Questions

la question Sansal
Boualem Sansal et Kamel Daoud. D. R.

Par Ferid Racim Chikhi – Les cas Sansal et Daoud, qui, selon toute évidence et, vus sous l’angle des donneurs de leçons qui se sont érigés en juges, n’en font qu’un et il interpelle les Algériens et en particulier tous les intellectuels, qu’ils soient pour ou contre l’un ou l’autre ou encore restent dans l’indécision.

Quand on relève que quelques personnages en vue dans l’Hexagone et ailleurs en Europe émettent une seule hypothèse, celle qui consiste à cibler les gouvernants algériens en les qualifiant, sans ménagement, de dictateurs, on se rend très vite compte qu’il ne s’agit plus d’une polémique soulevée à la suite de la détention de Boualem Sansal, mais bel et bien d’une agression médiatique caractérisée menée tambour battant par les mêmes laudateurs, concepteurs d’une phraséologie périmée et sans effet sur la justice algérienne. Celle-ci suivra son cours normal, et la décision qu’elle prendra apaisera, d’un côté, les consciences des Algériens et, d’un autre côté, éclaboussera les brailleurs de tout bord.

Vu d’Amérique du Nord, quelques exilés algériens, qui se sont fait une place dans le froid canadien, ont abordé la question relative à la posture de ces deux individus, et qu’ils soient du centre, du sud, de l’est ou de l’ouest, ils distinguent globalement le droit à la liberté d’expression et les limites de celle-ci dans un cadre de références établi par chaque Etat et ses institutions législatives.

En fait, nous avons beau être du côté de la liberté de conscience, celui de la liberté de pensée ou, par extension, celui de la liberté d’expression, l’éthique veut que l’on s’interroge sur les motivations profondes de ce branle-bas médiatique qui occulte tout un pan de la problématique.

En France, vu l’uniformisation de l’information exigée par ceux qui ont acquis les médias lourds, les influenceurs, les animateurs des plateaux et les accès autorisés aux sources d’information qui les fabriquent, selon le même schéma suprémaciste, les médias lourds ne se gênent pas de se mettre du côté des politiques, qu’ils soient de droite, du centre ou de gauche et de casser de l’Algérien.

C’est ainsi que des individus et des petits groupes d’approbateurs, de courtisans, d’encenseurs, tous en mal de notoriété, épelant mot à mot ce que leurs mentors leur dictent, tentent d’influencer non pas des gouvernants mais tout l’Etat algérien et, partant, sa justice en invoquant soi-disant l’exigence et la garantie du droit à la liberté d’expression pour tous, même si le cadre de références légales est mis à mal. Alors, à quoi servent les institutions et leurs lois ?

Par ailleurs, le pire dans cette démarche, c’est que ces Algériens devenus nouveaux influenceurs accusent ceux qui n’adhèrent pas à leurs cris effarouchés d’être du côté des dirigeants, des «dictateurs» et du pouvoir algériens ; eux ne le sont pas cependant, ils s’expriment par les médias sociaux sachant que les autres tribunes des médias lourds de leurs pays d’accueil leur sont inaccessibles, y compris pour parler de leurs créations.

Dès lors, et sans aller plus loin, trois questions à un euro «français» se posent :

1) Est-il normal qu’au nom du droit à la liberté d’expression, un écrivain ayant un statut récent de binational soit plus anti-Algérien et arrive à ameuter une horde d’hyènes qui ne cache nullement sa haine de l’Algérie et qui dit s’attaquer non pas à son peuple mais à ses seuls dirigeants, occultant ainsi une réalité fondamentale, essentielle et incontournable, à savoir que l’Algérie est une et indivisible outre qu’elle est un Etat souverain et indépendant ?

2) La liberté d’expression n’est pas à sens unique. Dès lors, l’élite et les intellectuels algériens n’ont-ils pas le droit de soutenir leur Etat, ses gouvernants et leurs pays contre un des leurs, devenu subitement «historien» et dissimulant le principe fondamental consacré par le droit international selon lequel les frontières héritées depuis l’indépendance sont intangibles ?

3) Les négociateurs d’Evian (Algériens et Français) n’avaient-ils pas décidé du territoire algérien, y compris le Sahara, ainsi que, pour une période, Reggane et Mers El-Kebir ?

Sansal ne pouvait pas ignorer ces paramètres, et en y touchant il a déraillé en insultant, non pas seulement l’Algérie et ses citoyens mais aussi ceux qui se sont sacrifiés par vagues et de génération en génération, depuis 1830 pour recouvrer la dignité de tous et le territoire occupé par les forces colonialistes. Malheureusement pour lui, peut-être dans des moments d’aveuglement et sous la dictée de ses mentors, il a confirmé sa distance et son ingratitude à l’endroit de l’Algérie, Etat, gouvernants et peuple. Il a choisi d’emprunter un segment d’histoire qui, s’il venait à être considéré parce qu’énoncé par un «influenceur» bénéficiant du soutien de quelques associations et autres groupes réactionnaires, remettrait en cause toutes les frontières du monde.

F. R.-C.

Comment (13)

    Anonyme
    10 décembre 2024 - 11 h 09 min

    A mon avis
    Il n’y a pas 1 Front intérieur
    Il y a “DES” FRONTS INTÉRIEURS
    De la Transgression à la Subversion
    Il n’y a pas 1 Attaque , Il y a autant de types d’Attaques que de …points faibles identifiées.
    …..
    Front Idéologique
    Front de l’Éducation
    Front Culturel
    Front Économique
    Front de l’Histoire
    Front de la Religion
    Front Politique
    Front Sociologique
    Front Anthropologique
    ….

    Les Fronts Intérieurs
    10 décembre 2024 - 11 h 05 min

    De la Transgression à la Subversion
    Il n’y a pas 1 Front intérieur
    Il y a “DES” FRONTS INTÉRIEURS
    Il n’y a pas 1 Attaque
    Il y a 50 Nuances d’Attaques des Fronts intérieurs:
    …..
    Front Idéologique
    Front de l’Éducation
    Front Culturel
    Front Économique
    Front de l’Histoire
    Front de la Religion
    Front Politique
    Front Sociologique
    Front Anthropologique
    ….

    Lahouaria
    10 décembre 2024 - 3 h 50 min

    L’Algérie doit expulser leurs familles qui continuent de vivre en Algérie pendant qu’eux, ont pris la fuite en France narguant l’état algérien. Comme ça, ils ne feront plus partie de notre pays et une fois pour toute, comme ça, ils finiront par s’arrêter d’aboyer et aller soigner leur névrose anti-Algérie.
    Mais comme l’État algérien est très paternaliste et ayant des sentiments très affectif envers le peuple, il n’osera pas faire du mal aux familles qui ne sont pas complices de leurs enfants apostats et mercenaires. Les chiens aboient et la caravane passe ..

    Science Tech
    9 décembre 2024 - 23 h 07 min

    Il est parfaitement impossible au demeurant que la laideur soit totalement laide et que la beauté soit totalement belle .

    Luca
    9 décembre 2024 - 21 h 45 min

    La solution est simple couper au 1 janvier 2025 toutes relations avec la france , et ne laisser que le strict minimum, c’est à dire un point diplomatique sur le territoire national. Extrader du territoire Algérien, total oil , Renault, et toutes société proseperant grâce à l’Algérie. Mais bien sûr les relations avec les autres pays de la zone euro doivent demeurer actives et sereines

      zardoff
      10 décembre 2024 - 13 h 59 min

      réaction lamentable de la part de quelqu’un qui vit en France en profitant de tous les avantages du pays mais qui en aucun cas le quittera pour rentrer au pays

    Zahira
    9 décembre 2024 - 20 h 20 min

    Deux VOYOUS pseudo intellectuels complexés à mort et totalement soumis aux services de l’ex-colonisateurs. LE PEUPLE ALGÉRIEN LES COMBATTRA JUSQU’À SA DERNIÈRE GOUTTE DE SANG……
    Qu’ils se le tiennent pour dit…….

    Mohamed El Maadi
    9 décembre 2024 - 14 h 15 min

    Une attaque au vitriol de ces deux imposteurs professionnels :

    Daoud et Sansal, ou comment faire carrière en léchant les bottes de l’establishment français tout en chiant sur son propre peuple. Ces deux guignols ont élevé la servilité intellectuelle au rang d’art, transformant leur plume en papier toilette pour essuyer les fantasmes orientalistes de leurs maîtres parisiens.

    Kamel Daoud, ce Camus de pacotille, n’a même pas eu l’originalité de trouver sa propre voix – il a fallu qu’il dévalise le cadavre d’Albert pour se faire un nom. Son « Meursault, contre-enquête » n’est rien d’autre qu’un parasitisme littéraire, une sangsue qui se gave du sang d’une œuvre morte. Quand il ne pille pas les morts, il se spécialise dans la production industrielle de chroniques préfabriquées pour Le Point, régurgitant la même soupe insipide sur l’Islam et les Arabes, comme un perroquet dressé pour amuser la galerie française.

    Sansal, ce prophète de malheur auto-proclamé, s’est spécialisé dans la science-fiction dystopique du pauvre avec son « 2084 », une contrefaçon d’Orwell tellement grossière qu’elle en devient risible. Son obsession maladive pour l’islamisme relève plus de la névrose personnelle que de l’analyse politique. Il se pavane dans les salons parisiens comme un dindon, gobant les petits fours pendant qu’il crache sur son pays d’origine.

    Ces deux larbins de la pensée occidentale ont perfectionné l’art de la prostitution intellectuelle. Ils vendent leur « authenticité » d’Arabes repentis au plus offrant, comme des marchands de tapis vendant de la camelote made in China. Leur « courage » tant vanté n’est qu’une forme sophistiquée de lâcheté : il est facile de « critiquer » l’Islam depuis les confortables fauteuils des plateaux télévisés français, en empochant les dividendes de leur trahison culturelle.

    Leur « analyse » du monde arabo-musulman est aussi profonde qu’une flaque d’eau : des généralités dignes d’un comptoir de bistrot, enrobées dans une prose pompeuse qui pue l’auto-satisfaction. Ils sont devenus les mascottes exotiques de l’intelligentsia française, les « bons Arabes » qu’on sort en société pour prouver qu’on n’est pas islamophobe – « Regardez, même eux le disent ! »

    Ces deux-là ont transformé leur origine en fonds de commerce, vendant leur « témoignage authentique » comme on brade sa dignité. Ils excellent dans l’art de confirmer les préjugés occidentaux les plus éculés, tout en se drapant dans une posture d’intellectuels courageux. En réalité, ils ne sont que des caricatures ambulantes, des Uncle Tom’s modernes qui ont trouvé leur créneau dans l’auto-flagellation communautaire.

    Leur succès est le symptôme d’une époque où la critique sociale s’est transformée en spectacle, où la trahison culturelle est récompensée par des prix littéraires et des chroniques bien payées. Ils incarnent parfaitement cette nouvelle race d’intellectuels-courtisans, prêts à tout pour quelques miettes de reconnaissance parisienne, quitte à devenir les bouffons de cour d’un système qu’ils prétendent critiquer.

    Au final, Daoud et Sansal ne sont que les derniers avatars d’une longue lignée de collaborateurs culturels, ces ventriloquies qui font parler leur culture d’origine avec la voix de leurs maîtres. Leur héritage sera celui de la médiocrité dorée, des opportunistes qui ont su transformer leur ressentiment personnel en carrière littéraire, vendant leur âme pour quelques articles dans Le Monde et des invitations aux dîners mondains.

    Charbonnier est maître chez sois
    9 décembre 2024 - 12 h 43 min

    Venant de la France , il faudrait en rire .

    Cheyenne
    9 décembre 2024 - 12 h 35 min

    Ces deux bougnouls , une rolex en contrefaçon et il te vende pères, mères,frères et soeurs et cousins .

    Abou Stroff
    9 décembre 2024 - 6 h 40 min

    « Questions » titre F. R.-C..

    je pense qu’il n’y a, à proprement parler, aucune questions à poser sur le sujet.

    en effet, lles frontières de l’Algérie ont été tracées par le sang des centaines de milliers de martyrs qui se sont sacrifiés pour que l’Algérie s’erige en tant qu’Etat et Nation modernes et remettre en cause ce tracé des frontières contitue une hautre trahision passible de la peine de mort, point barre.

    wa el fahem yefhem

    Z
    9 décembre 2024 - 0 h 09 min

    SANSAL EST D ORIGINE MAROCAINE ALGERIEN DE NATIONALITE PEUT ETRE EST IL RESTE FIDEL AU PAYS DE SES ANCETRES LE MAROC CECI EXPLIQUE CELA

    BabElOuedAchouhadas
    8 décembre 2024 - 23 h 16 min

    BIZARREMENT la quasi-totalité de ces pseudo-opposants à l’Algérie, son peuple et son histoire ne sont pas des algériens de souche.

    Voici quelques exemples illustratifs avérés :
    1/- Boualem SANSAL : Maroki d’origine,
    2/- Kamel DAOUD : Maroki d’origine,
    3/- Cheb KHALED : Maroki d’origine,
    4/- Abdou SEMMAR : Maroki d’origine,
    5/- Walid KEBIR : Maroki d’origine,
    6/- Med BENZOHRA : Maroki d’origine,
    7/- Med BENHALIMA : Maroki d’origine,
    8/- Hichem ABOUD : Tunisien d’origine,
    9/- Amar SAIDANI : Tunisien d’origine,
    10/- Ali BELHADJ : Tunisien d’origine,
    11/- etc…etc…etc…, soit de quoi écrire une encyclopédie sur les origines de ces mercenaires au service du Régime MakhNazi.

    D’où l’imperieuse nécessité de revoir la Loi fondamentale relative à l’attribution de la NATIONALITÉ ALGÉRIENNE et en attendant l’aboutissement de la procédure notre justice commence à procéder à la déchéance de la nationalité à ces mercenaires.

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