Enfantillages virtuels

Macron hashtags
Le maître français, chez lui à Rabat, avec son vassal Mohammed VI. D. R.

Par Mohamed El-Maadi – Il est presque touchant de voir ces créatures du Makhzen s’évertuer avec tant d’ardeur à exister dans l’ombre de la grandeur algérienne. Tel le ver qui, dans sa médiocrité, tente de mesurer la majesté du cèdre, ils s’épuisent en gesticulations numériques aussi dérisoires qu’insignifiantes.

Nous observons, avec cette condescendance que l’on réserve aux êtres insignifiants, leurs pitoyables tentatives d’attirer notre attention. Comment pourraient-ils comprendre la noblesse d’une nation qui a fait trembler l’empire colonial le plus puissant, eux qui excellent dans l’art de la génuflexion ?

Qu’ils continuent donc leurs enfantillages virtuels, ces vassaux numériques aux ambitions aussi limitées que leur entendement. L’Algérie, dans sa magnificence millénaire, ne saurait être égratignée par les griffonnages maladroits de scribes stipendiés. Il est fascinant de constater comment, dans leur obsession maladive, ils ne font que souligner davantage leur propre insignifiance. Tels des papillons de nuit hypnotisés par la flamme, ils ne peuvent s’empêcher de graviter autour de la lumière algérienne, se brûlant invariablement les ailes à chaque tentative. Oh, comme il est délectable de les voir s’agiter ainsi, ces courtisans du néant ! Pendant qu’ils s’échinent à créer des hashtags, l’Algérie bâtit son avenir. Quelle ironie exquise que ce contraste entre leur frénésie numérique et notre souveraine indifférence.

Nous pourrions presque les remercier : leur médiocrité met si parfaitement en relief notre excellence. Leur servilité souligne notre fierté. Leur vassalité illumine notre indépendance. Mais ce serait leur accorder une importance qu’ils ne méritent guère. Qu’ils continuent donc à se complaire dans leur rôle de bouffons numériques du royaume. L’Algérie, elle, poursuit sa route majestueuse, à peine consciente de ces moucherons qui bourdonnent à ses pieds. Car tel est le privilège des grands : pouvoir ignorer les gesticulations des petits.

Nous leur accordons ce même regard distant et amusé que l’on pose sur les enfants capricieux : qu’ils s’époumonent donc dans leur coin, pendant que les adultes s’occupent des affaires sérieuses. Leur insignifiance n’a d’égale que notre magnanimité à les ignorer.

Et si d’aventure leurs maîtres leur accordent quelques miettes de reconnaissance pour leur zèle pathétique, qu’ils savourent ces moments de gloire éphémère. Car pendant qu’ils célèbrent leurs victoires imaginaires, l’Algérie, elle, écrit l’histoire.

Laissons-les donc à leurs divertissements puérils. Notre grandeur ne se mesure pas aux aboiements de leurs claviers, mais à l’aune de notre souveraineté inébranlable et de notre dignité intacte. Qu’ils continuent leur danse dérisoire, nous avons l’éternité devant nous.

M. E.-M.

Comment (7)

    Mohamed El Maadi
    26 décembre 2024 - 16 h 22 min

    Vous avez fait l’effort de ressortir un commentaire que j’ai écrit il y a plus de dix ans. Je ne renie rien de ce que j’ai pu écrire à l’époque, car cela reflétait sincèrement mon état d’esprit en 2013.

    L’essence même de l’intelligence est d’évoluer, de mûrir sa pensée, d’approfondir ses réflexions au fil des années et des expériences. Un homme qui pense exactement la même chose pendant dix ans n’a pas vécu, il a stagné. Les événements mondiaux, les transformations géopolitiques, les mutations sociétales de cette dernière décennie ont naturellement influencé et enrichi ma vision du monde.

    Si vous pensez me mettre en difficulté en opposant mes propos d’hier à ceux d’aujourd’hui, vous faites fausse route. Je revendique cette évolution intellectuelle comme une force, pas comme une faiblesse. Elle témoigne d’une pensée vivante, critique, capable de se remettre en question et de s’adapter à un monde en perpétuel changement.

    Mon rapport à l’Algérie, comme à l’Occident, s’est complexifié et approfondi avec le temps. C’est le fruit d’une réflexion continue, nourrie par l’observation, l’analyse et l’expérience. Je laisse à d’autres la rigidité des positions figées et le confort des certitudes immuables.

    Si vous souhaitez véritablement débattre, concentrons-nous sur le fond des idées actuelles plutôt que sur des tentatives de contradiction temporelle qui n’apportent rien au débat.

      Sprinkler
      26 décembre 2024 - 20 h 52 min

      Je regrette de vous priver de ce petit plaisir dissimulé que vous procurerait l’idée – flatteuse – que je pusse dépenser mon énergie à « ressortir » un de vos anciens commentaires, dans le seul but de vous « déstabiliser »…Sachez que l’article que vous commentiez en cette année 2013 s’est affiché en même temps que je lisais votre présente contribution, à laquelle par ailleurs je réagis au même titre que n’importe quelle autre…Un concours de circonstances, bien fâcheux si j’en crois la véhémence de votre réaction…Croyez-moi je que ne dépense pas mon temps à mettre au jour les « sédiments » de votre narratif. Une manière élégante de vous dire que vous vous êtes trompé sur mes intentions.

    Laptop
    26 décembre 2024 - 2 h 55 min

    Et qui gouvernait l’empire Britannique ?
    Des rois rois de la noblesse allemandes.
    Ces quatre documents, les ancêtres des Windsor, vous aideront à
    comprendre les rivalités entre l’Angleterre, l’Allemagne et la France
    Et la colonisation dont l’Algérie.

    https://m.youtube.com/watch?v=vsna5ohbVuk&pp=ygUUYW5jZXRyZXMgZGVzIHdpbmRzb3I%3D

    https://m.youtube.com/watch?v=qCMcyBpbf2U&pp=ygUUYW5jZXRyZXMgZGVzIHdpbmRzb3I%3D

    https://m.youtube.com/watch?v=CAilJn5KQ4U&pp=ygUUYW5jZXRyZXMgZGVzIHdpbmRzb3I%3D

    https://m.youtube.com/watch?v=R0gL08–ASQ&pp=ygUUYW5jZXRyZXMgZGVzIHdpbmRzb3I%3D

    Ps – Je n’ai pas visionné la version française
    mais il ne devrait pas y avoir trop de différence.

    "une nation qui a fait trembler l’empire colonial le plus puissant".
    25 décembre 2024 - 18 h 53 min

    « une nation qui a fait trembler l’empire colonial le plus puissant ».
    Je réfute cette proposition, comme suit :
    L’ Algérie a fait trembler l’empire colonial Français, mais cet empire n’était pas l’empire le plus puissant, puisqu’il était inférieur à l’empire colonial britannique.
    Donc il n’est pas vrai de dire que l’Algérie a fait trembler l’empire colonial le plus puissant.

      Mohamed El Maadi
      26 décembre 2024 - 16 h 26 min

      Votre exercice de logique formelle, bien que techniquement correct, passe à côté de l’essentiel et révèle une lecture superficielle de l’histoire.

      Quand une nation colonisée de 8 millions d’habitants parvient à mettre à genoux une puissance mondiale dotée de l’une des plus grandes armées de l’époque, équipée d’armement moderne, soutenue par un million de colons, et membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, la question de savoir si cette puissance était la première ou la deuxième du monde colonial devient parfaitement anecdotique.

      La guerre d’Algérie a fait plus que « trembler » la France : elle a provoqué l’effondrement d’une République, forcé le retour d’un général mythique, déchiré la société française, et déclenché la dissolution de tout l’empire colonial français. Même l’Empire britannique, que vous citez comme référence, n’a pas connu un tel séisme dans sa décolonisation.

      Votre raisonnement syllogistique aurait certainement ravi les professeurs de logique du XIXe siècle, mais il rate complètement la portée historique, politique et humaine de la révolution algérienne. Ce n’est pas une question de classement de puissance, c’est une question d’impact historique.

      La révolution algérienne n’a pas simplement fait trembler un empire – elle a ébranlé tout le système colonial occidental et inspiré les mouvements de libération à travers le monde. C’est cela sa véritable grandeur, bien au-delà de votre exercice de hiérarchisation.

    Debbi Rachid
    25 décembre 2024 - 18 h 00 min

    je tiens à remercier tout ce qui travaillent dans ce site pour votre patriotisme et votre amour sincère pour nôtre belle et rebelle Algérie , je vous souhaite tout le succès dans l’avenir wa Tahya el djazair .

    Sprinkler
    25 décembre 2024 - 12 h 43 min

    Bonjour Monsieur, voici ce que vous écriviez l’été 2013…La conclusion de votre commentaire d’alors, quant à votre rapport à l’Algérie, tranche quelque peu avec cette contribution où vous semblez « revenu » de votre « complète occidentalisation »…
     » Mohamad el Maadi.
    24 juillet 2013 – 20 h 49 min
    Je reviens souvent sur ce
    Je reviens souvent sur ce site et dieu sait que parfois je pète les plombs et je me jure de ne plus commenter les articles d’Algérie Patriotique ,mais je reviens car la ligne est la mienne quoique que je suis bien plus radical ,mais je comprend qu’il faut plutôt fédérez que de créer du malaise comme je le fait parfois en soutenant certaine thèse qui déplaît à la majorité . Je ne suis pas un humaniste, mais je comprends l’équipe d’Algérie patriotique dans son positionnent qui ne doit pas être facile, car moi, je poste sur ce pseudo et je suis complètement occidentalisé et l’Algérie est pour moi plus une histoire que j’ai héritée que d’une éducation algérienne parfois rigide, mais qui a du bon… ».
    Fin de citation.

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