L’appel du pied de la présidente du Parlement français à Brahim Boughali
Par Kamel M. – La convocation de l’ambassadeur de France à Alger par le ministère des Affaires étrangères, après les confessions d’un ancien élément de Daech approché par la DGSE aux fins de réactiver les cellules terroristes dormantes en Algérie, a semé un vent de panique chez les dirigeants français qui déguisent leur gêne en distillant des déclarations biaisées, se perdant dans des contradictions jusqu’à n’en plus pouvoir, disant la chose et son contraire.
La présidente de l’Assemblée nationale fait partie des responsables politiques proches du président Emmanuel Macron, qui ont du mal à répondre aux questions qui leur sont posées sur cette affaire embarrassante. Yaël Braun-Pivet, qui rentre d’un voyage au Maroc, précédant son homologue du Sénat, Gérard Larcher, qui se rendra à Rabat à son tour dans les jours à venir, semble adopter ce que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé l’«ambiguïté stratégique», une nouvelle approche diplomatique qui consiste à brouiller les cartes. Dans le langage courant, cela s’appelle simplement double langage.
Invitée à donner son avis sur le scandale qui éclabousse le DGSE et qui a aggravé la crise diplomatique entre Alger et Paris, la présidente de la chambre basse du Parlement français a répondu en appelant son homologue algérien, Brahim Boughali, au «dialogue». Une fuite en avant qui démontre que la France officielle se débat dans une crise de gouvernance qui risque, à terme, de pousser le président Macron vers la porte de sortie avant la fin de son mandat, en raison de sa gestion catastrophique des affaires, notamment à l’international.
Ce qui a fait dire au très remonté Philippe de Villiers que la classe dirigeante française fait preuve d’«inculture historique», d’«insouciance» et de «légèreté». L’ancien ministre et ancien député décrit on ne peut mieux les dirigeants de son pays, à leur tête le pensionnaire de l’Elysée, qui continue de présider aux destinées de la France alors que les Français l’ont disqualifié en votant pour l’extrême-droite et l’extrême-gauche qu’il a privées du droit à la fonction de Premier ministre qui leur revient de droit.
L’appel de Yaël Braun-Pivet ne sera évidemment pas entendu par le président de l’APN, tant les Algériens connaissent les positions honteuses du troisième personnage de l’Etat français, pro-Makhzen, résolument engagé aux côtés du boucher du Proche-Orient qui commet un génocide à Gaza, agresse un Etat souverain – le Liban – et s’approprie de nouveaux territoires en Syrie après la prise du pouvoir par les terroristes de Daech qui activent sous le commandement de l’armée israélienne.
K. M.
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