Medvedev : «Nous devons soutenir tout processus destructeur en Europe»

Medvedev
Dmitry Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe. D. R.

Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev n’est pas allé avec le dos de la cuillère en recommandant, sur sa chaîne Telegram, de «pardonner aux pays faibles, ignorer les États-Unis et punir l’Europe», estimant que l’Europe, «menteuse et folle», ne méritait à l’avenir aucun traitement de faveur. Selon le site d’information russe RT qui rapporte l’information, les propos de Medvedev rappellent ceux de Condoleezza Rice pendant la guerre d’Irak, lorsque Paris, Berlin et Moscou s’étaient opposés à l’invasion de l’Irak par les États-Unis. «Punir la France, ignorer l’Allemagne et pardonner à la Russie», aurait déclaré en 2003 celle qui était alors conseillère à la Sécurité nationale des États-Unis.

Pour le numéro deux du Conseil de sécurité russe, il faudrait, dans un premier temps, «pardonner aux pays faibles qui ont succombé à la pression des Anglo-saxons», évoquant des pays d’Asie et d’Amérique latine.

Dans un deuxième temps, a-t-il ajouté, Moscou devrait «ignorer les États-Unis, avec lesquels nous ne nous attendons pas à une amitié dans les 100 prochaines années et un conflit avec la première puissance militaire mondiale coûte cher et risquerait de dégénérer en guerre nucléaire».

L’ancien président russe, en vient enfin à l’Europe qu’il accuse de devenir «folle et menteuse». Selon lui, l’Europe est le bastion de la russophobie dans le monde et responsable de l’échec des négociations d’Istanbul. «C’est l’Europe sanguinaire qui a nourri tous les démons les plus enragés de la guerre, sans tenir compte des pertes des parties au conflit», a-t-il fustigé en confiant que cette Europe «ne suscite en moi aucune émotion autre que le dégoût le plus profond».

Pour Mevedev, l’Europe mérite d’être punie. «C’est pourquoi l’Europe doit être punie par tous les moyens dont nous disposons : politiques, économiques et toutes sortes de moyens hybrides», a-t-il acclamé en souhaitant : «c’est pourquoi nous devons soutenir tout processus destructeur en Europe. Vive les émeutiers agressifs dans ses rues historiques ! Gloire aux foules de migrants commettant des outrages et anéantissant haineusement les brillantes valeurs européennes ! Que les faces abjectes des bureaucrates européens disparaissent dans le flot des futurs affrontements civils !».

Medvedev a évoqué l’aventure malheureuse des marins russes en détresse dont le cargo Ursa Majo s’est vu refusé l’aide par l’équipage de l’Oslo Carrier III, un navire battant pavillon norvégien, selon des accusations de la compagnie propriétaire du cargo, «Oboronloguistika».

Récemment, le Président russe, Vladimir Poutine avait affirmé, lors d’une réunion du Conseil d’État au Kremlin, que «l’Occident a déclaré la guerre au monde russe». L’idéologie russe est considérée par l’Europe comme étant une menace mortelle pour elle.

K. B-H.

Comment (2)

    Algérien Pur Et Dur
    27 décembre 2024 - 19 h 39 min

    « Poutine, Medvedev et la danse des chaises russes »

    Étrangement, on parle de plus en plus de Medvedev qui, rappelons-le, a pris la tête de la Russie en remplaçant Poutine, pour ensuite être lui-même remplacé par ce dernier en échange de nombreux avantages politiques, compte tenu de son titre actuel, et peut-être aussi de bénéfices économiques, après lui avoir « gardé la chaise chaude », pour ainsi dire. Poutine souhaitait éviter d’être perçu par l’opinion internationale comme un de ces dictateurs tiers-mondistes qui ne quittent le pouvoir que les pieds en avant, et ce stratagème semblait lui plaire. Sommes-nous en train d’assister, sans le savoir, à un autre mouvement dans cette chaise musicale ? Un Poutine en fin de parcours, remplacé par l’unique homme qui ne remettrait jamais en question ses actions ni ne le jugerait après son départ. Affaire à suivre.

    Anonyme
    27 décembre 2024 - 18 h 59 min

    Ce fut un temps le préféré des occidentaux qd il fut président ( roue de secours de Poutine) car la constitution russe interdisait à Poutine de se représenter 3 fois de suite. Un coup de passe passe du véritable maître du Kremlin. Ce Medvedev est devenu un p’tit peu fou dans ces déclarations intempestives depuis le début de l invasion Russe avec ttes ces menaces ttes azimuts de sa part. Non il joue un rôle que ne peut endosser le kremlin officiellement vis à vis de tt ce monde occidental. Mon ex ami du Kremlin est bcp plus mesuré et rationnel, est pas le véritable chef du Kremlin pour rien. Tout ce que le kremlin ne peut dire Medvedev et d autres sont là pour menacer alerter se moquer ect et tt ceci avec l aval du maître du Kremlin . Ce poste de vice président du conseil de sécurité ne veut rien dire à Moscou, c’est une une récompense pour sa loyauté de tjrs envers son maître Poutine et une façon d exister hada maken. Il sert à rien à part insulter menacer alors que c’était le premier Russe au couleur de l occident qd il fut président de la Russie, très apprécié par l occident et établichment à cette époque.

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