Enfantillages virtuels
Par Mohamed El-Maadi – Il est presque touchant de voir ces créatures du Makhzen s’évertuer avec tant d’ardeur à exister dans l’ombre de la grandeur algérienne. Tel le ver qui, dans sa médiocrité, tente de mesurer la majesté du cèdre, ils s’épuisent en gesticulations numériques aussi dérisoires qu’insignifiantes.
Nous observons, avec cette condescendance que l’on réserve aux êtres insignifiants, leurs pitoyables tentatives d’attirer notre attention. Comment pourraient-ils comprendre la noblesse d’une nation qui a fait trembler l’empire colonial le plus puissant, eux qui excellent dans l’art de la génuflexion ?
Qu’ils continuent donc leurs enfantillages virtuels, ces vassaux numériques aux ambitions aussi limitées que leur entendement. L’Algérie, dans sa magnificence millénaire, ne saurait être égratignée par les griffonnages maladroits de scribes stipendiés. Il est fascinant de constater comment, dans leur obsession maladive, ils ne font que souligner davantage leur propre insignifiance. Tels des papillons de nuit hypnotisés par la flamme, ils ne peuvent s’empêcher de graviter autour de la lumière algérienne, se brûlant invariablement les ailes à chaque tentative. Oh, comme il est délectable de les voir s’agiter ainsi, ces courtisans du néant ! Pendant qu’ils s’échinent à créer des hashtags, l’Algérie bâtit son avenir. Quelle ironie exquise que ce contraste entre leur frénésie numérique et notre souveraine indifférence.
Nous pourrions presque les remercier : leur médiocrité met si parfaitement en relief notre excellence. Leur servilité souligne notre fierté. Leur vassalité illumine notre indépendance. Mais ce serait leur accorder une importance qu’ils ne méritent guère. Qu’ils continuent donc à se complaire dans leur rôle de bouffons numériques du royaume. L’Algérie, elle, poursuit sa route majestueuse, à peine consciente de ces moucherons qui bourdonnent à ses pieds. Car tel est le privilège des grands : pouvoir ignorer les gesticulations des petits.
Nous leur accordons ce même regard distant et amusé que l’on pose sur les enfants capricieux : qu’ils s’époumonent donc dans leur coin, pendant que les adultes s’occupent des affaires sérieuses. Leur insignifiance n’a d’égale que notre magnanimité à les ignorer.
Et si d’aventure leurs maîtres leur accordent quelques miettes de reconnaissance pour leur zèle pathétique, qu’ils savourent ces moments de gloire éphémère. Car pendant qu’ils célèbrent leurs victoires imaginaires, l’Algérie, elle, écrit l’histoire.
Laissons-les donc à leurs divertissements puérils. Notre grandeur ne se mesure pas aux aboiements de leurs claviers, mais à l’aune de notre souveraineté inébranlable et de notre dignité intacte. Qu’ils continuent leur danse dérisoire, nous avons l’éternité devant nous.
M. E.-M.
Comment (3)