Arguments de propagande particuliers aux dirigeants d’Israël
Par Kaddour Naimi – Suite à la publication de l’appel paru en France, intitulé «Contre le nouvel antisémitisme», il est utile de porter à la connaissance ces bonnes feuilles d’un livre de Kaddour Naïmi, concernant le passé et le présent de cette propagande.
Le passé
– Les juifs, fuyant du génocide nazi, sont allés en une terre, la Palestine, où il y avait peu de population arabo-palestinienne, où des terres furent achetées de manière régulière et pacifique. Suite à la première guerre israélo-arabe de 1949, la majorité de cette population a choisi de quitter la Palestine.
En réalité, ce n’étaient pas les Palestiniens qui ont commencé la guerre contre Israël, mais ce furent les extrémistes sionistes, voulant la création de l’Etat d’Israël, à commencer la guerre contre les Palestiniens. L’année 1948, année de la création de l’Etat d’Israël, a été celle que les Palestiniens appellent la Nakba (catastrophe), à cause de ce fait : environ 800 000 à 1 million de Palestiniens ont été, avec la terreur armée des groupes terroristes sionistes Stern, Irgoun et Hagannah, chassés de leurs villes et villages, avec des massacres de civils et la destruction de centaines de villages palestiniens.»
Témoignage de Ilan Pape, membre des nouveaux historiens israéliens : «En tant qu’enfant juif, né à Haïfa dans les premières années cinquante, je n’ai jamais rencontré le terme nakba (catastrophe), ni j’en connaissais la signification. (…) Successivement, comme jeune étudiant de doctorat à la Oxford Université, j’ai choisi 1948 comme argument de ma thèse. (…) je découvris par hasard dans les archives israéliennes et britanniques des preuves qui, mises ensemble, me donnèrent pour la première fois une claire idée de ce qu’a été la nakba. Je trouvai de fortes preuves de l’expulsion systématique des Palestiniens de la Palestine et je fus saisi de surprise par la vitesse avec laquelle fut portée en avant la judaïsation des villages et des quartiers qui étaient auparavant palestiniens.
Ces villages, dont la population palestinienne avait été expropriée en 1948, furent désignés par un autre nom et repeuplés en peu de mois. Cette image contrastait non seulement avec ce que sur 1948 j’avais appris à l’école, mais aussi avec ce que sur 1948 j’avais compris à propos du Moyen-Orient dans mes études de licence à la Hebrew Université de Jérusalem, bien qu’un bon nombre de mes leçons concernaient l’histoire d’Israël. Sans le vouloir, ce que j’avais trouvé contredisait aussi les messages qui m’avaient été transmis comme citoyen d’Israël durant mon initiation dans l’armée, dans les événements publics tels le jour de l’indépendance et dans les discours quotidiens dans les médias du pays sur l’histoire du conflit israélo-palestinien.
Quand je retournai en Israël en 1984 pour commencer la carrière académique, je découvris le phénomène de la négation de la nakba dans mon nouvel environnement. En réalité, il faisait partie d’un phénomène plus grand, c’est-à-dire l’exclusion de tous les Palestiniens de la discussion académique locale. (…) Peu après, à la fin des années quatre-vingt, certains académiciens, moi inclus, ont attiré l’attention du public, en publiant des livres scolaires qui défiaient la version israélienne généralement acceptée sur la guerre de 1948. Dans ces livres, nous accusions Israël d’avoir expulsé la population indigène et d’avoir détruit les villages et les quartiers palestiniens (…) l’Etat juif avait été construit sur les ruines de la population indigène de Palestine, dont les moyens de subsistance, habitations, culture et terre avaient été systématiquement détruits.
(…) Cependant, au niveau supérieur, l’establishment fit tout le possible pour réprimer ces premiers germes d’auto-conscience israélienne et d’admission du rôle d’Israël dans la catastrophe palestinienne, une admission qui aurait pu aider les Israéliens à comprendre mieux l’actuel point mort dans le processus de paix.» (1)
Parmi ceux qui sont au courant du massacre commis par les nazis contre les juifs du ghetto de Varsovie en 1943, combien savent ce qui s’est passé, seulement cinq années après, dans la localité palestinienne de Deir Yassin ?»
Voici ce qu’on lit sur le site www.deiryassin.org/mas.html (2)
«Deir Yassin Remembered.
Tôt dans le matin du vendredi 9 avril 1948, des commandos de l’Irgun, dirigés par Menachem Begin, et de la bande Stern attaquèrent Deir Yassin, un village d’environ 750 habitants palestiniens. Ce fut plusieurs semaines avant la fin du mandat britannique. Le village était hors de la zone que les Nations unies recommandèrent d’inclure dans le futur Etat juif. Deir Yassin avait une réputation pacifique et un journal juif avait dit aussi que Deir Yassin avait éloigné certains militants arabes. Mais il était localisé sur un terrain élevé dans le corridor entre Tel-Aviv et Jérusalem, et un plan, resté secret pendant plusieurs d’années, appelait à sa destruction et à l’évacuation de ses habitants pour faciliter la voie à un petit aéroport pour les résidents juifs assiégés de Jérusalem.
Depuis lors, plus de 100 personnes, dont la moitié étaient des femmes et des enfants, avaient été systématiquement tués. 4 assaillants furent tués par les résistants palestiniens qui utilisaient de vieux mausers et des mousquets. 25 villageois mâles furent chargés sur des camions, fait défiler à travers le quartier de Zakhron Yosef à Jérusalem, puis portés dans une caverne de pierre le long de la route entre Givat Shaul et Deir Yassin, et tués. Le reste des autres habitants fut déplacé à Jérusalem Est arabe.
Ce soir-là, les membres de l’Irgun et de Stern ont escorté une partie des correspondants étrangers dans une maison à Givat Shaul, une installation juive voisine fondée en 1906. Outre au thé et aux gâteaux ils ont amplifié les détails de l’opération et l’ont justifiée, en disant que Deir Yassin était devenu un point de concentration pour les Arabes, y compris Syriens et Irakiens, qui planifiaient une attaque contre les banlieues occidentales de Jérusalem. Ils ont dit que 25 membres de la milice Haganah avaient renforcé l’attaque et affirmé qu’un juif parlant l’arabe avait, d’un haut-parleur monté sur une auto blindée, mit en garde les villageois. Cela fut dûment reporté dans le New York Times le 10 avril.
Un compte final de 254 corps fut reporté par le New York Times le 13 avril (…) Une étude de 1987 effectuée par le Centre de recherche et documentation de l’Université de Birzeit sur la Société palestinienne, déclara que le nombre de ces tués ne dépasse pas 120.
Les dirigeants de l’Haganah ont admis que le massacre ternit la cause des combattants juifs et déshonore les armes et le drapeau juifs. Ils ont minimisé le fait que leur milice avait renforcé l’attaque des terroristes, même s’ils n’ont pas participé à la barbarie et au saccage durant les opérations successives de ratissage.
Ils ont aussi minimisé le fait que, dans les paroles de Begin, Deir Yassin fut capturé avec la connaissance de la Haganah et avec l’approbation de son commandant comme une partie de son plan pour la création d’un aéroport.
Ben Gurion envoya aussi une excuse au roi Abdullah de Trans-Jordanie. Mais cet horrible acte a bien servi le futur Etat d’Israël. Selon Begin : les Arabes à travers tout le pays, induits à croire les sauvages récits de boucherie Irgun, ont été pris de panique et ont commencé à fuir pour leur vie. Cette masse en est vite arrivée à une fuite désordonnée, folle et incontrôlable. La signification politique et économique de ce développement peut difficilement être surestimée.
Des 144 maisons environ, 10 ont été dynamitées. Le cimetière a été ensuite rasé par des bulldozers et, comme des centaines d’autres villages palestiniens par la suite, Deir Yassin a été effacé de la carte. Depuis septembre, des juifs orthodoxes immigrants de Pologne, Roumanie et Slovaquie y ont été installés, avec les objections de Martin Buber, Cecil Roth et d’autres dirigeants juifs, qui ont cru que le site du massacre devait être laissé inhabité. Le centre du village fut rebaptisé Givat Shaul Bet. Avec l’expansion de Jérusalem, la terre de Deir Yassin devint une partie de la ville et, aujourd’hui, est connue simplement comme la zone entre Givat Shaul et l’installation de Har Nof sur les flancs occidentaux de la montagne.
Le massacre des Palestiniens à Deir Yassin est un des événements les plus significatifs du XXe siècle dans l’histoire palestinienne et israélienne. Cela non pas à cause de sa dimension ou de sa brutalité, mais parce qu’il se présente comme l’alarme la plus dure et anticipée d’un dépeuplement calculé de plus de 400 villages et villes arabes et l’expulsion de plus de 700 000 habitants palestiniens pour laisser place aux survivants de l’Holocauste et à d’autres juifs du reste du monde.»
Le présent
«Nous n’avons pas à requinquer ces peuples […] Mais plutôt à les vider de leur substance. Nous ne voulons pas de ces peuples : nous voulons leur pays.» (3)
– Les juifs ont un droit légitime à occuper la Palestine parce qu’elle est la terre de leurs ancêtres, auxquels Dieu a fait cadeau, et donc il est juste que les Palestiniens aillent ailleurs, dans les pays arabes vu qu’ils sont arabes.
En réalité, les Palestiniens, bien qu’ils fassent partie de la communauté arabe, sont les habitants du territoire appelé Palestine, comme les Libanais habitent le Liban ou les Syriens la Syrie. Donc, le pays des Palestiniens est historiquement et légalement la Palestine et non un autre pays arabe. Un exemple : quelle serait la réaction des Français si un autre peuple s’installe dans leur pays et prétend que, vu que les Français sont européens, ils doivent quitter la France et aller vivre dans un autre pays européen ?
– Israël ne fait que défendre son droit à exister.
Si cela était vrai, pourquoi l’armée israélienne, depuis 1967, suite à une guerre entre Israël et certains pays arabes, occupe illégalement, en violation des résolutions des Nations unies, la partie de territoire qui revient aux Palestiniens ?
A propos de l’attaque de l’armée israélienne contre Gaza, de décembre 2008-janvier 2009, le journaliste israélien Uri Avnery a écrit : «Presque tous les médias occidentaux ont d’abord répété la ligne de la propagande israélienne officielle. Ils ont presque entièrement ignoré la partie palestinienne de l’affaire, ils n’ont pas mentionné les manifestations quotidiennes de la paix dans le camp israélien. Le raisonnement du gouvernement israélien (L’Etat doit défendre ses citoyens contre les roquettes Qassam) a été accepté comme l’entière vérité. Le point de vue de l’autre côté, que les Qassams sont des représailles pour le siège qui fait mourir de faim un million et demi d’habitants de la bande de Gaza, n’a pas été mentionné du tout.
C’est seulement quand les horribles scènes de Gaza ont commencé à apparaître sur les télévisions occidentales que l’opinion mondiale a commencé graduellement à changer.» (4)
– Israël est un pays pacifique, menacé par le terrorisme palestinien, par conséquent notre action n’est pas contre le peuple palestinien mais seulement contre les terroristes palestiniens.
Si les dirigeants d’Israël font la guerre seulement aux terroristes, pour quel motif ils ont et continuent à entreprendre les actions suivantes, dont certaines sont à considérer, selon la législation internationale, des crimes de guerre :
– transformation de Jérusalem Est, qui est légalement territoire appartenant au peuple palestinien, pour expulser les citoyens palestiniens,
– violence illégale des colons israéliens, les settlers, contre les civils palestiniens, violence impunie et protégée par l’armée israélienne d’occupation,
– démolitions des maisons, non seulement de celles d’auteurs d’une action violente contre les Israéliens, mais aussi d’autres maisons,
– mal-traitements, abus, humiliations et limitations à la normale circulation, en particulier avec l’existence de plus de 500 points de contrôle (check points), que l’armée israélienne fait subir aux civils palestiniens sans distinction entre celui qui est résistant et celui qui est pacifique,
– destruction, de la part de l’armée israélienne, des terrains agricoles et des arbres d’olives appartenant aux Palestiniens,
– limitations contre les Palestiniens en ce qui concerne l’accès à l’eau pour boire et pour irriguer les champs,
– restrictions aux soins médicaux pour les Palestiniens,
– construction illégale du mur de séparation qui, en plus, ne suit pas la ligne de frontière d’Israël, reconnue par la loi internationale, mais est construit en partie sur le territoire palestinien et d’une façon à empêcher la normale circulation des habitants palestiniens sur leur propre territoire,
– situation d’apartheid, en partie semblable à celle pratiquée dans le passé en Afrique du Sud, à laquelle est soumise la population palestinienne.
Israël est un petit pays contraint à se défendre des autres pays arabes qui l’encerclent, auxquels il n’a fait aucun tort, mais qui veulent le détruire parce qu’ils sont méchants et anti-sémites.»
Par contre, Norman G. Finkelstein, membre des nouveaux historiens israéliens, écrit :
«Pour réprimer la résistance palestinienne, un ex-officier israélien au début de l’année [2002] recommandait à l’armée d’analyser et intérioriser les leçons sur (…) comment l’armée allemande a combattu dans le ghetto de Varsovie (5). A juger du récent carnage israélien dans la Rive occidentale – viser les ambulances palestiniennes et le personnel médical, viser les journalistes, l’assassinat d’enfants palestiniens par sport, les ratissages, mettre les menottes et bander les yeux de tous les hommes palestiniens âgés de 15 à 50 ans et le tatouage de numéro sur leurs poignet, la torture non discriminée de détenus palestiniens, l’utilisation de civils palestiniens comme boucliers humains, la destruction au bulldozer des maisons palestiniennes avec les habitants entassés dedans – à juger de tout cela, il semble que l’armée israélienne suit le conseil de l’officier. En laissant de côté toutes les critiques puisque motivées par l’antisémitisme, Elie Diesel, porte-parole en chef de Holocauste Industry, a donné un appui inconditionné à Israël, soulignant la grande peur et angoisse supportée par son armée furieuse.» (6)
– Les Israéliens sont le peuple des victimes de la Shoah, de l’Holocauste, il faut toujours le rappeler.
Par contre, Yitzhak Laor, poète, écrivain et journaliste israélien, écrit :
«Les israéliens s’occupent de punir quiconque met en danger l’image que nous avons de nous-mêmes comme victimes. Il n’est consenti à personne de nous enlever cette image, spécialement dans le contexte de la guerre avec les Palestiniens, qui combattent une guerre dans notre maison, c’est-à-dire, dans leur non-maison. Quand un ministre d’une ex-République socialiste a comparé Yasser Arafat à Hitler, il a été applaudi.
Pourquoi ? Parce que c’est ainsi que le monde devrait nous voir, tandis que nous, nous soulevons des cendres. Voici pourquoi nous aimons Shoah de Claude Lanzmann (et encore plus, son dégoûtant film sur l’armée israélienne) et Schindler’s List. Parlez-nous encore de nous comme victimes, et de comment nous devons être pardonnés pour chaque atrocité que nous commettons. Comme a écrit mon amie Tanya Reinhart : il semble que ce que nous avons intériorisé de la mémoire de l’Holocauste soit que n’importe quel mal de mineure portée soit acceptable. (…)
Il est possible qu’Israël n’ait pas un passé colonial mais certainement nous avons notre mémoire du mal. Cela explique pourquoi les soldats israéliens ont tatoué les numéros d’identification sur les bras des Palestiniens ? Ou pourquoi le très récent Holocauste Day [le Jour de l’Holocauste] a tracé une ridicule comparaison entre ceux parmi nous qui étaient dans le ghetto de Varsovie assiégés et ceux parmi nous qui encerclaient les camps de réfugiés de Jénine en Etat de siège ?» (7)
– Israël est un pays qui a trop souffert de racisme, donc il n’est pas, et ne peut pas, être raciste.
Voici ce qu’on lit sur le site http://ifamericansknew.org (Si les américains savaient) (8) :
«Par l’intermédiaire de l’argent et des armes fournis par les Etats-Unis, Israël impose une nation ethniquement discriminatoire sur une terre qui était auparavant multiculturelle. Il y a une discrimination ethnique et religieuse inhérente à son identité nationale, et une doctrine de suprématie d’un groupe sur tous les autres caractérise ses actions politiques, financières et militaires. Cela aussi n’est pratiquement jamais reporté.»
– Israël est un pays civilisé.
Que savent les citoyens israéliens et du monde sur les conditions d’incarcération des Palestiniens, et, dans certains cas, de la torture ?
Le Comité public contre la Torture en Israël (PCATI) affirme : «Ces méthodes ont causé des dommages psychologiques et physiques irréversibles et, dans certains cas, la mort.
Dégradation et torture ne sont pas limitées aux détenus palestiniens mais ont été aussi infligées à des soldats et militants politiques de gauche et de droite qui ont subi les interrogatoires du GSS, de la police et la police militaire d’investigation.
Le Comité public contre la torture en Israël a reconnu l’existence d’une menace à la sécurité d’Israël mais considère l’utilisation de la torture pour la sécurité de l’Etat comme une manière cruelle et inefficace qui mine directement la nature démocratique de notre société.» (9)
A propos de la prison secrète israélienne 1391, considérée la «Guantanamo» d’Israël comme à propos des centres de détention secrets en Israël, et de leurs prisonniers, le silence de la presse internationale est total. Pourquoi ?
– Qui critique Israël est seulement un antisémite qui hait les juifs.
Par contre, Shraga Elam, journaliste israélien, écrit : «(…) Je suis profondément convaincu que la raison principale pour la croissance de la judéophobie est fondamentalement à rechercher dans la politique criminelle qu’Israël conduit aux dommages des Palestiniens, comme dans le comportement déplorable des groupes de pression pro-Israël. (…)
Nous pouvons constater que tous les juifs, sans considération de leurs positions individuelles, furent retenus responsables des atrocités commises par Israël. Cela n’était pas seulement le résultat de préjugés anti-israéliens, mais aussi de la prétention, erronée, d’Israël, de représenter tous les juifs et d’être l’Etat des juifs. L’appui diffus et ostentatoire que beaucoup de juifs du monde entier offrent à Israël ne peut que renforcer l’impression que tous les juifs sont aux côtés d’Israël.» (10)
– Israël est un petit pays menacé par la masse des pays arabes hostiles.
Combien savent, en Occident, en particulier aux Etats-Unis, l’importance des aides financières et militaires que les Etats-Unis fournissent à Israël pour pratiquer sa politique d’oppression contre le peuple palestinien ? Et combien savent que la Banque mondiale subventionne le mur entre Israël et les Territoires occupés ? (11)
Du site http://ifamericansknew.org (Si les américains savaient) (12) :
«Israël est le plus grand destinataire de l’aide américaine dans le monde entier. Il reçoit plus d’aide que celui donné à tous les pays de l’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine et les Caraïbes, mis ensemble.
Israël reçoit plus de 10 millions de dollars par jour de la part des Etats-Unis, et il est évident que le chiffre total est plus proche de 15 millions par jour. Mais cette information n’est presque jamais imprimée sur les journaux américains. La couverture du Moyen-Orient en général, et d’Israël, en particulier, ne reporte pratiquement jamais cette énorme connexion américaine avec cette région.
Renforcé par l’argent américain, Israël occupe un territoire qui ne lui appartient pas, en violation de nombreuses lois internationales et conventions dont il est signataire, et pratique des politiques de brutalité qui ont été condamnées par les Nations unies, l’Union européenne, le Conseil national des églises, Amnesty International, la Croix-Rouge internationale et par de nombreux autres organismes internationaux. Cette vérité est aussi rarement reportée.
– Qui parle de lobby américain en faveur d’Israël dit un mensonge.
En réalité, le lobby des juifs américains conditionne les dirigeants américains à soutenir la politique israélienne, en particulier à travers le soutien financier durant les campagnes électorales américaines.
Déclaration de l’ex-président américain Jimmy Carter : «Groupes de pression sur la politique américaine au Moyen-Orient.
Pendant les dernières trente années, j’ai été témoin et j’ai expérimenté les graves restrictions sur n’importe quelle discussion libre et équilibrée des faits. Cette réticence à n’importe quelle critique de la politique du gouvernement israélien est due aux extraordinaires efforts du lobbying du Comité d’action politique israélo-américain (American-Israël Political Action Committee) et à l’absence de n’importe quelles voix contraires significatives.
Il serait presque politiquement suicidaire pour les membres du Congrès d’épouser une position équilibrée entre Israël et la Palestine, à suggérer qu’Israël respecte la loi internationale ou de parler en défense de la justice ou des droits humains pour les Palestiniens.» (13)
– Les Palestiniens qui nous agressent sont seulement des «terroristes» qui haïssent les juifs.
Que savent les citoyens israéliens et occidentaux, d’une part, de l’action terroriste de l’armée israélienne contre les civils palestiniens et, d’autre part, des motifs réels qui poussent certains Palestiniens à attaquer non seulement les militaires israéliens, mais aussi à entreprendre des opérations qui tuent des civils israéliens ? Les témoignages d’auteurs israéliens, auparavant mentionnés, permettent de répondre à la question : les citoyens israéliens et occidentaux savent très peu pour ne pas dire rien.»
K. N.
(1) De l’article «I demoni de la Nakba» (Les démons et la Nakba), dans le livre collectif Not in our name : Ebrei e israeliani contro l’occupazione (juifs et Israéliens contre l’occupation), Prospettiva Edizione, Rome, 2002, p. 29 et pp. 303-132.
(2) Visité le 25 mars 2008.
(3) Goebbels, Journal, 1938, cité dans l’article «Le Califat : une entreprise totalitaire», 12 juin 2016, par Patrice Gourdin, In diploweb.com/.
(4) Du site Uri Avnery’s Column, visité le 2 février 2009.
(5) L’auteur indique en note comme source : Haaretz, 25 janvier 2002 et 1er février 2002.
(6) Article «Prima la carota, poi il bastone : dietro la carneficina in Palestina» (D’abord la carotte, puis le bâton : derrière le massacre en Palestine), dans le livre collectif Not in our name : Ebrei e israeliani contro l’occupazione, p. 43.
(7) Article Dopo Jenin (Après Jénine), in livre collectif Not in our name : Ebrei e israeliani contro l’occupazione, p. 4 et p. 48.
(8) Visité en 2007.
(9) Du site www.stoptorture.org.le/eng/, visité en 2007.
(10) Résident à Zurich/Suisse. Extraits du texte du rapport au Camp Anti-Impérialiste de Assisi (Italie), le 2 août 2004. Du site kelebekler.com, visité en 2007. Majuscules de l’auteur.
(11) Voir Peter Philips in «Project Censored».
(12) Visité en 2007.
(13) Du site http://ifamericansknew.org/about_us/, visité en 2007.
Extrait de La Guerre, pourquoi ? La Paix, comment ? Eléments de discussion pour gens de bonne volonté, librement accessible ici : 1_sommaire_cinema