Macron invente une nouvelle règle : on ne change pas une équipe qui perd !
Par Karim B. – La France va dans le mur. C’est désormais une certitude. La crise politique est le fait d’un pouvoir inique et illégitime, qui use et abuse des règles démocratiques pour manier la Constitution au gré des intérêts personnels étroits et au détriment non seulement des citoyens français mais de la stabilité de toute la région. L’Algérie serait touchée de plein fouet en cas d’aggravation de la crise en France, pour mille et une raisons que tout un chacun connaît par cœur.
Les Français ont voté en masse et dit non au mouvement créé par Emmanuel Macron en 2017 pour escalader les marches de l’Elysée. Ils ont voté contre sa politique et exprimé leur agacement et leur colère en donnant leur voix à l’extrême-droite au premier tour, puis à l’extrême-gauche au second, lors des dernières législatives, organisées après que le Président eut décidé de dissoudre l’Assemblée dans un jeu politique dont même ses plus proches collaborateurs n’ont pas saisi le sens.
Emmanuel Macron a fait un pied de nez aux électeurs une première fois en nommant à Matignon un Premier ministre qui n’était issu ni de la première ni de la seconde formations politiques, annonçant ainsi les prémices d’une crise qui allait souffler l’édifice institutionnel fragile. Le premier choc se soldera par la censure du gouvernement, et la France s’en est trouvée sans pouvoir exécutif pendant plusieurs jours. Au lendemain de l’éviction de Michel Barnier, avant même d’avoir chauffé son siège, le Président s’est décarcassé pour lui trouver un successeur qui ferait consensus. Les Français attendaient depuis de connaître la liste de ceux que François Bayrou, l’homme providence, allait leur proposer.
Ce lundi, après plusieurs reports de l’annonce de la composition de la nouvelle équipe, ils ont été assommés en lisant les noms des revenants qui ont concouru à la catastrophe à laquelle est arrivée la France à cause de leur arrogante incompétence. Manuel Valls avait dû fuir en Espagne, son pays d’origine, dans l’hypothétique espoir de se refaire une virginité. Mais les Espagnols l’ont renvoyé chez lui avec un grand coup de pied dans le derrière. Elisabeth Borne s’est distinguée par l’article 49.3 qu’elle a dégainé à chaque fois qu’elle proposait une loi au Parlement et qu’elle était assurée qu’elle serait retoquée. Elle est celle par qui le sens du mot démocratie a été déformé, transformant l’Assemblée en une coquille vide. Quant à Gérald Darmanin, son passage au ministère de l’Intérieur a coïncidé avec la pire période sécuritaire en France : bavures policières, répression violente des manifestations pacifiques, violences urbaines, hausse du trafic de drogue, assassinats à l’arme de guerre en plein centre des grandes villes.
C’est un véritable cauchemar que vivent les Français. Et ce n’est que le début, puisque le nouveau Premier ministre sera lui aussi poussé vers la porte de sortie, obligeant, par là-même, le président Macron à se démettre. Une situation chaotique qui commence déjà à avoir des conséquences graves sur l’économie et les finances du pays, déjà malmenées par deux mandats calamiteux d’un Président remuant et bavard mais sinistrement inapte.
K. B.
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