Macron le Louis XVI
Par Mohamed El Maadi – La Ve République connaît son crépuscule avec un locataire de l’Elysée qui rappelle étrangement Louis XVI dans ses derniers jours, sourd aux grondements de la rue et enfermé dans sa tour d’ivoire dorée. Ce monarque moderne, surnommé «Le Poudré» par ses détracteurs, persiste à recycler de vieilles recettes politiques dans un emballage clinquant, tel un illusionniste tentant de faire passer des serpents pour des colombes.
Ce «maître des horloges» autoproclamé semble avoir oublié que le temps n’est plus son allié. Sa dévotion aux marchés financiers, sa posture internationale contestable et son talent particulier pour transformer chaque réforme en chaos social ont transformé l’exaspération populaire en une profonde lassitude nationale.
Dans ce théâtre politique, François Bayrou, jadis critique acerbe du «système Macron», s’est métamorphosé en courtisan comblé, satisfait d’avoir obtenu ses galons dorés, quitte à troquer ses convictions contre un strapontin au pouvoir. Une transformation qui illustre parfaitement le célèbre adage : «La politique fait d’étranges compagnons de lit.»
Pendant ce temps, le Rassemblement National vit son propre drame shakespearien, où Bardella joue les Brutus modernes, tandis que le parti Renaissance ressemble à une agence de placement pour aspirants présidentiels. La fonction suprême s’est muée en un simple poste à pourvoir, où la principale compétence requise semble être une extraordinaire capacité à la complaisance et à la soumission.
Cette tragicomédie politique française rappelle que le pouvoir, comme les parfums capiteux, peut faire tourner les têtes les plus solides et transformer les idéaux les plus nobles en vulgaires compromissions.
M. E. M.