Pourquoi la fin de la crise avec l’Algérie causée par Macron pourrait être proche
Par Abdelkader S. – Dans son communiqué annonçant le retrait de son ambassadeur à Paris, l’Algérie avait clairement indiqué qu’il ne pouvait y avoir une issue à la crise diplomatique provoquée par le président français qu’avec le départ de ce dernier. Les jours d’Emmanuel Macron sont désormais comptés, et sa démission, souhaitée par une écrasante majorité de Français, pourrait être rendue indispensable en raison de la grave crise politique qui secoue la France depuis les dernières élections législatives, qui ont vu les partis vainqueurs privés du poste de Premier ministre par un tour de passe-passe politique.
Le Parlement français s’apprête à voter une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier après la cuisante défaite du camp du président Macron. Tout le monde savait que le Premier ministre, désigné par un coup de force, n’allait pas pouvoir gouverner et que sa chute n’était qu’une question de temps. Trois mois après sa nomination, le voilà face à la menace d’un «limogeage» par l’Assemblée constituée en majorité par l’extrême-gauche et l’extrême-droite. La chute du chef de l’Exécutif entraînera celle d’Emmanuel Macron, dont la présidence est la pire que le France ait connue depuis la fin du régime monarchique et l’instauration de la République.
Sur le plan international, la position hasardeuse de Paris dans le conflit russo-ukrainien, alignée dangereusement sur celle des Etats-Unis, a conduit le président russe, Vladimir Poutine, à hausser le ton et à menacer l’Europe d’une frappe nucléaire, après que le président vaincu Joe Biden eut autorisé le régime de Kiev à tirer des missiles de fabrication américaine sur des cibles à l’intérieur des territoires russes. Ce jeudi, le patron du Kremlin a rappelé aux Européens, dans un message qui leur était directement destiné, que le missile hypersonique de dernière génération qui pourrait être utilisé – d’une portée de plus de 5 000 km – avait le même impact qu’une météorite et provoquait une chaleur de près de 6 000 degrés Celsius, la même que celle que dégage le soleil.
Emmanuel Macron a, ainsi, participé à l’escalade dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, si bien qu’une guerre nucléaire se profile à l’horizon. Le successeur de François Hollande ne s’est pas contenté de détruire la France intérieurement, mais il s’est fait le complice d’une administration américaine belliciste, dont le chef de file, sénile et dangereux pour la planète tout entière, a voulu provoquer un nouveau conflit mondial pour empêcher le déclin des Etats-Unis et la perte de son influence dans le monde, face à la montée en puissance de la Chine et l’instauration progressive d’un ordre mondial multipolaire.
Au Sahel, le Tchad vient de dénoncer l’accord de coopération militaire avec la France, rejoignant ainsi quatre autres Etats d’Afrique subsaharienne – Mali, Niger, Burkina Faso et République centrafricaine – qui ont bouté l’armée française hors de leur pays.
Au Maghreb, Emmanuel Macron a fait perdre à la France une relation stratégique avec la puissance gazière qu’est l’Algérie, en faisant changer de cap au pays sur une décision individuelle, dans une simple lettre adressée au roi du Maroc, snobant superbement les institutions françaises qui n’ont pas manqué de lui rappeler que sa reconnaissance de la marocanité du Sahara Occidental, dans ces conditions anticonstitutionnelles, était nulle et de nul effet. Non content de violer la légalité internationale dans le dossier sahraoui, le président français vient de décréter que lui et son gouvernement allaient également fouler aux pieds les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre du criminel de guerre israélien Benyamin Netanyahou, après avoir, auparavant, passé outre les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne, déclarant illégaux les accords UE-Maroc.
La bagarre qui a émaillé les débats, ce jeudi, dans l’hémicycle, sont un signe qui ne trompe pas. La France, sous la direction chaotique d’un Macron qui aura échoué sur tous les plans, a atteint un niveau de déliquescence tel que son départ est la seule solution pour sauver le pays du naufrage. Alors, et seulement alors, les relations entre l’Algérie et la France pourraient se décrisper.
A. S.
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