La France de Macron : Etat et économie en déroute, misère et guerres en route
Par Khider Mesloub – Entreprises en banqueroute, institutions en déroute, telle est la situation catastrophique dans laquelle se trouve la France en faillite. Une France où tous les secteurs publics, notamment l’école et l’hôpital, sont sacrifiés sur l’autel du capital par le pouvoir macroniste, devenu aussi habile dans l’investissement du désarmement des budgets sociaux et hospitaliers qu’expert dans la militarisation de l’économie et la fascisation de la société. Un pouvoir responsable du carnage économique et du ravage social.
La France est en faillite. Pour preuve. Creusement de ses finances publiques, doublé d’un déficit de 6,2% du PIB en 2024. Explosion de sa dette, désormais évaluée à 3 300 milliards d’euros, soit 113% du PIB. Une économie atone, un chômage endémique, des investisseurs aux abonnés absents, des prêteurs qui se détournent massivement du pays.
Cette année, le nombre de faillites d’entreprises a grimpé à 63 000 sur un an, soit 21% de plus qu’en 2019. Les suppressions d’emplois se multiplient, touchant même de grandes entreprises comme Michelin ou Auchan, qui ont annoncé des milliers de licenciements et des fermetures de site. Près de 250 plans sociaux sont en préparation en France, selon la CGT, entraînant le licenciement de 200 000 salariés. Une hécatombe salariale dans une France transformée en tombe économique. Une France sombre réduite à fabriquer massivement des bombes.
Tout cela sur fond de l’enfoncement des institutions dans le chaos. D’un Etat devenu hémiplégique. Comme le souligne Jean-Marc Vittori dans le journal patronal Les Echos : «La France n’a jamais vécu ça depuis la crise des années 1930 et la Seconde Guerre mondiale. Mais il s’agissait de temps de crise. En temps normal, il faut remonter au XIXe siècle pour retrouver pareil marasme.»
Et les plans de relance économique proposés par le gouvernement Macron, loin de juguler la crise, ont, au contraire, alimenté la stagnation et la récession de l’économie française.
L’intronisation de Macron en 2017 devait dynamiser l’économie et renforcer l’influence de la France dans le monde. Or, sept ans plus tard, le bilan économique catastrophique de la France se double de l’effondrement de ses positions coloniales et néocoloniales, du recul de son précarré-africain.
Dorénavant, l’Etat français, instrument des intérêts privés et étrangers géré par les multinationales et les sionistes israéliens, est réduit à sa simple fonction répressive, matérialisée par les répressions policières et coercitions judiciaires, l’embastillement, les mutilations et les massacres, notamment dans ses colonies, la Nouvelle-Calédonie et la Guadeloupe.
La classe dominante française a perdu toute crédibilité. Voire légitimité. Elle ne règne que par la guerre. La guerre sociale menée contre sa population spoliée. La guerre militaire dirigée contre toutes les populations des «pays du Sud».
Dans ce contexte de guerre sociale livrée par la classe dominante française aux peuples, de son côté la servile corporation maffieuse médiatique française, entièrement acquise au sionisme, s’échine sans rechigner à soutenir les tortionnaires sociaux du gouvernement Macron et les terroristes patronaux qui déciment, avec leurs explosifs plans de licenciement massif, la vie des travailleurs.
En effet, cette corporation journalistique caporalisée s’applique à cautionner sans scrupule les pires mesures économiques dévastatrices, les pires attaques antisociales, les pires lois liberticides décrétées par le gouvernement Macron contre l’ensemble de la population laborieuse, notamment sa frange vulnérable, les immigrés et les Français musulmans.
A soutenir les politiques belliqueuses de l’Etat français, un Etat en passe de fourbir ses armes idéologiques et sécuritaires en vue de la prochaine «opération de pacification» pour neutraliser le turbulent ennemi intérieur, et en vue de ses préparatifs de guerres impérialistes. A justifier son armement outrancièrement indécent eu égard à la misère de l’immense majorité de sa population précipitée aujourd’hui dans la paupérisation. A couvrir ses entreprises idéologiques d’endoctrinement nationalistes et chauvines. A exalter son ralliement total au sionisme génocidaire. A légitimer sa domination dictatoriale sur le pays. A seconder l’Etat (ce Léviathan des intérêts privés des possédants, affecté désormais exclusivement aux fonctions de la privation des libertés des citoyens et de la défense de l’ordre social vacillant des dominants), dans sa manœuvre de l’obtention de l’adhésion des masses opprimées à ses politiques violemment antisociales et liberticides. A absoudre ses sanglantes répressions commises contre les contestataires et opposants par ses forces de l’ordre, notamment en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, une colonie transformée en cimetière social et mouroir.
Enfin, à entretenir l’illusion sur la neutralité de cet Etat, valet des banques et des multinationales, succursale du capital mondial, prétendument au service de toute la société, des intérêts généraux des «citoyens».
K. M.
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