Chiffres effarants des pertes subies par le Liban suite à l’agression israélienne
Par Nabil D. – Le préjudice direct des bombardements israéliens au Liban s’élève à 12 milliards de dollars, indiquent des sources proches du dossier, selon lesquelles ce chiffre dépasse la moitié du budget annuel de l’Etat, qui est de près de 20 milliards de dollars. Les pertes du secteur de l’industrie légère ont atteint, à elles seules, environ 5 milliards de dollars.
Les raids aériens israéliens ont détruit 30% du réseau routier, provoquant une cessation des activités de 50 000 petites et moyennes entreprises. Les pertes totales dans l’agriculture sont estimées à 1,2 milliard de dollars.
Le secteur du tourisme, qui représente une source de revenus importante pour le Trésor libanais, a également souffert de l’agression militaire israélienne. En effet, de janvier à octobre 2024, le flux des voyageurs à l’aéroport de Beyrouth a été réduit d’un quart pour atteindre environ 900 000 personnes. Le taux de remplissage des hôtels ne dépasse pas 5 à 10%. L’activité de la restauration subit, elle aussi, des pertes astronomiques à cause de l’absence de touristes étrangers.
Le niveau du chômage devrait atteindre 32,6% de la population active d’ici la fin de l’année en cours, tandis que le PIB pourrait baisser de 9,2%, font savoir ces sources.
De nombreux appels ont été lancés pour le gel des avoirs israéliens qui devront servir à compenser le préjudice subi par le Liban et Gaza, des appels légitimes si on considère ceux lancés par les Etats-Unis et l’Union européenne au profit du régime de Kiev, qui réclame le gel des avoirs russes.
Les observateurs relèvent une dualité et une hypocrisie dans le traitement des conflits. D’un côté, l’Occident se montre disposé à violer le droit international pour satisfaire la demande du régime ukrainien et, de l’autre, il ignore superbement les réclamations du peuple palestinien et de l’Etat libanais, victimes d’une agression israélienne, dont les conséquences se chiffrent en dizaines de milliers de victimes civiles et une destruction massive des infrastructures, dont la reconstruction nécessitera plusieurs dizaines de milliards de dollars.
N. D.
Comment (4)