A propos des cartes des petits-enfants de chouhada : démenti du ministère des Affaires des Moudjahidine

Rebika chouhada
Laïd Rebika, ministre des Moudjahidine et des Ayants-droits. D. R.

Le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit a démenti, dimanche dans un communiqué, les informations erronées et les allégations mensongères récemment relayées sur les réseaux sociaux au sujet de prétendues «cartes des petits-enfants de chouhada», affirmant se réserver le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de quiconque propage ces rumeurs et déclarations fallacieuses.

«Le ministère dément catégoriquement les informations erronées et les allégations mensongères récemment relayées sur les réseaux sociaux concernant de prétendues cartes des petits-enfants de chouhada et se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de quiconque propage des rumeurs et déclarations fallacieuses», lit-on dans le communiqué.

«Le ministère ne ménagera aucun effort pour prendre toutes les procédures légales contre quiconque s’attaque aux symboles de notre histoire nationale et à nos glorieux hauts faits, conformément à la législation en vigueur», ajoute le communiqué.

Le ministère des Moudjahidine condamne «ces agissements indignes et dépassements attentatoires aux symboles de notre glorieuse histoire», tout en réfutant «les rumeurs relayées, concernant soit l’opération de reconnaissance de la qualité de membre par la Commission nationale de reconnaissance dont les travaux ont été clôturés en 2002, conformément aux recommandations et résolutions du 9e congrès de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), ou des opérations liées à la protection sociale des moudjahidine et des ayants droit».

Selon le ministère, ces agissements visant à «porter atteinte à nos symboles nationaux par la diffusion de fausses informations et de déclarations fallacieuses sur la reconnaissance des moudjahidine à travers des documents infondés liés aux prétendues (cartes de petits-enfants de chouhada), sont orchestrés par les apôtres de la désinformation et de la manipulation», dans le but d’«attenter à l’histoire de la Révolution du 1er Novembre 1954, et de régler des comptes mesquins envers ses figures emblématiques, après l’échec de leurs tentatives de manipuler la vérité sur notre mémoire nationale», a écrit le ministère.

Et d’ajouter que «ces haineux ou individus manipulés, qui déversent leur venin contre notre histoire sacrée et ses symboles parmi les chouhada et les moudjahidine ayant forgé la grandeur et la gloire de l’Algérie, sont motivés par des agendas liés à l’idéologie coloniale française dont les sbires nostalgiques tentent désespérément de raviver les souvenirs d’un passé révolu, clos le 5 juillet 1962 grâce aux sacrifices des enfants du peuple algérien, et ce afin de semer le doute sur les acquis et les réalisations enregistrés aujourd’hui par l’Algérie dans divers domaines».

Le ministère a, par ailleurs, affirmé que «l’Etat, conformément à la Constitution, garantit le respect des symboles de la Révolution, de la mémoire des chouhada et de la dignité des ayants droit et des moudjahidine». «Il veille également, à travers ses actions, à préserver la mémoire nationale, témoignant ainsi de la fidélité de la nation envers les immenses sacrifices consentis par notre vaillant peuple, de l’attachement des générations à l’esprit patriotique, et de leur fierté des gloires de la Révolution du 1er Novembre 1954, tout en renforçant l’unité nationale, la défense de la souveraineté, la protection des acquis du peuple, la préservation des institutions de l’Etat et la poursuite des victoires avec détermination pour l’édification et le développement».

Le ministère a souligné que «la stratégie du ministère en matière de commémoration de la mémoire des chouhada et des moudjahidine se fonde sur un discours unificateur, conformément au programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune».

Le ministère a dans ce contexte rappelé «les acquis accomplis en matière de préservation de la Mémoire nationale, tels que l’amélioration du système social, législatif et réglementaire des moudjahidine et des ayant droits, l’organisation d’activités scientifiques et académiques historiques, l’introduction de la numérisation dans ce domaine ainsi que la réalisation d’œuvres artistiques et audiovisuelles à caractère historique. Le ministère coopère également avec les acteurs de la société civile et la jeunesse en faveur de la mémoire nationale qui représente un rempart solide de l’unité nationale et un socle pour préserver l’identité nationale».

Le ministère a appelé la jeunesse algérienne et la corporation médiatique à «renforcer leur conscience quant aux enjeux historiques actuels», affirmant que «ses portes restent ouvertes pour fournir toutes les informations susceptibles de contribuer à servir les moudjahidine et les ayant droits et de préserver notre glorieuse mémoire nationale».

R. N.

Comment (8)

    Captain
    17 décembre 2024 - 13 h 41 min

    Malheureusement on ne peut que déplorer que les rouages de l’Algérie ne soient pas entre les mains des plus compétents mais de « familles » qui se connaissent entre elles et promeuvent leurs filles et leurs fils. Cette gestion de l’Algérie caractérisé par le népotisme et la corruption est très dangereuse pour l’Algérie car sur le long-terme elle ne favorise pas le développement harmonieux et autonome de l’Algérie mais contribue à favoriser une catégorie seulement d’Algériens qui s’appuient sur la rente pétrolière pour donner l’illusion du développement. Il suffit de constater la qualité exécrable du staff d’accueil de l’ambassade d’Algérie à Paris pour s’en convaincre. Cette ambassade est pourtant censée être une vitrine de l’Algérie dans le monde …
    Ces familles importent tout et sont incapables de faire construire en Algérie des ordinateurs à cause de cette grave et impardonnable négligence intellectuelle. L’Algérie doit s’ouvrir aux Algériens les plus compétents mais pour cela il faut commencer par recruter des Algériens compétents, il faut que Tebboune s’implique fortement dans ce dossier et renouvellent de fond en comble l’administration algérienne moribonde. Les délinquants algériens sont connus dans le monde entier malheureusement : il faut à cet égard frapper un grand coup dans la délinquance algérienne en Algérie et mettre un terme aux incivilités et aux incompétences (promu comme compétence)… Cette affaire est extrêmement grave à l’heure ou les Juifs sataniques et génocidaires (France, Maroc, UAE, KSA, USA, Allemagne, OTAN,…) (ces gens n’hésiteront pas à tuer des milliers enfants Algériens de sang froid en holocauste) préparent une guerre sans merci contre l’Algérie. Ne surtout pas faire confiance aux Saoudo-Emirato-Juifs, les pires traitres à l’Islam qui soient.

    Mohamed El Maadi
    17 décembre 2024 - 13 h 02 min

    Je souhaite faire un commentaire sur l’allocation perçue par les Moudjahidine, dont certains sont encore vivants, ayant rejoint le maquis très jeunes. Certains plaident pour la suspension de cette allocation ou pour sa transformation, en arguant que tous les Algériens qui se sont battus pour la liberté devraient en bénéficier.

    Cependant, je tiens à rappeler qu’au moment du déclenchement de la révolution en novembre 1954, le peuple a mis du temps à se mobiliser, et durant l’hiver 1955, ceux qui avaient pris le maquis n’étaient encore qu’une poignée. C’est grâce à la persistance des résistants algériens, qui ont utilisé des méthodes légitimes, que le désir de lutte a pu se transmettre au peuple. Il ne faut pas oublier que de nombreux villages étaient armés pour combattre les fellagas, qui étaient souvent traqués sans pitié.

    Il est vrai que le peuple a participé à cette lutte, mais il a également eu besoin d’être soutenu et encouragé. Dans le numéro 18 du Moudjahid, publié le 11 décembre 1960, il est question du « second souffle de la révolution ». En effet, entre 1954 et 1960, il s’est écoulé six ans, le premier souffle étant celui de novembre 1954.

    Je reconnais qu’il y a eu des abus concernant les cartes de résistants, mais les véritables Moudjahidine n’ont rien volé en percevant cette pension. À une époque où peu de gens croyaient encore à la révolution, ils ont choisi de s’engager au nom de la patrie.

    Anonyme
    16 décembre 2024 - 20 h 54 min

    Il y a presque plus d anciens combattants en Algérie., ni les fils ni petits fils ne devront en bénéficier car leurs pères et mères ou grds pères ou grds mères pouvaient être reconnu comme moudjahidines et pas leurs enfants et ni leurs petits enfants qui peut être sont à l opposé, de plus ils n y ont pas participer. Mon père Allah y rhamo y avait droit et l a tjrs refusé et je lui avais dit fais la pour tes fils à l époque et il m avait répondu wallah walou mon fils. C était un grand Monsieur.❤️

    Chelieth
    16 décembre 2024 - 16 h 49 min

    Il est clair que personne en Algérie, sauf pour ceux qui ont beneficié des miettes que la france leur a jeté, n’est en train de souiller la conscience des chouhadas. Au contraire, c’est grace à leur sacrifice ultime et à celui de la majorité de nos ainés de l’époque, que nous vivons libres et nous permettons de faire des commentaires sur AP, journal qui n’aurait d’ailleurs pas existé sans leur sacrifice. C’est aussi grace à leur sacrifice que les 5 algériens (et beaucoup d’autres qu’on ne connait pas encore) ont atteint le status ultime dans leur carrière qui leur a permis d’être reconnus et decorés par le president comme savants algeriens. Ceci étant dit, ce ministre aurait pu répondre à ces semeurs de fake news d’une manière autre que de mettre sur le tapis nos chouhadas recourant ainsi à l’utilisation d’un jargon/sauce FLNiste (le faux FLN d’après 1962, disons le bien) qui a été beaucoup trop servie depuis l’indépendance. Ces fakes news ne semblent pas insulter la conscience de nos chouhadas qui n’ont rien rien à faire la dedans mais plutôt la bureaucratie d’un ministère dont les agissements depuis 1962 ne semble guère inspirer confiance depuis l’affaire des faux moudjahines et moussabilines qui n’a toujours pas été eclaircie à la satisfaction des algériens et algeriennes. Laissons donc nos chouhafas en dehors de ce crêpage de chignons. Assumant que c’est une fake news, il s’agit maintenant mr le ministre de vous atteler à prouver que c’en est vraiment une. Au lieu de faire de votre communiqué une banalité pourquoi n’en pas faire un cas de figure en accusant the usual suspects tels que les services francais qui paraît il sont en pleine campagne de déstabilisation de notre pays où même le vil Driancourt pourquoi pas. Figurez vous mr le ministre que tous les bruits entourant votre ministère est consideré aujourd’hui vrai depuis cette fameuse affaire très grave et jusqu’à preuve du contraire. Alors attelez-vous plutôt à prouver que ces nouvelles sont fausses au lieu d’accoucher d’un communiqué creux enveloppé de menaces.

    Zoro
    16 décembre 2024 - 15 h 06 min

    Sachant que l.etat dans son souci de garantir une vie decente à ses citoyens ne cesse d augmenter les retraites ,les bourses ,les allocations etc sauf celle des filles de chouhadas qui demeure depuis son attribution par le président Zeroual au montant actuellement dérisoire de 5000Da .il serait donc plus équitable de niveler cette pension zux exigences du quotidien ou simplement l.elininer pour éviter l offense à cette catégorie de citoyens qui est en voie de disparition.
    ZORO..Z..

    Abou Stroff
    16 décembre 2024 - 14 h 02 min

    « A propos des cartes des petits-enfants de chouhada : démenti du ministère des Affaires des Moudjahidine » titre R. N..

    je pense que, pour éviter ce genre de « fake news » qui riquent de dévaloriser, si elles sont constamment répétées, notre guerre d’indépendance, le pouvoir en place doit prendre une décision courageuse en …………………………….supprimant le ministère des moudjahidines et ses organisations satellites dont, entre autres, l’organisation nationale des moudjahidines et celle des enfants de chouhada.

    en effet, 62 ans après l’indépendance et au regard des lois de la biologie, le nombre de moudjahidine doit être quasi insignifiant et les enfants de chouhada ne sont plus des enfants de …., mais des adultes tout à fait mûrs avec probablement beaucoup de petits enfants.

    PS: pour éviter toute polémique stérile, je me contente de souligner que les moudjahidines qui ont combattu la france coloniale sont tout, sauf des mercenaires et en tant que patriotes ils ne devraient pas se comporter en rentiers.
    quant aux enfants de chouhadas, s’ils ont été lésés au debut de l’indépendance (leur mères étaient souvent recrutées comme ……………..femme de ménage), il n’y a aucune raison d’en faire, au moment présent, des privilègiés du système, car l’Algérie appartient à tous les patriotes algériens quel que soit le statut de leurs parents ou de leurs ………………. grands parents.

    wa el fahem yefhem.

      el hadj
      16 décembre 2024 - 17 h 21 min

      un commentaire juste , objectif et impartial largement partagé notamment a la suppression d un ministère budgétivore dont la fonction devra être en principe rattachée a une direction des anciens combattants relevant de la défense ou du trésor .quant aux autres catégories d ayants droits il me semble que la situation a nettement évoluée après, plus d un demi siècle d indépendance, par l octroi de régularisations financières et spécifiques diverses. Préservons la cohésion sociale et l unité du peuple par la suppression des castes privilégiées selon qu’ il y ait des catégories de citoyens de premier ou de deuxième collège pour mettre de l ordre dans les attributions et considération de nos institutions publiques afin d assainir et de rationaliser les ressources financières du pays .

    el hadj
    16 décembre 2024 - 10 h 19 min

    60 ans après l indépendance , nous devons dépasser ces considérations tendant a classer et a faire des castes privilégiées de différentes catégories de citoyens issues pourtant d un même peuple et que lui seul a consenti des sacrifices pour aboutir a la libération du pays. Plus d un demi siècle d indépendance , nous devons dépasser ces associations qui ont bénéficier d autant de privilèges spécifiques. En principe ces formations de division de la cohésion sociale ne devront être d actualités tant que tous les citoyens de ce pays devront considérés les mêmes sans aucune distinction avec les mêmes droits et devoirs

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