Le journaliste franco-syrien Majed Nehmé décortique la chute d’Al-Assad

Al-Assad
La chute d'Al-Assad est le résultat de la conjonction de plusieurs circonstances. D. R.

Comment expliquez-vous la chute si rapide du gouvernement syrien ?

Majed Nehmé : C’est le résultat de la conjonction de plusieurs circonstances. Tout d’abord, la Syrie subissait des sanctions économiques très dures. Le terme est même quelque peu édulcoré. Nous devrions plutôt parler d’un blocus barbare qui a littéralement étouffé l’économie syrienne. L’accès au système bancaire international était bloqué, les échanges commerciaux officiels étaient pratiquement interdits. Alors qu’elle avait besoin de se reconstruire, la Syrie ne pouvait plus acheter ce dont elle avait besoin. Les conséquences humanitaires étaient désastreuses. D’ailleurs, en 2022, Alena Douhan, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les mesures coercitives unilatérales et les droits de l’Homme, appelait à lever les sanctions. Elle avait constaté que 90% de la population syrienne vivaient sous le seuil de pauvreté, avec un accès limité à la nourriture, à l’eau, à l’électricité, aux abris, aux combustibles de cuisson et de chauffage, aux transports et aux soins de santé.

Le gouvernement syrien ne devait pas seulement composer avec ces sanctions illégales. Il était également privé de ressources importantes. Les Etats-Unis et leurs alliés kurdes contrôlaient des régions pétrolifères et agricoles stratégiques. Or, les ventes d’énergie constituaient environ un quart des recettes d’exportation de la Syrie et couvraient 90% des besoins de son marché intérieur. De plus, avant la guerre, la Syrie produisait annuellement 4 millions de tonnes de blé. De quoi assurer l’autosuffisance alimentaire et même des rentrées grâce aux exportations.

Le blocus économique et la privation de ces ressources stratégiques ont donc eu un impact terrible. Le gouvernement syrien a, par ailleurs, commis des erreurs, il n’a pas réussi à s’attaquer aux fléaux de la bureaucratie et de la corruption. La population était fatiguée. Tout comme l’armée syrienne qui avait perdu près de 100 000 soldats depuis 2011 dans sa lutte contre les combattants islamistes. A un moment donné, on comptait jusqu’à 300 000 jihadistes sur le territoire syrien. Certains étaient originaires de Syrie. Mais beaucoup venaient de pays voisins, d’Europe, d’Asie centrale et même de la province chinoise du Xinjiang. Ces combattants takfiris n’avaient pas disparu. En effet, la région d’Idlib au nord-ouest de la Syrie était devenue un réduit intégriste protégé par la Turquie avec l’aide des Occidentaux et d’Israël.

Lors de la première phase du conflit, la Russie, l’Iran et le Hezbollah avaient permis à l’armée syrienne de repousser l’offensive de ces rebelles. Pourquoi ces alliés ne sont-ils pas intervenus de nouveau ?

La Russie n’était intervenue en Syrie qu’en 2015. D’abord parce que c’est son allié historique dans la région. Leur relation remontait à très loin, bien avant que le parti Baas soit au pouvoir. A l’époque, la bourgeoisie syrienne avait posé les bases de cette alliance avec l’Union soviétique pour se développer économiquement et se défendre contre Israël. La Russie était également intervenue en 2015 pour se prémunir d’une contagion terroriste qui pourrait s’étendre à la Tchétchénie ou à l’Asie centrale. On trouve d’ailleurs parmi la rébellion syrienne des combattants venus de ces régions.

Mais aujourd’hui, la Russie est accaparée par le front ukrainien. Certes, elle est en train de gagner cette guerre par procuration voulue par Washington. Mais cela lui coûte énormément. Et d’une certaine manière, les deux conflits sont liés. Des combattants syriens ont d’ailleurs combattu en Ukraine. Et des spécialistes ukrainiens ont apporté leur aide à la rébellion syrienne, notamment dans l’usage de drones. La Russie a perdu la partie en Syrie car elle avait accepté des arrangements avec la Turquie que cette dernière a trahis. Je pense qu’elle va devoir y fermer ses bases militaires.

Quant à l’Iran, il est officiellement désigné par Israël et les Etats-Unis comme la prochaine cible après la Syrie. Il doit en outre composer avec des problèmes en interne. Et le Hezbollah, s’il n’a pas été éliminé par Israël, est sorti affaibli de la récente confrontation au Liban. Les derniers événements en Syrie devraient en outre lui faire du tort car c’est par là que passaient les armes fournies à la résistance.

La chute de Bachar al-Assad, c’est un coup dur pour cet Axe de la Résistance composé de l’Iran, du Hezbollah, de la Syrie, de milices irakiennes, des Houthis yéménites et du Hamas palestinien…

Oui, et c’était bien évidemment l’objectif poursuivi. Alors que le conflit était relativement gelé, la décision d’en finir avec la Syrie est venue après l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas et d’autres factions palestiniennes. N’oublions pas que, malgré tous ses malheurs, la Syrie continuait à aider les Palestiniens. Il fallait donc arrêter définitivement ce soutien, quitte à détruire l’Etat syrien.

Bien avant la guerre contre l’Irak de 2003, l’aveugle et cynique volonté des Occidentaux était d’en finir avec la Syrie et, finalement, avec les Palestiniens. Ils veulent éliminer les Palestiniens physiquement, et éliminer la question palestinienne politiquement. L’objectif est de remodeler ce grand Moyen-Orient cher aux Etats-Unis. Ils avaient ainsi envahi l’Afghanistan puis l’Irak. Mais cela s’est soldé par un échec. L’invasion israélienne du Liban en 2006 faisait également partie de ce plan, mais elle a été repoussée victorieusement par le Hezbollah. Les mal nommés printemps arabes se sont retournés contre leurs promoteurs occidentaux. Mais à présent, avec les suites du 7 octobre, Israël et ses soutiens veulent en finir une fois pour toute avec toute velléité de résistance dans le monde arabe.

Devraient-ils parvenir à leurs fins cette fois-ci ?

Ce qui peut apparaître comme des victoires d’Israël et de ses soutiens n’en sont pas vraiment. L’attaque du 7 octobre a révélé que malgré le blocus et les massacres à répétition contre Gaza, les mouvements palestiniens étaient capables de porter un coup terrible à la supériorité technologique et militaire israélienne. Et Netanyahou n’a atteint aucun des objectifs qu’il s’était fixés en retour. A part commettre un génocide à Gaza, Israël n’a pas réussi à éradiquer le Hamas ni à libérer tous les otages et encore moins à pousser les Palestiniens à l’exode. Il a, par contre, planté le décor de la future confrontation.

De même, au Liban, l’armée israélienne a commis des massacres et des destructions. Mais le Hezbollah est toujours là. Et Netanyahou en est finalement revenu à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies qui avait établi un cessez-le-feu permanent après la guerre de 2006. Les Israéliens avaient eux-mêmes violé cette résolution, et le cessez-le-feu conclu dernièrement est régulièrement enfreint. Il ne faut pas compter sur leur parole donnée. Les Israéliens n’ont jamais respecté les résolutions de l’ONU, ni même le droit international. Pour rappel, la Cour internationale de justice a ordonné à Israël de quitter les territoires illégalement occupés depuis 1967.

Peu de chances de voir Israël se soumettre aux injonctions de la plus haute juridiction des Nations unies…

Tant qu’ils ont le soutien des Occidentaux, les Israéliens n’ont rien à craindre. Mais le danger vient de l’intérieur. La société israélienne est déstabilisée, son projet colonial ne peut pas continuer comme ça. Même le secrétaire d’Etat à la Défense américain, Llod Austin, a jugé sévèrement la conduite israélienne du conflit. Il a dit qu’avec des méthodes comme celles-là, on risque une défaite stratégique.

Israël a été conçu comme une baïonnette pour assujettir le monde arabe. Mais il a aujourd’hui un besoin vital de la protection de ses créateurs occidentaux. Il a fallu cette fois-ci que l’armée des Etats-Unis ainsi que les services de renseignements américains et britanniques viennent renforcer ouvertement les troupes israéliennes. A terme, l’Etat colonial est perdant. Et la suite sera terrible à l’intérieur même d’Israël. On peut s’attendre à voir de nombreux Israéliens fuir cette pseudo-Terre promise. C’était censé être le seul lieu où ils pouvaient être en sécurité. Mais ce n’est plus le cas.

Tant qu’il n’y aura pas de solutions justes à la question palestinienne et à la bonne gouvernance du monde arabe, il y aura de la résistance. Mais les Occidentaux ne veulent pas de solutions justes. Ils préfèrent des dirigeants corrompus et soumis à leurs intérêts comme en Jordanie, en Egypte ou même au sein de la malnommée Autorité palestinienne. Quant à la question palestinienne, elle ne peut pas être liquidée. Le problème est là : démographiquement, il y a autant de Palestiniens en Israël et dans les territoires occupés que d’Israéliens juifs. D’ailleurs, comment peut-on décréter qu’Israël est un Etat juif alors que la moitié de la population est composée d’Arabes musulmans et chrétiens ?

Si les Occidentaux bloquent les solutions justes et durables, on reste dans l’impasse…

C’est la stratégie du chaos. Et avec cette politique qui bloque toutes les issues, je crains une déferlante terroriste et des révoltes dans l’ensemble du monde arabe

En Syrie cependant, on nous présente Abou Mohammed Al-Joulani comme un ancien terroriste qui aurait fait amende honorable pour devenir un dirigeant respectable. On peut aussi imaginer qu’avec le départ d’Assad les Etats-Unis pourraient lever le blocus économique. La situation ne devrait-elle pas s’améliorer ?

Les responsables occidentaux ont cette faculté extraordinaire de ne pas voir les choses. Ou de les voir et de foncer droit au mur malgré tout. Rappelez-vous Zbigniew Brzezinski, l’ancien conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis. Quand on lui a demandé s’il regrettait d’avoir armé et soutenu Ben Laden en Afghanistan dans les années 1980, il a répondu qu’il faudrait être stupide pour regretter d’avoir précipité la chute de l’Union soviétique. On nous a servi la même soupe quand Washington a appuyé la prise de pouvoir des talibans pour mettre fin à la guerre civile d’Afghanistan dans les années 1990. Les Etats-Unis ont finalement attaqué ce pays, chassé les talibans et occupé l’Afghanistan en 2001 pour se venger du 11-Septembre. Vingt ans plus tard, ils ont fui ce pays purement et simplement en laissant le pouvoir, tout le pouvoir, aux mains des talibans. Cette capitulation a fait grand bruit. Mais on parle beaucoup moins des sanctions économiques qu’impose Washington à l’Afghanistan. Ou des avoirs qu’il retient. Ils sont évalués à 7 milliards de dollars. Ces mesures ont un impact terrible pour les Afghans : l’insécurité alimentaire touche deux tiers de la population et plus de 3 millions d’enfants sont en situation de malnutrition aigüe.

Craignez-vous un scénario semblable en Syrie ?

Je ne sais pas quelle attitude les Etats-Unis vont adopter par rapport à Abou Mohammed Al-Joulani, Ahmed Hussein Al-Chara de son vrai nom. Il a rejoint Al-Qaïda durant la guerre d’Irak. Puis il a fait quelques années d’emprisonnement avant de rejoindre les rangs de Daesh. En 2011, avec la guerre de Syrie, il a créé et dirigé le Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaïda. Il a ensuite pris ses distances pour obtenir une plus grande respectabilité et du soutien des Occidentaux. Mais son mouvement, Hayat Tahrir Al-Sham, est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne. Washington a également mis une prime de 10 millions de dollars sur Al-Joulani. Ce qui ne l’a pas empêché d’accorder une interview à CNN. Durant cet entretien, il a déclaré qu’il voulait être ami avec tout le monde, les seuls ennemis de la Syrie étant l’Iran, le Hezbollah et Assad.

De fait, l’attitude des Occidentaux à l’égard d’Al-Joulani dépendra de son agenda. Soulignons tout de même que «Hayat Tahrir Al-Sham» signifie «Organisation de libération du Levant». Il est donc possible que ce mouvement ne se limite pas à la Syrie. D’ailleurs, les explosions de joie manifestées par les milices fascistes libanaises après la prise de Damas laissent songeur. Elles ont peut-être célébré leur futur bourreau. Car le risque de contagion est très sérieux pour le Liban. Notons également que le HTS n’est pas seul. C’est une nébuleuse d’une trentaine de factions takfiris qui se retrouvent à Damas, autour d’Al-Joulani mais qui n’ont pas la même stratégie, ni le même agenda pour gouverner. Déjà à Idlib, elles se battaient entre elles avec une violence inouïe, la Turquie jouant les arbitres. Enfin, la levée du blocus états-unien impliquera certainement une soumission totale et la normalisation des relations avec Israël. Car toute la stratégie occidentale est dévouée à la normalisation des relations avec Israël, sans aucune contrepartie, c’est-à-dire sans que les territoires occupés au Liban, en Syrie et en Palestine soient rendus à leurs propriétaires. Le jour même où Al-Joulani entrait à Damas, Israël a occupé l’ensemble du Golan et s’est retrouvé à 20 km de la capitale. L’aviation israélienne s’acharne à détruire l’armée syrienne, ses bases aériennes et navales, ses centres de recherche, son industrie militaire… Al-Joulani n’a pas levé le petit doigt pour protester.

Reste donc à voir si le leader du HTS rentrera dans le rang ou s’il poursuivra son propre agenda. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’aura pas tous les pouvoirs. La Syrie est de facto sous mandat américano-israélo-turc, avec tout ce que cela implique, chacun ayant ses propres intérêts. Cela n’augure rien de bon pour l’avenir du pays. C’est triste pour le peuple syrien qui a tant souffert et qui mérite d’être soulagé.

Comment expliquer l’attitude d’Erdogan ? En 2011, il s’était laissé embarquer dans cette opération visant à renverser Assad, aux côtés des Etats-Unis, des Européens, des monarchies du Golfe et d’Israël. Avec le soutien de ses alliés, le gouvernement syrien était parvenu à repousser la rébellion. Sentant le vent tourner et évitant une tentative de coup d’Etat en 2016 grâce à l’aide des Russes, Erdogan semblait avoir pris ses distances avec Washington pour se rapprocher davantage de Moscou. En 2017, l’accord d’Astana conclu entre la Turquie, l’Iran et la Russie mettait presque fin à la guerre. Aujourd’hui, Erdogan semble avoir trahi ceux dont il s’était rapproché pour suivre de nouveau la stratégie américaine…

Même s’il se définit comme un régime islamique – sans avoir osé renoncer totalement à l’héritage d’Atatürk – la Turquie d’Erdogan est, et reste, un membre central de l’OTAN. Il ne faut pas l’oublier. La Turquie peut parfois montrer des signes d’indépendance, laisser croire qu’elle défend ses propres intérêts, mais cela reste dans le cadre de la stratégie atlantiste. Les propos de Netanyahou au sujet d’Erdogan sont d’ailleurs assez éclairants. Il a dit en substance qu’Erdogan pouvait bien le traiter de nazi tous les jours, il n’empêche que les relations économiques et politiques entre Israël et la Turquie allaient merveilleusement bien. Dans la même veine, réagissant à l’annonce d’Ankara, en plein génocide à Gaza, d’imposer un embargo commercial contre Israël, le ministre israélien des Affaires étrangères avait répondu qu’il n’était «pas au courant d’un changement dans le statut des relations avec la Turquie». Malgré la véhémence affichée publiquement par Erdogan, notamment depuis l’incident de la flottille humanitaire en 2009, les relations économiques entre les deux pays se sont fortement développées. Les exportations turques vers Israël sont passées de 2,3 milliards de dollars en 2011 à 7 milliards de dollars en 2023. La Turquie est devenue le cinquième fournisseur d’Israël et son septième client. Si Erdogan commence seulement à prendre des mesures concrètes pour faire pression sur Israël, cela reste timide. Et c’est dû à la pression populaire et au revers essuyé lors des dernières élections municipales.

Le fait est que la Turquie est membre de l’OTAN et que la stratégie atlantiste prévaut. Erdogan a ainsi violé l’accord d’Astana qui visait la désescalade en Syrie et la recherche de solutions politiques en créant notamment quatre zones de cessez-le-feu, dont Idlib qui était sous l’autorité des Turcs. Cet accord conclu en 2017 était fragile. Il avait été renforcé par la décision d’instaurer une zone démilitarisée à Idlib au terme de négociations entre la Turquie, la Russie et l’Iran à Sotchi en septembre 2018. Quelques mois plus tôt, l’armée syrienne appuyée par les Russes et les Iraniens avait repris le gouvernorat de Deraa. Ils s’apprêtaient à s’attaquer à la dernière poche tenue par les rebelles à Idlib. Erdogan s’y était opposé et cela avait débouché sur l’accord de Sotchi. Il est incontestable que les Russes ont commis une erreur en faisant confiance à Erdogan. Idlib n’est pas devenue une zone démilitarisée. Les rebelles ont continué à être armés et financés. Une fois le bon moment venu, ils sont repassés à l’offensive.

Quel est l’intérêt de la Turquie ?

Erdogan poursuit ses ambitions néo-ottomanes tout en étant d’accord avec la stratégie de l’OTAN. Il est également lié à des ultranationalistes qui considèrent notamment qu’Alep fait partie de la Turquie. Il y a, par ailleurs, la question kurde qui préoccupe la Turquie et, à un moindre degré, la Syrie. Malgré des divergences manifestes, le gouvernement syrien n’était pas entré en guerre avec ses Kurdes. Il espérait que les autonomistes reviendraient à la raison et dans le giron de l’Etat syrien. Ils n’ont pas accepté. Ils ont plutôt joué la carte américaine et israélienne. Après avoir contribué à affaiblir l’Etat syrien, ils se trouvent actuellement menacés sérieusement par l’armée turque et le nouveau pouvoir islamiste à Damas.

A présent, les Kurdes sont en mauvaise posture. Je pense que Trump s’en tamponne. L’important pour lui est que la Syrie soit hors circuit et que le projet du Grand Israël se mette en marche. Par conséquent, si on lui laisse les coudées franches, la Turquie pourrait profiter des remous provoqués par la prise de pouvoir des islamistes en Syrie pour en finir avec les Kurdes. Nous assisterions alors à un autre génocide.

Le projet du Grand Israël est sur la bonne voie avec la chute d’Assad ?

Israël a aidé les rebelles à prendre le pouvoir. Il a mené régulièrement des frappes avant l’offensive. Il entreprend à présent de détruire l’armée syrienne en bombardant tout ce qui reste des infrastructures de défense de l’armée syrienne. Par ailleurs, les troupes israéliennes ont commencé à annexer ce qui reste du Golan. Ce plateau syrien avait été en partie libéré en 1973-74 par l’armée syrienne, puis conquis en 1967 et annexé officiellement par la Knesset en 1981. A l’heure où nous parlons, les troupes israéliennes continuent d’avancer passant outre les forces onusiennes de séparation. Aucune réaction sérieuse de la malnommée communauté. Même l’ONU n’a pas bronché. Elle finira peut-être par condamner ce qui a tout l’air d’une annexion. Mais ce sera un cri dans le désert.

Rappelons que durant son premier mandat, Trump avait reconnu que le Golan faisait partie d’Israël, tout comme Jérusalem. Il estimait que le territoire d’Israël était trop petit pour assurer sa sécurité. La France, de son côté, tout en reconnaissant l’illégalité de l’annexion du Golan, avait déclaré qu’il était de toute façon hors de question de le rendre à la Syrie tant qu’Assad était au pouvoir. Maintenant que des terroristes sont au pouvoir, je doute que Trump et les Européens fassent pression sur Israël pour qu’il retire ses forces et ses colonies du Golan syrien occupé. C’est un jeu cynique sans nom.

Les médias nous ont montré des images de Syriens célébrant la chute d’Assad. Mais entre les opérations israéliennes, les manœuvres turques, les contradictions entre factions rebelles ou encore la présence de l’armée américaine, l’avenir de la Syrie ne s’annonce pas rayonnant…

Ce qui se passe en Syrie, c’est un séisme géopolitique capital qui va profondément changer la position du pays sur l’échiquier moyen-oriental. Une véritable guerre civile s’annonce, malgré les paroles rassurantes des uns et des autres. On disait de la Syrie qu’elle était le cœur battant du monde arabe. Elle risque d’en devenir le foyer de déstabilisation. Nous allons assister à la disparition du pluralisme sociétal et communautaire au Moyen-Orient. Le risque de partition de la Syrie est réel. Et c’est toute la région qui sera déstabilisée, avec une accentuation des flux migratoires vers l’Europe et les pays voisins.

Qu’en est-il des monarchies du Golfe ? Elles soutenaient financièrement la rébellion lors de la première phase du conflit. On les sent beaucoup plus discrètes à présent. Pourquoi ?

A l’exception d’Oman qui avait adopté une position visionnaire et intelligente contre les jihadistes, tous les pays du Golfe soutenaient la rébellion islamiste. Mais depuis, les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite ont abandonné cet agenda. Ils ont été effrayés par ce courant intégriste qui pourrait chercher à islamiser à sa sauce «frériste» le monde arabe depuis la Syrie, remettant en question l’autorité des vieilles pétromonarchies.

De plus, depuis le début de la guerre en Syrie, il a coulé de l’eau sous les ponts. Rappelez-vous que lors de sa visite à Riyad en 2017, Trump avait tenu des propos insultants envers les dirigeants saoudiens. Il leur avait dit qu’ils n’étaient rien sans les Etats-Unis, qu’ils ne tiendraient pas une semaine sans ce soutien et qu’ils devaient payer puisqu’ils avaient beaucoup d’argent. Et il a dit tout ça publiquement ! Les Saoudiens n’ont jamais avalé cet affront. Ajoutons à cela l’accord historique patronné par la Chine pour normaliser les relations entre l’Arabie Saoudite et l’Iran en 2023. Et le fait que la Chine est devenue le premier partenaire économique de la monarchie pétrolière. Pour moderniser son pays, le prince Mohammed ben Salmane (MBS) a manifestement compris qu’il était préférable de se tourner vers Pékin : c’est moins cher, plus rapide et plus efficace que ce qui est proposé par Washington. Toutes ces évolutions, l’attaque du 7 octobre et la réponse israélienne ont conduit l’Arabie Saoudite à geler le processus de normalisation avec Israël voulu par les Etats-Unis. MBS était prêt à l’accepter sans condition malgré son statut autoproclamé de gardien des Lieux Saints de l’islam. A présent, il exige, comme préalable à la normalisation avec Israël, la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem comme capitale.

Tentative d’éradiquer le Hamas à travers un génocide à Gaza, le Hezbollah décapité, Assad renversé… L’Iran est-il le prochain sur la liste ?

Beaucoup de choses inattendues peuvent arriver. Mais l’Iran n’est pas un petit morceau, et ils sont chez eux, adossés à la Russie et à l’Eurasie. De plus, sa réconciliation avec les monarchies du Golfe lui offre désormais une certaine protection vis-à-vis des Etats-Unis. Par ailleurs, comme je l’ai dit, derrière ses victoires apparentes, Israël sort très fragilisé du Déluge d’Al-Aqsa qui a montré au grand jour sa dépendance vis-à-vis des Etats-Unis. Israël est de surcroit confronté à une grave crise existentielle. Et l’Axe de la Résistance, s’il a subi des dégâts, n’a pas disparu. Il lui faudra sans doute du temps pour se réorganiser, mais il est toujours là. Enfin, une chose est sûre, le développement du Sud global est en marche. Les Occidentaux sont en train de perdre la guerre en Ukraine. En Syrie, ils ont remporté une bataille. Mais l’Histoire ne s’arrêtera pas là.

In IngvestigAction

Majed Nehmé, journaliste franco-syrien et rédacteur en chef du magazine Afrique-Asie.

 

Comment (26)

    Chark
    14 décembre 2024 - 20 h 21 min

    la turquie et le qatar avait pour projet de construire un pipeline qui traverserait la Syrie afin d’ alimenter l’europe, il fallait à tout prix faire sauter le verrou Syrien pour y parvenir , nous en saurons plus dans les prochain mois ; le qatar et la turquie sont les principaux artisan de la chute d’Al Assad , je me demande encore aujourd’hui , comment l’Algerie peut entretenir des relations diplomatiques et commerciales avec ces deux pays déstabilisateur depuis la guerre civile en Algerie ?

    Anonyme
    14 décembre 2024 - 3 h 53 min

    c’est le sort naturel de tout dictateur, y a rien à décordtique pour du vrai.
    Quand tes président, soit juste et au service de ton peuple et tout ira bien même si tout n’est pas rose.

    Laptop
    13 décembre 2024 - 16 h 34 min

    C’est triste pour le peuple syrien.

    Z
    12 décembre 2024 - 23 h 41 min

    la syrie est petit pays de 22 MILLIONS D HABITANTS AVEC PLUSIEURS ETHNIES donc pas homogene a la base petite armee sans envergure donc tout est reuni pour sa destruction usa otan entite contre un petit pays quelle fierte

    Anonyme
    12 décembre 2024 - 19 h 23 min

    Vous ecrivez je cite : » l n’y en a aucune, à part que le conflit palestino-sioniste, n’étant pas un conflit de religion et/ou de civilisation, ne peut être dépassé que par une lutte anti-coloniale que les peuples (QUELLE QUE SOIT LEUR RELIGION) de la région doivent prendre en charge pour construire des Etats où la religion (QUELLE QU’ELLE SOIT) sera confinée dans la sphère privée et ne dépassera jamais la sphère privée. »
    Donc si je vous comprends bien..Le conflit Israelo-arabe pour liberer la Palestine occupee n est pas une guerre de religion..et bien vous ignorez tout de l histoire contemporaine juive depuis le debut du 19 eme siecle qui considere que le projet du divin ne peut se realiser que sur la terre de Palestine..il faut lire les memoires de Theodore Herzel tome I et II, pour etre bien informe sur le projet sioniste du grand Israel de l Euphrate au Nil…. Cette conception/projet du grand Israel conforme a la genese 15 18 a Abraham..et qui stipule:En ce jour-là, l’Eternel fit alliance avec Abram, et dit: Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate,….etc.Tu vois donc que le conflit n est plus arabo/israelien mais reellement une guerre de religion…qui durera tres longtemps des dizaines d annees..meme un siecle encore…car tout est entre les mains d extremistes radicaux qui feront enormement de mal et entraineront le monde vers une deflagration totale ou tous seront perdants….pourtant il y a une veritable possibilite d un reglement juste du conflit sur la base de l’Initiative de paix arabe (: مبادرة السلام العربية) qui est une initiative pour la paix proposée au Sommet de la Ligue arabe 2002 de Beyrouth par Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, et confirmée au Sommet de la Ligue arabe 2007 de Riyad a l exception de Saddam Houssein et Maamer Gueddafi. Elle a pour objectif de résoudre le conflit israélo-arabe, concernant la pleine normalisation arabo-israélienne une fois qu’un accord de paix global aura été conclu, en échange du retrait total des Territoires occupés et d’une solution viable pour les réfugiés palestiniens..Benjamin Netanyahu a rejeté l’initiative en 2007 alors qu’il était chef de l’opposition israélienne. ..En dehors du Moyen-Orient, l’Initiative de paix arabe a reçu les éloges des chefs d’État du monde entier, des organisations internationales et d’un grand nombre de commentateurs politiques spécialisés dans le conflit israélo-palestinien….Un espoir de paix globale s est evapore..car les extremistes religieux israeliens ont tout fait pour le saboter….Les arabes aujourd hui sont pour l initiative de paix arabe de 2002 et 2007..sans cela il n y aura jamais de paix et tous les peuples de la region et meme du monde ont souffriront…les Ukrainiens en savent quelque chose…comprenez ce conflit comme vous voulez mais une chose est certaine le conflit Russie/Ukraine pour ne pas dire Poutine/Zelensky trouve sa source au proche orient..

      anonymous
      13 décembre 2024 - 10 h 54 min

      comme argument à votre appréhension du conflit palestino-sioniste comme une guerre de religion, vous citez genese 15 18 : « En ce jour-là, l’Eternel fit alliance avec Abram, et dit: Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate,….etc. »

      si le Bon Dieu, lui même, a octroyé la Palestine aux juifs, alors, la lutte que mènent les palestiniens va donc à l’encontre de la volonté divine et les palestinens seront, par conséquent, tous punis par le Bon Dieu pour n’avoir pas respecté sa volonté et iront, certainement en ………………enfer.

      quant à avoir l’outrecuidance parler d’un « conflit israëlo-arabe », je pense qu’il faut porter des oeillères idéologiques totalement opaques pour avancer une telle absurdité.

        Anonyme
        15 décembre 2024 - 9 h 14 min

        Donc c est une guerre de religion…et vous savez que dans ces guerres il n y a ni limites ni « croyance » chacun a raison et ne pense qu a l extermination de l autre..Le celebre journaliste allemand l a explique magistralement dans son editorial dans son celebre et dredible hebdomadaire « Der Spiegel »,,avec le titre je cite :
        « Pourquoi les arabes doivent ils payer la facture des crimes Nazis »..et c est la le veritable sens de l histoire contemporaine du proche orient…

    Dr Kelso
    12 décembre 2024 - 16 h 22 min

    Il va y avoir un « gouvernement de transition » ….
    et encore une énième fois transition = chaos.

    Dr Abou Avoir Khorti Démocratie
    12 décembre 2024 - 16 h 08 min

    « Les Etats-Unis et leurs alliés kurdes contrôlaient des régions pétrolifères et agricoles stratégiques. »➡️ On ne colonise jamais un pays pauvre sans intérêt géopolitique et géostratégique.
    Encore une fois, le boomerang kurde va revenir en pleine tête de la Turquie #Afrine colonisée par Turquie 2018 etc pour rappel..
    Je rappelle que kurde = mouvement prosioniste comme l’entité sioniste créé pour mettre le chaos au MO.
    Je reprends pour l’occasion quand la Syrie avait vaincu DAECH en 2019 et que les occidentalosionistes criaient avoir vaincu leur terrorisme en Syrie :
    @Felfel Har 2019/03/24 :
    Les rodomontades et les fanfaronnades de Trump, singé par Macron et les autres marionnettes (Israël, entre autres), ne suffiront pas à convaincre la communauté internationale. Les vrais vainqueurs de la défaite de Daesch sont la Russie et la Syrie. Ils ont fait échec aux plans diaboliques de la coalition à laquelle se sont accrochées, comme des sangsues, les monarchies arabes de la péninsule arabique et d’ailleurs (au Maghreb pour être précis), Allah ye3alhoum!
    La Syrie se relèvera, elle sera plus belle, plus forte et plus prospère une fois sa reconstruction achevée par les Russes, les Chinois et tous les autres pays qui ont refusé de participer à la curée.
    Les mystificateurs ne réussiront pas à transformer une défaite cuisante en victoire éclatante.
    Mon commentaire oui Narcisse c’est moi : @Elephant Man 2019/03/23 :
    Je me contente de reprendre l’éloquent Bachar al-Jaafari, représentant permanent de la Syrie à l’ONU : »c’est du bluff. L’État islamique n’existe pas, si l’on commence par le titre il n’a jamais existé. Il n’est pas islamique et cela n’est pas un état. C’est une poignée de terroristes venant du monde entier, qui sont arrivés en Syrie en traversant les frontières avec les pays voisins financés par les services internationaux de renseignement, y compris la CIA et les services britanniques ». Faisant suite à la déclaration de Sahra Sanders porte parole de la Maison Blanche qui affirmait que les terroristes de DAECH avaient été complètement éliminés sur le territoire syrien.

    voisdeloin
    12 décembre 2024 - 15 h 53 min

    Instructif et analysé, sauf que jamais le grand israel ne verra le jour, non pas à cause de la lacheté des « arabes » ni de la puissance dela Russie où de l l’Iran et la Chine.
    Historiquement jerusalem a été reconstruite par l’empereur Hadrien, la muraille autour est Ottomane (Suleiman) elle est détruite par le romain Titus en 70 de notre ère. C’est un jugement de Dieu, les sionistes le savent, les légions romains les plus destructrices ont massacrés la population, des rivières de sang ont coulées. Aujourd’hui ces pseudos-juifs sont des sémites originaires de l’Asie Centrale,comme chacun sait Trump est un peau-rouge!

    dz
    12 décembre 2024 - 13 h 51 min

    la russie n aurait pas du lacher son allie elle devient pas credible et l algerie devrait en tenir compte surtout que la russie est une grande puissance a mon avis elle va perdre ses bases navales en syrie

    Bilan provisoire
    12 décembre 2024 - 11 h 04 min

    Bilan de Mission en Syrie !
    Le Chef Terroriste El Joulani est sur CNN
    La Vermine SALAFISTE est à la FÊTE
    .
    – 500,000 Morts –
    – 13 Millions de réfugiés
    – 2,5 Millions d’enfants non scolarisés
    – Un pays ravagé , divisé et sous Embargo
    – Des Régions Entières Annexées par Tel Aviv
    – Des Zones occupées par des Milices

    et ce n’est pas encore terminé
    .

    Strabisme révoltant!!!!!!!!!!!!!
    12 décembre 2024 - 10 h 52 min

    Comment expliquer les FAITS suivants?

    – Les richesses incommensurables détenues par quelques familles, dont les Assad?
    – Le refus de ces pillards d’accepter de céder quelques miettes aux populations syriennes?
    – Comment expliquer le refus d’associer au pouvoir et à la gestion du pays les citoyens syriens non islamistes?
    – Comment expliquer le nombre de prisonniers politiques et le nombre d’exilés y compris non islamistes?
    – Comment expliquer le choix de la destruction du pays au partage de quelques richesses avec les citoyens?

    Enfin comment font tous ses « analystes » si avisés pour refuser de voir que la responsabilité incombe d’abord aux détenteurs du pouvoir qui ont détruit toute possibilité de créer un soutien des non islamistes en détruisant tous ceux qui osaient suggérer une petite répartition des richesses en faveur des populations?

    Les faits vont s’avérer dans les semaines et les mois qui viennent.

      C’est pas sérieux j’espère ..
      12 décembre 2024 - 15 h 20 min

      @Strabisme
      Vous croyez sérieusement que le Soutien MASSIF a DAESH , AL NOSRA etc…c’était pour
      – La meilleure “répartition des richesses”
      – Mieux traiter les “prisonniers politiques”
      ….
      Vous croyez sérieusement que les Milices DAESH , AL NOSRA et Consorts … c’est un “Mouvement” Politique de Citoyens Nationalistes , Patriotes , Democrates pacifistes ???
      .
      SVP Merci
      Arrêterez d’insulter l’intelligence des gens , car si C’est une Blague , elle ne fait Rire Personne et surtout pas
      les 500,000 Morts et les 13 Millions de réfugiés
      d’un Pays taillé en Pièces rayé de la Carte , pour toujours !

        Il faut relire le commentaire ya si l'intelligence!!
        12 décembre 2024 - 17 h 31 min

        « Strabisme Révoltant!!!!!!!!!!!!! » a mille fois raison, ce sont les voleurs qui ont fabriqué toute cette misère qui sont responsables de la destruction de la Syrie, et ce sont eux les alliés du sionisme.
        La violence des pouvoirs se retourne toujours contre eux à la fin.
        L’islamisme est créé par la violence des pouvoirs envers leurs citoyens.
        Refuser de voir ça est un engagement du côté des pouvoirs.
        Aujourd’hui c’est l’islamisme hier c’était le communisme et le fascisme demain la violence des pouvoirs et la misère va créée va engendrer un autre mouvement des pauvres contre eux.

          Bis Repetita
          12 décembre 2024 - 23 h 26 min

          @il faut relire….
          .
          Bis Repetita
          Arrêterez d’insulter l’intelligence des gens , car si C’est une Blague , elle ne fait Rire Personne.
          .
          La “Dictature” n’est pas une Excuse pour livrer son Pays aux Forces Étrangères Criminelles et livrer son Peuple à la Barbarie Terroriste Internationale!!!
          .
          Vous êtes mal tombés
          Passez votre Chemin !!!

        Ya l'intelligence "Bis Repetita"
        13 décembre 2024 - 8 h 28 min

        Insister quand on a tort ne donne pas raison.
        Il faut lire ou relire ça aussi, vous finirez peut-être par comprendre, sinon c’est désespérant :

        Chronique De La Disparition
        12 décembre 2024 – 18 h 55 min
        1. Autisme et Aveuglement de Bachar El Assad
        2. Embargo et Soutien Massif du Terrorisme par US , UK et Tel Aviv
        3. Corruption/Trahison dans les rangs de l‘Armée syrienne
        4. Infiltration et Effondrement des Institutions
        .
        Résultat :
        L’ÉTAT SYRIEN n’existe plus et ce qu’il en reste a été livré aux Terroristes et aux Milices Tribales.
        .
        Toute la Région est repartie pour des Années de CHAOS….

          Merci et Ter Repetita
          13 décembre 2024 - 20 h 15 min

          Merci beaucoup
          Vraiment …
          C’est moi même qui l’ait écrit ce Post que
          ,
          Mais je maintiens Aussi que
          La “Dictature” n’est pas une Excuse pour livrer son Pays aux Forces Étrangères Criminelles et livrer son Peuple à la Barbarie Terroriste
          .
          Je vous avais prévenu ..
          Vous êtes tres mal tombé !

      Vous avez absolument raison.
      12 décembre 2024 - 15 h 26 min

      Ce sont les familles dominantes qui ont pillé le pays qui sont responsables, ce sont elles les complices des sionistes. Ils ont ont préfère livrer leur pays à l’ennemi que de partager un peu avec leurs frères.
      Leur voracité est responsable de la création de l’islamisme obscurantiste et violent.
      Le désastre sera de plus en plus révélé au monde entier.

      Ce qui connaissent la Syrie ont pu constaté la hogra des puissants envers les plus faibles.

      J’espère qu’ils vont payé comme est entrain de payer notre issaba.

        Chronique de la disparition
        12 décembre 2024 - 18 h 55 min

        1. Autisme et Aveuglement de Bachar El Assad
        2. Embargo et Soutien Massif du Terrorisme par US , UK et Tel Aviv
        3. Corruption/Trahison dans les rangs de l‘Armée syrienne
        4. Infiltration et Effondrement des Institutions
        .
        Résultat :
        L’ÉTAT SYRIEN n’existe plus et ce qu’il en reste a été livré aux Terroristes et aux Milices Tribales.
        .
        Toute la Région est repartie pour des Années de CHAOS….

          chronique réaliste.
          13 décembre 2024 - 8 h 23 min

          Au commencement était
          « 1. Autisme et Aveuglement de Bachar El Assad »

    idialG
    12 décembre 2024 - 10 h 36 min

    HORS SUJET ,,,, je me permet de porté ceci a qui veut bien m écouter je fait bred ** un billet d avion Paris Alger prix 93€ soit bagage main inclus soit et c est la que le bât blesse, bagage soute149,84 € poids 20 Kg volume (valise)
    70X58X30 CM ou est l erreur??? JE VAIS LE DIRE 1489.83 plus de deux fois le pris du siège
    essayez de rentrer 20 Kg de linge dans 70x58w30 cm je vous laisse
    y a encore des résidus saboteurs
    a AA

      Anonyme
      12 décembre 2024 - 19 h 59 min

      Tu as manqué une marche !

    Abou Stroff
    12 décembre 2024 - 7 h 37 min

    « Bien avant la guerre contre l’Irak de 2003, l’aveugle et cynique volonté des Occidentaux était d’en finir avec la Syrie et, finalement, avec les Palestiniens. Ils veulent éliminer les Palestiniens physiquement, et éliminer la question palestinienne politiquement. L’objectif est de remodeler ce grand Moyen-Orient cher aux Etats-Unis. Ils avaient ainsi envahi l’Afghanistan puis l’Irak. Mais cela s’est soldé par un échec. L’invasion israélienne du Liban en 2006 faisait également partie de ce plan, mais elle a été repoussée victorieusement par le Hezbollah. Les mal nommés printemps arabes se sont retournés contre leurs promoteurs occidentaux. Mais à présent, avec les suites du 7 octobre, Israël et ses soutiens veulent en finir une fois pour toute avec toute velléité de résistance dans le monde arabe. » avance M. Nehmé.

    je pense que:

    1- la volonté des puissances impérialistes d’en finir avec la Syrie de al assad n’est ni aveugle, ni cynique, bien au contraire, cette volonté s’inscrit parfaitement au sein de l’objectif essentiel, des puissances impérialistes et de ………………………..l’entité sioniste, de dépeçage (voir le plan Yinon) des pays « arabo-musulmans » en entités basées sur la religion et/ou sur l’ethnie (voir le morcellement effectif de l’irak, de la libye, du soudan, de la syrie, et de ….?)
    2- tant que les palestiniens existent en tant que peuple, ils constituent une menace pour la construction du « grand israël » auquel aspirent tous les sionistes qui se respectent, d’où la nécessité des dirigeants sionistes de se débarrasser physiquement des palestiniens sur toutes les terres qu’ils considèrent comme étant les leurs.
    3- si nous considérons que, pour la sécurité à long terme de l’entité sioniste et la pérennité de sa domination sur toute la région du moyen-orient, les pays qui entourent cette entité doivent reposer sur la religion et/ou l’ethnie, alors, l’intervention américaine en afghanistan et en irak n’a pas été un échec mais a été un franc succès.
    4- contrairement aux apparences, je pense que le hezbollah (au même titre que le hamas palestinien), en tant mouvement religieux, est en phase avec la mouvance sioniste, sert à justifier l’existence de l’entité sioniste en tant que produit de « commandement divins » et dissimule son caractère de vestige colonial et régime raciste bas sur la religion.
    5- quant la velléité de résistance du « monde arabe », je pense que :
    – primo, « le monde arabe » est une construction idéologique qui permet de dissimuler les contradictions de classe qui caractérisent toutes les formations sociales dites ar
    – secundo, la seule alternative à la «pax israelana», est que les peuples dits arabes (i. e. les couches sociales aspirant au changement dans chacune des formations sociales dites arabes) se mobilisent pour:
    – d’une part, neutraliser les couches compradores qui les asservissent à leur profit et au profit des puissances impérialistes et de l’entité sioniste, en détruisant les régimes qui les avilissent et les réduisent à des propriétés privées des familles régnantes*,
    et
    – d’autre part, agir pour mettre en exergue une convergence d’intérêts entre tous les peuples de la région, QUELLE QUE SOIT LEUR RELIGION, pour lutter contre les puissances impérialistes et contre l’entité sioniste (réalisation du mouvement sioniste) en tant que vestige colonial, doublé d’un régime raciste basé sur la religion et appendice régional de ces dernières.

    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune, à part que le conflit palestino-sioniste, n’étant pas un conflit de religion et/ou de civilisation, ne peut être dépassé que par une lutte anti-coloniale que les peuples (QUELLE QUE SOIT LEUR RELIGION) de la région doivent prendre en charge pour construire des Etats où la religion (QUELLE QU’ELLE SOIT) sera confinée dans la sphère privée et ne dépassera jamais la sphère privée.

    wa el fahem yefhem

    * posons un question simple, pour ne pas dire une simple question : comment se fait il les monarchies arabo-musulmanes (produits du colonialisme anglais, et régime racistes basés sur la religion) n’ont pas été touchées par le soi disant printemps arabe ?

    Luca
    11 décembre 2024 - 23 h 22 min

    Ce n’est pas une chute , il est resté trop longtemps président. Il aurait dû faire une pause. Pour moi , il est le e contraire de l’intelligence ce Mr, comme Netanyahu,… Même Trump à fait une pause …, c’est pas compliqué bon sang de comprendre que la vie est plus grande que nous, et que dieu nous demande de partager de donner de servir l’humanité entière

    Anonyme
    11 décembre 2024 - 23 h 05 min

    Juste une question sur ce terme blocus barbare employé par ce Mr et le système bancaire international bloqué.
    Apparemment après la découverte du garage de Bachar montré aux infos, très ces voitures de luxes Ferrari Lamborghini Maserati Mercedes et j en passe ont réussi à passer pour Bachar l ex président syrien ? Don palais et tt ces meubles et objets de valeurs montre à quel point il a connu le blocus lui et sa famille ?
    On avait vu les mêmes images avec Saddam Hussein après sa fuite. Lui et son pays aussi connaissait ce blocus barbare et ce système bancaire international bloqué.
    Ils ont un point commun ces deux dictateurs le luxe le confort et leur compte bien rempli de dollars et or qui loin d être bloqués, malheureusement ttes dirigeants du tiers monde et souvent ceux qui s accaparent du pouvoir pdt des décennies où à vie se ressemble et ont tous ce point commun, le pillage de la richesse du pays et la misère pour leurs peuples avec autoritarisme.
    AP a fait un article que je n’ai pas encore lu sur ce phénomène de dirigeants s accrochant au pouvoir par tt les moyens et qui risquent de finir mal un jour où l autre voir de disparaitre à jamais . Ce Bachar comme Benali pour la Tunisie s en sort très bien, ce qui ne fut pas le cas pour le colonel Khadafi mais ce dernier avait dit qu il préférait mourrir dans son pays, c’est tt à son honneur, d autres préfèrent la fuite de leurs
    propres pays comme des laches les ayant dirigés pdt des années et des années alors je préfère le premier dans ce cas. Mentir à son peuple des années et des années, leur demander de faire la guerre pour le pays de sacrifier pour l honneur du pays pour que lui se tire comme un vulgaire lâche et des lâches dirigeants ce n est pas ce qui manque. Donc c est tjrs un honneur de défendre son pays et les siens mais pas les lâches et leurs familles qui les dirigent. Ils ne peuvent que tomber un jour où l autre et souvent par les leurs avant tt. Pour finir à Moscou et sa femme est persona non grata en GB et Europe et son mari Bachar a un mandat d arrêt international. Tout ça pour ça ???

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