La matrice de la Révolution algérienne est nationaliste et non islamique

moudjahidine Révolution
Les moudjahidine portaient des tenues militaires. D. R.

Une contribution de Khider Mesloub – A la suite de la publication de mon article «La lâcheté des islamistes : promoteurs du combat sacrificiel vicariant», certains commentaires ont tenté de transformer la grandiose Révolution nationaliste algérienne, conduite contre le colonialisme français, en insurrection djihadiste menée contre les «mécréants» français. Assimiler le FLN au Hamas.

Si la Révolution algérienne avait revêtu quelque dimension religieuse islamique, endossé la tunique de l’islamisme, emprunté la voie du djihad, comme l’affirment certains commentaires, elle n’aurait jamais pu acquérir l’adhésion et le soutien de millions de personnes du monde entier, notamment des continents européen et américain.

Encore moins entraîné le ralliement massif du peuple algérien. Et, à plus forte raison, celui de mon père, de ses frères, neveux et cousins, qui se sont jetés corps et âme dans la lutte révolutionnaire de la libération de l’Algérie au nom des principes universels anticolonialistes, du recouvrement de la dignité nationale, et non au nom de l’islam. Du reste, aucun membre de ma famille de moudjahid ne parlait l’arabe, ni ne faisait la prière. Tout comme c’était le cas de la majorité des Algériens de la Kabylie. Pourtant, tous les Algériens d’expression kabyle se sont sacrifiés pour l’Algérie.

Pour rappel, les Oulémas musulmans algériens prônaient l’assimilation politique, voulaient transformer l’Algérie en une province arabo-musulmane sous l’égide de la France. Ils ne revendiquaient pas l’indépendance. C’étaient des partisans de l’Algérie française. Après le déclenchement du mouvement armé pour la libération de l’Algérie, en 1954, les Oulémas gardent une position attentiste. L’emploi de la lutte armée est officiellement condamné par les Oulémas. Ils condamnent et la radicalité politique et l’usage de la violence employés par le FLN.

Par ailleurs, lors de la guerre de Libération, tous les révolutionnaires algériens étaient habillés en tenue militaire de combat ou en tenue civile, mais jamais en djellaba, qamis. Certes les combattants et dirigeants nationalistes de l’ALN-FLN se considéraient, à titre personnel, comme musulmans. Mais, à titre collectif, ils se considéraient comme des nationalistes algériens.

Donc, de grâce, ne falsifiez pas l’histoire de la Révolution algérienne. Elle n’a jamais revêtu une «dimension» religieuse, perspective islamique. La matrice de la Révolution algérienne est nationaliste, et non islamique. Le nationalisme, et non l’islam, a été le ciment qui aura permis de sceller l’union du peuple algérien, bâtir par la lutte armée l’Etat-nation algérien. La Révolution algérienne n’a pas été menée par les confréries religieuses islamiques. Mais par la «fraternité nationaliste algérienne».

La preuve. Le mouvement de Messali Hadj qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, s’est posé en bras séculier de la foi islamique, matérialisée par le renforcement des interdits et l’ordre moral, a, le moment fatidique de l’insurrection révolutionnaire, déserté le combat de la libération nationale.

Aussi la mobilisation pour la libération de l’Algérie n’a-t-elle eu aucun contenu religieux islamique, mais politique nationaliste. Et si l’islam aura joué un rôle un tant soit peu mobilisateur, c’est en tant que ferment culturel et non en tant que marqueur cultuel. L’imprégnation de la religiosité islamique dans le combat libérateur était cantonnée au monde rural.

La Révolution algérienne aura été l’œuvre d’un mouvement populiste, cornaqué par une élite plébéienne issue de la classe ouvrière, de la petite bourgeoisie et du petit peuple des villes et des campagnes. Au reste, dans les communiqués des combattants, c’est le «peuple algérien» qui est interpellé, les «Algériens libres», et non pas les «musulmans algériens». Une chose est sûre, la Révolution algérienne n’avait aucune «dimension religieuse». La preuve par l’hymne national Qassaman, qui ne contient aucune référence religieuse islamique, aucune rhétorique musulmane.

Qassaman. Par les foudres qui anéantissent, par les flots de sang pur et sains, par les drapeaux flottants au vent, sur les hauts djebels orgueilleux et fiers, nous jurons nous être révoltés pour vivre ou pour mourir, et nous avons juré de mourir pour que vive l’Algérie !

Témoignez ! Témoignez ! Témoignez !

Nous sommes des soldats pour la justice, et pour notre indépendance nous avons commencé le combat. Nous n’avons obéi à nulle injonction en nous soulevant. Le bruit des tirs a été notre mesure, et le crépitement des mitrailleuses notre chant favori. Et nous avons juré de mourir pour que vive l’Algérie !

Témoignez ! Témoignez ! Témoignez ! Sur nos héros nous bâtirons la gloire, et sur nos corps nous monterons à l’immortalité, sur nos âmes, nous construirons une armée, et de notre espoir nous lèverons l’étendard.

Front de la Libération, nous t’avons prêté serment et nous avons juré de mourir pour que vive l’Algérie ! Témoignez ! Témoignez ! Témoignez !

Le cri de la patrie monte des champs de bataille. Ecoutez-le et répondez à l’appel. Ecrivez-le dans le sang des martyrs, et dictez-le aux générations futures. Nous t’avons donné la main, ô gloire, et nous avons juré de mourir pour que vive l’Algérie !

Témoignez ! Témoignez ! Témoignez !

Au lendemain de l’indépendance, en 1963, à la faveur d’un contexte historique marqué par le triomphe de l’arabo-islamisme, certes, par complaisance ou opportunisme, l’islam est devenu religion officielle, mais l’Algérie ne s’est jamais définie comme une République islamique. Comme le résume Henri Sanson, auteur de Laïcité islamique en Algérie, «l’islam règne théocratiquement (je dirai culturellement NDA), les laïcs gouvernent démocratiquement. L’islam fournit à l’Etat son cadre de référence (culturel NDA) ; l’Etat gouverne, de façon autonome à l’intérieur de ce cadre». La preuve. Lorsque les islamistes ont voulu s’emparer du pouvoir en 1991, l’Etat algérien, au nom des idéaux nationalistes issus de la Révolution de 1954, les a militairement combattus.

K. M.

 

Comment (29)

    Mohamed El Maadi
    13 décembre 2024 - 6 h 45 min

    La phrase « La matrice de la révolution algérienne est nationaliste et non islamiste » mérite une analyse approfondie car elle touche à l’essence même de notre identité nationale et de notre histoire.

    Pour bien comprendre cette affirmation, il faut remonter aux racines de notre révolution. En 1954, quand le premier coup de feu a retenti dans les Aurès, ce n’était pas un appel à un État islamique, mais un cri de liberté nationale. Notre peuple vivait sous le joug colonial français depuis 1830, une période durant laquelle notre identité a été systématiquement niée, notre culture réprimée, et notre dignité bafouée. La colonisation française avait mis en place un système d’apartheid qui divisait la population entre « Français » et « indigènes », créant une société à deux vitesses où les Algériens étaient des citoyens de seconde zone dans leur propre pays.

    Le Front de Libération Nationale (FLN) s’est constitué autour d’une idéologie nationaliste claire. Des figures emblématiques comme Larbi Ben M’hidi, Didouche Mourad, ou encore Ferhat Abbas ont porté une vision moderne de l’État-nation. Ferhat Abbas, par exemple, est passé d’une position assimilationniste à celle d’un nationalisme affirmé, prouvant que c’est bien la conscience nationale, et non religieuse, qui a mûri au fil du temps. Le manifeste du 1er novembre 1954 lui-même ne fait pas référence à l’établissement d’un État islamique, mais à la restauration de « l’État algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques. »

    Il est crucial de noter que le mouvement des Oulémas, dirigé par Cheikh Abdelhamid Ben Badis dans les années 1930, bien qu’ayant une dimension religieuse, s’inscrivait dans une logique de renaissance culturelle et identitaire avec son célèbre slogan : « L’islam est ma religion, l’arabe est ma langue, l’Algérie est ma patrie. » Cette approche démontrait déjà que l’islam était considéré comme une composante de l’identité nationale, mais pas comme un projet politique en soi.

    Les grandes figures de notre révolution comme Krim Belkacem, Abane Ramdane, ou encore Mohamed Boudiaf ont toujours mis en avant une vision progressiste et moderniste de l’Algérie. Lors du Congrès de la Soummam en 1956, document fondamental de notre révolution, la primauté du politique sur le militaire et la vision d’un État moderne ont été clairement établies. Cette vision n’était pas celle d’un État théocratique, mais celle d’une nation moderne, capable de s’inscrire dans son temps tout en préservant son identité.

    L’après-indépendance a vu l’émergence d’un État qui, malgré ses défauts, a maintenu cette orientation nationaliste. Les grandes réformes agraires, l’industrialisation, la gratuité de l’éducation, étaient toutes inspirées par une vision socialiste et moderniste, non par une idéologie religieuse. Même la nationalisation des hydrocarbures en 1971 s’inscrivait dans cette logique de souveraineté nationale.

    La montée de l’islamisme politique dans les années 1980-1990 peut être vue comme une réaction à l’échec de certaines politiques post-indépendance, mais elle ne représente pas la matrice originelle de notre lutte pour l’indépendance. La tragédie de la décennie noire (1991-2002) a d’ailleurs montré les dangers d’une instrumentalisation politique de la religion.

    Aujourd’hui, alors que notre pays fait face à de nouveaux défis, il est essentiel de se rappeler que notre révolution était porteuse d’un projet de société moderne et progressiste. Le Hirak de 2019 a d’ailleurs montré que les Algériens continuent de s’inscrire dans cette tradition nationaliste, réclamant un État de droit et une démocratie véritable, loin de tout extrémisme religieux.

    La force de notre révolution réside précisément dans sa capacité à avoir uni tous les Algériens, quelles que soient leurs convictions religieuses ou leurs origines régionales, autour d’un projet national commun. C’est cette unité dans la diversité qui fait la grandeur de notre histoire et qui devrait continuer à inspirer notre avenir.

    Cette matrice nationaliste n’exclut pas l’islam comme composante culturelle et identitaire de notre société, mais elle le place dans un cadre plus large où la citoyenneté et l’appartenance nationale transcendent les appartenances particulières. C’est cette vision qui a permis à notre révolution de réussir et qui reste pertinente pour construire l’Algérie de demain.

      matrice nationaliste
      13 décembre 2024 - 15 h 33 min

      unité dans la diversité
      &
      unité dans l’adversité

    ⚠️ Uchronie Révisionniste
    12 décembre 2024 - 10 h 41 min

    Qualifier le Mouvement Islahiste des Oulémas Algériens du Siècle dernier “d’Islamistes” est une Uchronie Révisionniste.
    .
    Les Oulémas ont joue un rôle dans la lutte contre l’assimilation et pour l’education des couches populaires mais n’ont pas donné à la Révolution son caractère de lutte anti-impérialiste , anti-coloniale a vocation universelle.

    C’est très simple
    12 décembre 2024 - 10 h 31 min

    il Suffît de regarder ce qu’ont fait des “Islamistes” de la SYRIE
    .
    En SYRIE , La Révolution des “Islamistes” c’est
    1 Chef Terroriste El Joulani sur CNN
    La Vermine SALAFISTE à la FÊTE
    .
    >>> Mission Accomplie !
    Bilan
    – 500,000 Morts –
    – 13 Millions de réfugiés
    – 2,5 Millions d’enfants non scolarisés
    Et pour quel résultat ?
    =>>
    Un pays ravagé, divisé et occupé …
    …et ce n’est pas terminé
    .
    Ce ne sont pas les “NATIONALISTES ARABES” qui ont ont DÉCIDÉ un MATIN de DÉTRUIRE les ÉTATS NATIONS ARABES que ce soit la Syrie , la Lybie , le Yémen ou l’Irak.

    Watani Horr
    11 décembre 2024 - 20 h 22 min

    Il faut dire la vérité toute crue les islamistes et théologiens algériens ne voulaient pas de guerre de libération car ils aiment être dominés par les étrangers et se comporter toujours en victimes et vassaux d’où l’essence même de la moubaayâa chez eux. Leur seul but était d’enseigner la langue arabe et pouvoir enseigner le coran. Le reste, ils s’en foutait de leurs conditions de vie. Tous les islamistes et partisans du baathisme sont inféodés à ceux qui les manipulent de l’étranger. Les exemples sont innombrables. Le mouvement nationaliste a été enclenché par des communistes algériens, la préparation pour la révolution était encadrée par des nationalistes qui aspiraient à la liberté et la démocratie ( MTLD ce n’était pas MTLM). Les oulémas étaient contraints de suivre et ça s’arrête là. Aujourd’hui les adversaires des congressistes de la Soumam du 20 Août 56 sont tous des islamistes qui mènent un travail de sape pour minimiser notre guerre de libération, ceux sont ces islamistes qui épousent les idées des colons français qui taxaient nos révolutionnaires de terroristes, rebelles ,…etc. Nos vaillants gardiens de notre pays parmi notre ANP et ses différents services devront faire attention à cette 5eme colonne qui peuvent nous poignarder dans le dos en cas de conflits à nos frontières. Pour moi, ce ne sont pas de vrais algériens, cette Algérie ce n’est pas la terre de leurs ancêtres, ils n’ont aucun lien avec le sol, les montagnes, le désert de ce grand pays pluri-millénaire. Il suffit de voir ce qui se passe en Syrie, en Irak, … les islamistes sont considérés comme terros quand ils ne rentrent pas dans le rang des grands pays, mais libérateurs quand cela arrange leurs maîtres.

    Arezki
    11 décembre 2024 - 18 h 14 min

     » Tout comme c’était le cas de la majorité des Algériens de la Kabylie. Pourtant, tous les Algériens d’expression kabyle se sont sacrifiés pour l’Algérie « . C’ est très grave de dire ça !!!
    Les Kabyles sont musulmans pratiquants, anti islamisto- sionistes et arabiso- racialiste. Si c’ était le cas de votre famille, ce n’ est pas le cas des Kabyles.

    Anonyme
    11 décembre 2024 - 18 h 03 min

    La matrice de la Révolution algérienne est nationaliste et non islamique.

    La Révolution algérienne était la révolution algérienne, c’était le peuple tout entier…

    Le nationaliste est arrivé par l’éducation bourgeoise ce qui a créé le nationalisme.
    La bourgeoisie nationaliste, c’est mélanger avec l’islamisme ce qui a créé une Algérie en pays islamique
    Algérie est tenue par ces deux clans, une bourgeoisie nationaliste et une bourgeoise islamique.
    Et vous retrouvez les deux mêmes clans tenir le pouvoir algérien depuis 62

    Les oulémas bourgeois ont vendu les Algériens pour garder leur lieu de culte depuis 1830. Bourgeoisie islamique.

    Les nationalistes bourgeois n’ont jamais combattu par les armes ni fait de guerre leurs combats étaient politiques par la plume et les votes de l’opinion publique et des accords mondiaux

    Les Révolutionnaires algériens ceux du combat ANL se sont fait avoir par ces deux clans
    Tous les Révolutionnaires algériens ont été trahis et tuer par ces deux mêmes clans.
    Quand la France tuer un révolutionnaire, c’est parce que les bourgeois de ces deux clans ont demandé cela.

    (…)

    DUPONT
    11 décembre 2024 - 15 h 35 min

    Le terme moudjahidine (Gardien de la foi) a lui seul est révélateur !

      D’où il sort celui la ?
      11 décembre 2024 - 17 h 07 min

      @Dupont
      Révélateur ?
      Comme les références Bibliques de TSAHAL…
      Ou Comme Jeanne d’Arc
      ..

    Anonyme
    11 décembre 2024 - 14 h 33 min

    Monsieur KM, vous écrivez: « …elle n’aurait jamais pu acquérir l’adhésion et le soutien de millions de personnes du monde entier, notamment des continents européen et américain ».
    Je n’ai pas lu la suite de votre écrit.
    Question: N’y a-t-il pas eu des manifestations, dans le monde entier, pour Gaza ?
    Le terme « islamiste » est détestable, qui l’a introduit? il contient le terme « islam ». Mais qu’ont-ils de musulman ces assassins, bouffeur de chair humaine, qui brulent leurs victimes…pourquoi ne pas les identifier comme criminels, assassins, égorgeurs ou que sais-je encore. Les français qualifiaient nos combattants de « Fellagas » et non de « Moujahidines »
    Si j’étais palestinien, je n’aurai pas voté pour le Hamas. Mais je ne me trompe pas d’ennemi comme vous.
    Vous avez fait vôtres les arguments défendus par certains dirigeants du Golfe, à savoir que si Gaza est détruite c’est la faute du Hamas. C’est ahurissant.
    Et je ne suis pas un fanatique, mais un vieil agnostique.

    Anonyme
    11 décembre 2024 - 13 h 57 min

    Je suis kabyle et toute ma famille est musulmans, croyante, sans aucun contact avec les islamistes, la prière est arrivée au fur et à mesure que la personne l’avait décidé. Personne ne forcait, chacun prenait sa décision. La montagne savante, la kabylie, était musulmane, un lieu de foi qui a irradié dans le moyen-orient du temps de la Nahda avec les kabyles exilés au Levant.

      Alif
      11 décembre 2024 - 18 h 56 min

      Je tiens à remercier l’auteur qui soulève des points essentiels concernant la nature de la lutte pour l’indépendance algérienne. Cependant, à mon avis, celles-ci méritent d’être abordées avec plus de nuances.

      Tout d’abord, il est crucial de reconnaître que bien que de nombreux leaders du mouvement nationaliste algérien aient été formés dans les écoles françaises, comme l’a souligné Ferrat Abbas, cela ne signifie pas que le mouvement était uniquement laïque ou non islamique. Les oulémas algériens ont joué un rôle déterminant dans la mobilisation contre l’occupation coloniale. En 1931, lors du congrès de l’Association des Oulémas musulmans algériens, une déclaration appelant à la résistance contre le colonialisme a été adoptée, renforçant ainsi le sentiment nationaliste et religieux parmi les Algériens.

      L’auteur ne prend pas en compte suffisamment le contexte historique de la répression coloniale. Les pratiques humiliantes, telles que la transformation de mosquées en églises, ont profondément marqué les Algériens. Ces actions ont conduit à une revalorisation de l’islam comme réponse à l’oppression. De nombreux segments de la population algérienne ont vu dans la lutte contre les colonisateurs chrétiens une forme de résistance religieuse, perçue comme une guerre sainte contre une présence sacrée étrangère.

      En outre, il est important de rappeler que les généraux français, en majorité, étaient eux-mêmes pratiquants et faisaient volontairement référence aux croisades pour justifier leurs actions en Algérie. Ils utilisaient des symboles religieux et des discours comparant leurs actions militaires en Algérie aux croisades chrétiennes, renforçant ainsi le sentiment de légitimité et de mission divine dans une perspective conquérante. Ces références aux croisades témoignaient d’une interprétation religieuse de la mission coloniale, renforçant le sentiment de légitimité et de mission divine dans une perspective conquérante.

      Par exemple, le général Thomas-Robert Bugeaud et le général Antoine-Laurent Lallemand étaient connus pour leur rhétorique comparant les combats en Algérie à une croisade contre l’islam. Bugeaud a même ordonné la destruction de mosquées et la conversion de lieux religieux en églises, renforçant ainsi la domination chrétienne sur la région. Cette approche n’était pas isolée ; d’autres généraux comme Pierre-Joseph Saint-Arnaud ont également utilisé une rhétorique inspirée des croisades pour galvaniser leurs troupes, soulignant la « guerre sainte » contre l’islam.

      En définitive, bien que l’analyse de l’auteur puisse paraître restrictivement nationaliste, elle ne tient pas compte de la dimension religieuse de la lutte pour l’indépendance algérienne. La Révolution algérienne a été façonnée par une multitude de facteurs où l’islam a joué un rôle complexe et symbolique en tant que ferment culturel mobilisateur face à la domination coloniale. L’islam ne représentait pas uniquement une dimension religieuse, mais aussi une force unificatrice dans la lutte contre l’oppresseur colonial.

      Références :
      1. Ferrat Abbas – https://www.youtube.com/watch?v=K-QR6ZipBGw
      2. Charlotte Courreye, « L’Algérie des oulémas : une histoire de l’Algérie contemporaine (1931-1991) », Éditions de La Sorbonne.

        Chelieth
        11 décembre 2024 - 21 h 39 min

        J’étais un enfant grandissant dans la violence extrême qui secouait les Aures dans les années 50. Tout ce que mes oreilles d’enfant entendaient à l’époque est Tahia El Jazaïr et rien d’autre. Ce n’est qu’avec mes oreilles d’adultes et bien plus tard après le passage des cordonniers egyptiens que j’ai commencé à entendre Allahou Akbar à bout de champs. Dieu n’aime pas les mensonges.

    Anonyme
    11 décembre 2024 - 13 h 54 min

    Ils étaient martiens les algériens ?
    Ils étaient musulmans et cela a constitué une matrice adjuvante au besoin patriotique de retrouver sa nation : le nationalisme.
    Nier le mind-set de l’époque (venant d’étudiants algériens ayant compris l’hypocrisie du postulat colonialiste, mais tous croyants) est un erreur : ils étaient jadis musulmans, mais pas islamistes.
    L’islamisme n’est pas musulman, c’est un laboratoire politique mental crée pour des intérets communs entre des puissances occidentales et des monarchies arabes archaiques.
    L’islamisme – le plus célèbre étant celui des frères musulmans – est une franc-maconnerie appliqué au monde arabo-musulman.
    Les algériens musulmans avant les algériens islamistes, c’était la grande classe, rien à voir avec cette idéologie importée de laboratoires idéologiques véreux.

    Larbi Benmhidi
    11 décembre 2024 - 13 h 05 min

    L’essentiel de cette contribution est totalement vrai à partir du moment où le grand patriote, coordinateur du groupe des six, le chahid Mohamed Boudiaf l’a déclaré et c’est enregistré pour l’éternité : notre glorieuse guerre de libération est nationaliste et patriotique, cette déclaration a été encore réaffirmée par le moudjahid président du sénat Salah Goujil, Benbella, ait Ahmed, Mahsas ont répété la même chose…
    Pourtant en dépit des déclarations des illustres patriotes, il se trouve un rat d’égout qui sort de sa fange de temps en temps « le douktour » Belghit qui est l’alter égo du faussaire historien Lugan pour affirmer comme « un grand » que notre guerre, indépendance, on les doit aux Oulémas, la pire hérésie est que notre faussaire historien a claqué sa vérité aux 4 vents pour prétendre que le congrès de la Soumam a été une trahison de la déclaration de 1er novembre par des intrus… ce qui revient à dire que le plus illustre combattant de l’indépendance le géant Benmhidi Mohamed Larbi est un intrus et un faussaire.
    Des torchons comme Echorouk, son pendant Ennahar ouvrent leurs pages à ce loustic, pourtant il y’a une instance de surveillance des médias qui ne surveille rien du tout puisque chemsou le guignol est érigé en grand penseur, des sketchs mal écrit mettent en scène une hystérique femme mariée au Djin Cherkess, chemsou qui menace ce Djin de le brûler avec le Coran… une atmosphère digne du moyen âge et qui passe à une heure de grande écoute et avec ça on espère faire avancer la société vers les lumières.
    Pourtant cette instance, cette justice réagit quand elle veut (ou qu’on le veuille à sa place?) pour embastiller le fils de l’illustre colonel Amirouche (à juste titre d’ailleurs) quand il a osé qualifier l’émir Abdelakader de traître à sa patrie… Belghit « doktour » faussaire a dit plus que tout le monde: les liquidations physique pendant la guerre: oeuvre des intrus, Benmhidi (sans le nommer) a détourné avec les congressistes de la Soumam le cours naturel de la révolution armée, le 1er novembre c’est Djamel Abdenacer qui a donné le feu vert.. Il y’a fort à faire pour nettoyer les écurie d’Augias.

      Arezki
      11 décembre 2024 - 18 h 22 min

      Vous dites :  » ce qui revient à dire que le plus illustre combattant de l’indépendance le géant Benmhidi Mohamed Larbi est un intrus et un faussaire ». Ben mhidi est certes une grande figure de la guerre de libération mais de là à dire que c’ est  » LE  » plus illustre des combattant ça non !! A chacun son appréciation ! Pour moi c’ est Amirouche et krim par exemple. Stoppez ce classement immonde ! Ne rentrons pas dans ça, il manquait que ça ! Merci !

        Larbi Benmhidi
        11 décembre 2024 - 19 h 45 min

        Pas de polémique stérile SVP sinon pour affiner sa pensée va falloir plus qu’un post de quelques lignes, écrire un livre pour honorer nos martyrs. Si en réponse au loustic faussaire Belghit qui a dénigré le congrès de la Soummam, la liste des congressistes est longue mais ce congrès a été présidé par Benmhidi vu son poids, sa sagesse, n’était-il pas surnommé Hakim?
        Par raccourci j’ai cité l’illustre Benmhidi et le congrès de la Soummam et non je n’ai pas fait de ce héros le plus méritant sinon je serai moi même escroc faussaire. Une magnifique révolution comme la nôtre, tous ceux qui y ont contribué sont des géants depuis les 6, les 22 et ceux qui les ont suivis et ceux qui les ont caché, surveillé leur bref instant de sommeil, nos braves femmes qui veillaient pour préparer la kesra repas frugal des patriotes, aux gosse bergers en campagne qui surveillaient les mouvements de troupe ennemie, aux cireurs de godasse dans nos villes qui en faisaient pareil….. Non je ne suis ni sectaire ni régionaliste…

          Zoro
          13 décembre 2024 - 18 h 02 min

          Pour être bref :
          USMA : Union sportive musulmane algeroise.
          USMB : U «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »blideenne
          USMO : Union sportive musulmane oranaise
          USMBA : Union sportive musulmane bel abesienne
          L immense majorité des clubs affichaient leur identité religieuses pour se démarquer des clubs coloniaux et cela depuis leur créations pour la majorité depuis les années trente. Avant la lutte armée de notre peuple
          La guerre qu à mené la France contre les algeriens étaient avant tout culurelle il faut reconnaître qu elle a réussi en convertissant au Christianisme des populations isolée tout en les isolant de leur langue maternelle et de la langue du coran. Ce sont les même qu on retrouve en France s attaquant à l Algerie a son unité à son drapeau à sa religion tout en faisant l apologie.
          En ce qui me concerne tous nos chouhaddas dont la plupart etaient des campagnards ont combattu sous le cri de Allah akbar .
          Signé ZORO…Z…

    linadz
    11 décembre 2024 - 12 h 21 min

    vous vous trompez le combat des chouhadas a une portée religieuse authentique contrairement à cet « islam » politique a cause des etrangers et des mauvaises influences exterieures l’algérie se perd
    malheureusement la kabylie est la première ciblée par tout ces parasites exterieurs
    il est temps de revenir a nos valeurs et cultures ancestrales et surtout expulser les etrangers en particulier les bousbiriens qui sont une menace comme toujours à la stabilité et cohésion du pays

    Luca
    11 décembre 2024 - 11 h 50 min

    Elle est surtout un exemple donné par dieu à l’humanité et à la fierté humaine

    Alain Dashung
    11 décembre 2024 - 10 h 19 min

    La colonisation française était une prolongation des croisades , ce qui veut dire que l’extrémisme était en face et non pas chez nous. Et les Algériens ont commencé à se soulever des 1830. Bref,la matrice c’était la lutte du bien contre le mal et l’Algérie a eu besoin de toutes ses forces vives pour se battre contre l’occupant .

    Quelle trouvaille!!!
    11 décembre 2024 - 8 h 59 min

    Ou bien quelle imposture?

    A l’époque de Kasdi Merbah, la SM ramasse un pauvre dans la rue entrain de distribuer des feuilles vierges.

    Sous la torture ils lui demandent de leur livrer le message non écrit. Il leur répond qu’il n’avait besoin d’écrire quoique ce soit parce que ce qu’il pourrait écrire est connu du monde entier.

    Alors enfoncer des portes ouvertes et tordre les faits pour imposer sa vision est juste l’oeuvre des totalitaires.

    Personne n’osera dire que la guerre de libération en Algérie, ou ailleurs d’ailleurs, n’est l’oeuvre des religieux.

    Alors cette contribution ne lavera pas les verbiages délirants d’autres.

    Aninyme
    11 décembre 2024 - 8 h 12 min

    Pour préciser, nous retraçons ci-après, les grandes lignes de notre programme politique :

    BUT : L’Indépendance nationale par :

    1) La restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques.

    2) Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions.

    OBJECTIFS INTÉRIEURS:

    1) Assainissement politique par la remise du mouvement national révolutionnaire dans sa véritable voie et par l’anéantissement de tous les vestiges de corruption et de réformisme, cause de notre régression actuelle.

    2) Rassemblement et organisation de toutes les énergies saines du peuple algérien pour la liquidation du système colonial.

    OBJECTIFS EXTÉRIEURS:

    – Internationalisation du problème algérien.

    – Réalisation de l’Unité nord-africaine dans le cadre naturel arabo-musulman.

    – Dans le cadre de la charte des Nations Unies, affirmation de notre sympathie à l’égard de toutes nations qui appuieraient notre action libératrice.

    Abou Stroff
    11 décembre 2024 - 7 h 02 min

    « La matrice de la Révolution algérienne est nationaliste et non islamique » titre K. M.

    en effet, je pense que la guerre d’indépendance* s’inscrit dans un mouvement de décolonisation mondiale dont les idéologues du Grand Capital ont perçu l’inéluctabilité (d’où la métamorphose de la colonisation en impérialisme, pour aboutir, au moment présent à la mondialisation dite néo-libérale).
    par conséquent, l’Algérie était nécessairement amenée à recouvrer son « indépendance » comme la recouvrèrent quasiment tous les pays colonisés**.

    ceci étant dit, le slogan « Allah Akbar » servait à galvaniser les combattants, à leur donner plus de courage et à affronter vaillamment leurs ennemis, sans que ceux qui l’utilisaient aient en tête la construction d’une ………………………dawla islamia.
    d’ailleurs, chacun sait que l’association des oulémas algériens n’a rejoint le FLN historique, en 1956 qu’après avoir senti le couteau sous ou sur la gorge***.

    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune, à part que la vermine islamiste essaie de falsifier l’histoire pour dissimuler son non-participation effective à la guerre d’indépendance et à s’acheter une virginité en s »appropriant un pan de notre histoire.****

    * remarquez que je parle de « guerre d’indépendance » et non de « révolution algérienne », car, je pense (admirez ma modestie légendaire) que l’indigence idéologique du FLN ne pouvait,en aucune manière, aboutir à une révolution, au sens de transformation radicale d’une réalité.
    ** je pense que la guerre d’indépendance en Algérie qui était une colonie de peuplement (par opposition à un « protectorat ») fut, dans les faits, imposée par la lobby des colons qui ne voulaient pas perdre leurs privilèges de colons. en termes crus sans le lobby des colons, l’Algérie aurait obtenu son « indépendance sans recours à la guerre.
    *** durant le règne de el ibrahimi au poste de ministre de l’éducation, les livres d’histoire falsifiait l’histoire en présentant cette association assimilationniste comme l’inspirateur et le déclencheur de la guerre d’indépendance.
    **** on peut remarquer que beaucoup d’ex-harkis ont intégré la mouvance islamiste pour s’acheter une nouvelle virginité.

      Anonyme
      11 décembre 2024 - 12 h 05 min

      Vous faites bien de rappeler que « guerre d’indépendance » et « révolution algérienne » sont deux concepts différents qui ont été pendant longtemps confondus dans la dialectique de certains dirigeants politiques.

      Il est indéniable que la société algérienne a subi une transformation radicale suite à l’intervention du pouvoir religieux dans l’organisation scolaire, et cela dès 1962.
      En accaparant le système éducatif, la mouvance islamiste de l’époque a transformé la société algérienne au point de ressembler à une société orientale dans tous ces aspects. En cela, elle est bien différente de celle que ma génération a connu en 1962 et pendant les quelques années qui ont suivis.

      On peut penser que c’est grâce à cette transformation qu’il y a eu une « révolution islamiste » qui était à même de prendre le pouvoir dans les années 90. Il n’en demeure pas moins que l’idéologie islamiste tient actuellement une place primordiale dans notre société. C’est peut être là que s’est faite, comme vous l’écrivez la  » transformation radicale d’une réalité ». C’est à dire une révolution.

    nordine jazayri
    11 décembre 2024 - 5 h 49 min

    jai pas fini de lire l’article et les premieres lignes mont obligés de corriger l’information de l’auteur sur l’islam et la pratique des kabyles pendant la révolution. en effet le colonel amirouche parmi ses instructions a ses djounouds est de prier tahar ait aljet l’avait bien rappelé mais la question est la suivante que cherchez-vous l’unité du peuple Algérien est en danger l’Algérie avant tout

    Nuances
    11 décembre 2024 - 1 h 48 min

    A mon avis
    Oui la position des Oulémas sur le déclenchement de la Révolution a été “ambiguë” …
    Oui La Révolution Algérienne a toujours tenue a être Inclusive et n’a pas mis en Avant de Caractère Religieux
    .
    En juillet 1954
    Le Journal le Patriote affirmait que la nationalité algérienne reposerait uniquement sur la détermination à combattre le système colonial :
    « Les Algériens seront tous ceux qui viendront grossir les rangs des patriotes qui se sont donnés pour tâche nationale la liquidation de ce régime colonialiste avec son administration rétrograde et raciste, les forces répressives et les privilèges énormes des gros possédants.
    Voilà le seul critère véritable, la condition essentielle qu’il faudra remplir et cela sans distinction de race ni de religion aucune pour se réclamer des Algériens ».

    Cependant
    “Le discours nationaliste révolutionnaire du CRUA faisait appel aux sentiments patriotiques et religieux des cadres du PPA-MTLD afin de les convaincre de rallier leurs positions activistes et combattre un discours Assimilassioniste contre les repères identitaires que pouvaient constituer l’islam et la langue arabe ”.
    .
    Les contextes changent
    Il est difficile de faire des Analogies.
    Même si on peut bien sur trouver des Similitudes avec d’autres Mouvements passés ou présents de Libération.
    La Révolution ALGÉRIENNE reste UNIQUE au 20e Siècle.

    .

      DZ
      11 décembre 2024 - 8 h 16 min

      tout a fait la revolution algerienne c est faite dans un contexte de decolonisation mondiale a l instart de l indochine rien a voir avec l islam d ailleurs les oulemas proche d un systeme d autonomie avec la france plutot que l independance le fis recevait ses directives en france l islam a fait beaucoup de tort a l algerie malheureusement

        linadz
        11 décembre 2024 - 12 h 31 min

        le faux islam des gitans bousbiriens orientales … a souillé l’authenticité et la naiveté des algériens idéalistes
        d’ailleurs belhadj et messali hadj ne sont pas algériens
        nous avons trop laissé faire : les imposteurs et les gens les plus mauvais et débiles utilisent l’islam a toutes les sauces
        les bousbiriens sont des koufars dégénérés pourtant la majorité est voilée, à l’etranger ils passent leur temps dans les mosquées (pour trouver un mari etranger ou pour voler dans la caisse) ils ont des milliers de potentiel terroristes et sont prêts à attaquer le sahara et l’algérie de 63 musulmans mais ils sont toujours soumis aux envahisseurs koufars
        il est temps de se couper des influences etrangères quitte à limiter les accès internet (la chine ne le fait pas rien) apprendre aux algeriens à se méfier des etrangers et expulser ceux qui sont en algérie qui ne servent à rien mais en plus peuvent être nuisibles et bouffent les bienfaits des algériens

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