Maroc : 13 opposants à la normalisation condamnés à une peine de prison

manifestations Maroc
Les Marocains se soulèvent contre la normalisation avec Israël. D. R.

Treize militants marocains ont été condamnés jeudi à six mois de prison, suite à leur manifestation il y a plus d’un an devant un supermarché contre la normalisation avec l’entité sioniste, rapportent des médias.

Un tribunal de Salé a condamné les 13 opposants à la normalisation avec l’entité sioniste à six mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 2 000 dirhams (environ 190 euros), selon les médias locaux.

En novembre 2023, les condamnés ont manifesté devant un supermarché, brandissant des slogans contre la normalisation avec l’entité sioniste. Le tribunal a déclaré que les prévenus avaient été reconnus coupables de «participation à une manifestation non autorisée» et d’«incitation à manifester».

L’Observatoire marocain contre la normalisation, un organisme de défense des droits de l’Homme composé de plusieurs militants marocains, a publié un communiqué dénonçant «un procès injuste» et exprimant sa «solidarité absolue avec les honorables combattants de la liberté».

R. I.

Comment (2)

    Mohamed El Maadi
    28 décembre 2024 - 17 h 24 min

    Dans les couloirs feutrés du pouvoir marocain, la justice vient encore une fois de démontrer qu’elle n’est qu’un instrument servile au service d’une monarchie méphitique. Treize opposants à la normalisation se retrouvent aujourd’hui derrière les barreaux, victimes d’un système judiciaire qui confond allègrement justice et vengeance dynastique. Cette nouvelle démonstration de force brutale n’est que le énième chapitre d’une longue tradition familiale où la dissidence est écrasée avec la précision d’un héritage génétique bien rodé.

    Le palais, drapé dans sa prétendue « modernité », prouve une fois de plus que la démocratie n’est qu’un mot vide de sens dans ses couloirs dorés, un concept creux servant de façade pour une réalité bien plus sombre. La normalisation forcée devient ainsi le nouveau mantra d’un régime qui normalise surtout la répression comme art de gouverner. Cette justice aux ordres, telle une marionnette bien huilée, ne fait que confirmer l’axiome selon lequel la « justice du palais » n’est que l’expression juridique d’une volonté monarchique allergique à toute forme de contradiction.

    Cette condamnation révèle la profondeur du malaise d’une monarchie qui se gargarise de réformes superficielles tout en perpétuant les pratiques les plus rétrogrades. C’est la manifestation d’une tare systémique, transmise de génération en génération comme un patrimoine maudit, où chaque nouveau règne semble rivaliser avec le précédent dans l’art de la répression sophistiquée.

    Le message envoyé aux citoyens marocains est d’une clarté cristalline : la liberté d’expression doit se conformer aux limites étroites définies par une dynastie qui confond modernité affichée et despotisme médiéval. Les droits humains, pourtant brandis comme un étendard lors des grands-messes internationales, ne sont qu’une monnaie d’échange dans le grand bazar des relations diplomatiques.

    Dans ce royaume où le silence est d’or et la parole est de plomb, les prisons deviennent les nouveaux salons où se réunissent les esprits libres. Les murs des geôles remplacent les tribunes, et les sentences judiciaires servent de bâillons institutionnels. Cette politique répressive témoigne d’une peur viscérale : celle d’une monarchie qui redoute plus que tout la libre expression de son peuple.

    L’ironie de cette situation ne peut échapper à personne : pendant que le régime s’évertue à projeter l’image d’un Maroc moderne et ouvert sur le monde, il perpétue des pratiques dignes des époques les plus sombres de son histoire. Cette schizophrénie institutionnelle révèle les contradictions profondes d’un système qui tente désespérément de maintenir un équilibre impossible entre apparence progressive et essence répressive.

    Les treize condamnés d’aujourd’hui rejoignent ainsi la longue liste des victimes d’un système qui considère la pensée critique comme une menace existentielle. Leur emprisonnement n’est pas simplement une atteinte aux libertés individuelles, c’est la preuve vivante d’un déshonneur génétique qui continue de se transmettre au sein d’une dynastie visiblement incapable de se réformer en profondeur.

    Cette nouvelle démonstration de force ne fait que confirmer l’urgente nécessité d’un changement radical dans la gouvernance du royaume. Car tant que le palais persistera à confondre modernisation et répression, le Maroc restera prisonnier de ses contradictions, otage d’une monarchie qui préfère emprisonner les corps plutôt que de libérer les consciences.

    Moskos dz
    27 décembre 2024 - 7 h 31 min

    Israël condamne les opposants de sa succursale.

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