Grandeur et déclin d’une France sionisée : le rôle délétère du Crif

Macron Crif
Emmanuel Macron et l'ancien président du Crif. D. R.

Une contribution de Khaled Boulaziz – L’histoire du déclin de la souveraineté française, en particulier son alignement sur des logiques sionistes à ses intérêts propres, ne saurait être comprise sans une analyse critique de l’influence croissante du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Cet acteur, à la fois institutionnel et idéologique, occupe une place centrale dans la reconfiguration des rapports de pouvoir en France, en agissant comme un relais puissant des intérêts israéliens dans les sphères politique, culturelle et sociale. S’appuyant sur une stratégie de lobbying efficace et une capacité à imposer des normes discursives, le Crif a su orienter des pans entiers de la société française, avec des effets délétères particulièrement visibles dans son action à l’extérieur.

Un vecteur d’hégémonie discursive d’abord

Le Crif s’est imposé comme un acteur incontournable dans le paysage politique français, se présentant à la fois comme un représentant en premier des citoyens juifs de France et comme un défenseur acharné de la politique israélienne. Or, cette double position est problématique dans un pays qui se revendique universaliste. A travers ses dîners annuels, ses interventions médiatiques et son influence dans les cercles de pouvoir, le Crif a non seulement consolidé un discours pro-israélien, mais a aussi imposé une équation simpliste entre critique de la politique israélienne et antisémitisme.

Cette stratégie a eu pour effet d’étouffer le débat public en France. Toute remise en question de la politique étrangère française à l’égard du Proche-Orient, ou toute critique des crimes de l’entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés, est systématiquement disqualifiée comme étant suspecte, voire haineuse. Ce verrouillage discursif a eu pour effet de vilipender toute critique et a également renforcé un climat de méfiance et de polarisation dans la société.

Une influence pernicieuse sur la politique étrangère

L’une des manifestations les plus évidentes de l’influence du Crif réside dans l’orientation de la politique étrangère française. Depuis les années 2000, la France s’est alignée de manière croissante sur les intérêts israéliens, notamment dans le cadre de la politique européenne et des relations avec le monde arabe. Cet alignement s’est intensifié après les attentats du 11 septembre 2001, qui ont permis au Crif de renforcer un discours sécuritaire liant terrorisme islamiste, immigration et menace intérieure. Ce narratif simpliste a servi à justifier des positions pro-israéliennes extrêmes dans les conflits régionaux, au détriment de rapports stratégiques plus équilibrés de la France dans le bassin méditerranéen.

En 2016, par exemple, lorsque la France a tenté de relancer une initiative de paix au Proche-Orient, le Crif a exercé une pression intense pour en limiter la portée, insistant sur la nécessité de ne pas «contraindre Israël». De telles ingérences démontrent comment un lobby intérieur peut influencer des choix géopolitiques de grande envergure, biaisant l’influence la France même contre ses propres intérêts.

Un impact délétère sur la cohésion sociale

Mais l’influence du Crif ne se limite pas aux cercles diplomatiques. Son emprise s’étend également à la société française dans son ensemble, où il joue un rôle clé dans la construction de narratifs identitaires. En s’érigeant en arbitre des discours publics sur l’antisémitisme, il a contribué à alimenter des divisions entre différentes communautés. L’insistance du Crif à promouvoir une hiérarchisation des mémoires – où la Shoah occupe une place centrale, souvent au détriment de la reconnaissance des crimes coloniaux ou de la traite négrière – a exacerbé les tensions communautaires et entravé la construction d’une mémoire collective apaisée.

Ce clivage est particulièrement visible dans les banlieues françaises, où des tensions entre jeunes issus de l’immigration postcoloniale et institutions républicaines se sont accrues. En stigmatisant ces populations à travers un discours généralisant sur l’antisémitisme des banlieues, le Crif a contribué à renforcer un sentiment de marginalisation et de défiance vis-à-vis de l’Etat.

Le Crif et la production de l’ennemi intérieur

Dans sa logique, le pouvoir ne se contente pas de réprimer, il produit des subjectivités, des normes et des exclusions. Le Crif, en partenariat avec d’autres relais médiatiques et politiques, a participé à la construction de l’ennemi intérieur en France. Cette figure polymorphe – tour à tour algérien, musulman, ou descendant d’immigré – incarne aujourd’hui une menace imaginaire, fabriquée pour légitimer des politiques sécuritaires et des alliances politiciennes douteuses.

Le concept du «grand remplacement», bien qu’appartenant à l’extrême droite, trouve un écho dans les cercles influencés par le Crif, qui mettent en avant une menace démographique et culturelle pour la France. Ce discours alimente une islamophobie latente, tout en détournant l’attention des véritables enjeux sociaux et économiques qui minent la cohésion nationale.

La France sionisée

L’impact ultime de cette dynamique est la perte progressive de la souveraineté française. En s’alignant sur les intérêts d’un lobby sioniste dont les priorités sont étroitement liées à celles d’Israël, la France s’est éloignée de ses propres principes républicains et de ses intérêts géopolitiques. L’effacement de la mémoire coloniale, la stigmatisation des populations d’origine maghrébine et l’adoption d’une politique étrangère biaisée ont contribué en premier à affaiblir la France sur la scène internationale, mais surtout en fracturant son tissu social.

Des figures pour incarner le renouveau

Dans ce contexte, il est urgent que des figures politiques à la hauteur des enjeux actuels, telles que Dominique de Villepin, émergent pour incarner cette reconquête de la souveraineté française. De Villepin, avec sa vision d’une France indépendante et souveraine, symbolise ce retour nécessaire à une diplomatie équilibrée et à un leadership politique affranchi des pressions sionistes.

La tâche est immense : libérer la France de l’influence corrosive du Crif, restaurer une diplomatie équilibrée et réconcilier les citoyens autour de l’idéal républicain. Mais c’est une tâche essentielle pour rendre la France à elle-même, à ses citoyens de tout bord et de toute confession et nouer avec ses partenaires des relations empreintes de respect, d’équité et de cette dignité majestueuse.

K. B.

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