Complot marocain contre l’Egypte : Le Caire a-t-il rappelé son ambassadeur ?
Par Houari A. – L’affaire de l’implication du Makhzen dans une tentative de déstabilisation de l’Egypte prend de l’ampleur. On apprend, en effet, que le ministère égyptien des Affaires étrangères aurait rappelé son ambassadeur à Rabat et envisagerait d’aller plus loin en rompant carrément les relations diplomatiques avec l’Etat voyou du Maroc. C’est que l’affaire qui a été dévoilée au grand jour est grave, en ce qu’elle a révélé un comportement hostile du régime marocain qui instrumentalise les Frères musulmans pour provoquer des émeutes contre le président Al-Sissi.
Un document classé secret de l’ambassade du Maroc au Caire indique que des renseignements susceptibles de mettre à mal le Président et le gouvernement égyptiens ont été remis à des journalistes proches de la mouvance islamiste et exilés au Qatar et en Turquie. Le plan semble entrer dans le cadre d’une opération à laquelle Israël n’est pas étranger. Si le document en question remonte au mois de février dernier, sa diffusion sur les réseaux sociaux coïncide avec la chute du président syrien et la prise du pouvoir par un groupe terroriste grossièrement maquillé en opposition démocratique, dont le chef a troqué l’accoutrement moyenâgeux de Daech contre un costume-cravate que l’Occident lui a taillé sur mesure pour le civiliser.
Or, les échos qui parviennent de Syrie démontrent clairement que ce pays chemine vers une afghanisation. Les premières exécutions sur la place publique sont signalées, lesquelles ciblent d’anciens hauts gradés de l’armée régulière réduite à néant et des ex-officiers des services de sécurité accusés d’avoir commis des exactions et pratiqué la torture. Des faits qui rappellent ceux qui avaient suivi le retrait des Etats-Unis d’Afghanistan, les talibans ayant montré une fausse volonté d’instaurer un régime démocratique avant de tourner casaque et de laisser apparaître la véritable nature des extrémistes avec lesquels les Occidentaux avaient pris langue, faisant d’eux des interlocuteurs légitimes, en dépit de leur nature criminelle.
En Egypte, les autorités ont compris que quelque chose se trame contre le pays et ont pris conscience de la complicité d’un Makhzen hypocrite et traitre, avec lequel elles semblent avoir décidé de rompre. Une telle rupture marquera la première fissure dans le camp des pays qui ont normalisé avec l’entité sioniste et pourrait pousser l’Egypte à revoir ses calculs, en s’écartant de cet axe au profit des pays qui affrontent Israël et ses vassaux, coupables de massacres et de complicité de génocide à Gaza – le Maroc, les Emirats, etc.
Abdelfattah Al-Sissi n’a d’autre choix que de traquer la vermine islamiste qui infeste les réseaux sociaux et les institutions égyptiennes, résidus de la secte des Frères musulmans, soutenus par la Turquie, un autre Etat dont les Egyptiens se tiennent en garde contre ses dangereuses manœuvres dans la région. Erdogan et Netanyahou partageant le même projet d’expansion, le premier pour réhabiliter l’empire ottoman, le second pour réaliser le rêve d’Eretz Yisrael, cher aux fondateurs de l’Etat hébreu.
H. A.
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