniale, a pu le sortir de l’obscurité, de la faim et de la soif, de l’ignorance, de la maladie, de l’habitat précaire dans lesquels il était acculé pendant la nuit coloniale.
Le chemin pour l’émancipation de la société est encore lent et semé de difficultés et de complications. Les libertés de conscience, l’égalité homme-femme, les libertés politiques sont un combat qui ne doivent pas entraver la marche de cette voix essentielle pour le peuple algérien et pour l’humanité entière, ni ne donner prétexte aux ennemis de la raison pragmatique de suivre son cours.
Y. B.