Farce tragique

Bayrou nomination
François Bayrou. D. R.

Par Mohamed El-Maadi – Emmanuel Macron et François Bayrou, figures emblématiques d’un théâtre politique en décomposition, s’illuminent sous les projecteurs d’une farce tragique où la République n’est plus qu’un décor en carton-pâte. Dans cette mascarade, la nomination de Gérald Darmanin au poste de garde des Sceaux est à la fois un acte cynique et révélateur de la volonté de verrouiller une démocratie déjà en souffrance. Si l’on pensait que le changement était possible, cette décision nous renvoie à la réalité : le pouvoir a choisi de renforcer son emprise plutôt que d’ouvrir le dialogue.

Darmanin, avec son bagage lourd de controverses et sa rhétorique musclée, est tout sauf un homme de paix. En le plaçant à la tête de la Justice, Macron ne fait pas qu’opter pour un ancien ministre de l’Intérieur ; il choisit un homme dont la vision de la justice est teintée d’une rigueur qui frôle l’injustice. La promesse d’une justice apaisée est trahie par le cynisme de la stratégie, où la répression devient la norme et le dialogue un souvenir lointain. On se demande alors : à qui profite cette vision déformée d’un Etat qui se veut protecteur alors qu’il ne fait que museler les voix dissidentes ?

Quant à François Bayrou, son entrée à Matignon est une plaisanterie de mauvais goût. Se présentant comme l’homme de la modération, il se contente de jouer les figurants dans une pièce dont il ne maîtrise ni le scénario ni les enjeux. Son rôle de pacificateur est une imposture, car il n’est que l’ombre d’un Exécutif qui piétine les droits fondamentaux tout en se drapant dans les habits d’un rassembleur. Son sourire bienveillant cache mal une complicité avec un gouvernement qui préfère la répression à la réflexion.

Cette dynamique, où le pragmatisme fait office de couverture pour des décisions autoritaires, est alarmante. Au lieu de proposer une vision d’avenir, Macron et son entourage semblent se complaire dans une politique de contrôle, persuadés que la sécurité et la stabilité peuvent s’ériger sur les ruines des libertés individuelles. Dans cette ambiance suffocante, les citoyens se retrouvent face à une République qui, loin d’être à leur service, se transforme en une machine à broyer les aspirations d’un peuple fatigué d’être ignoré.

En fin de compte, cette alliance des incertains et des opportunistes est symptomatique d’un malaise profond. Au lieu d’unir, elle divise, et au lieu de défendre la démocratie, elle la dénature. Macron et Bayrou, dans leur quête de pouvoir, risquent de faire de la République non pas un modèle de liberté, mais un symbole d’un contrôle oppressant. La question reste : une démocratie peut-elle survivre dans un climat de méfiance et de répression ? La réponse semble s’inscrire dans le désenchantement croissant des citoyens, qui, face à cette farce, se demandent si leurs espoirs de changement ne sont pas voués à se heurter aux murs de l’indifférence politique.

M. E. M.

Commentaires

    Luca
    29 décembre 2024 - 23 h 46 min

    Qu’ils continuent mais qu’ils laissent les croyants musulmans et juifs tranquilles . Qu’ils continuent si cela leur plaît de voir que vraiment tout ce paye, que vraiment tout est promus à la libération. Qu’ils continuent mais qu’ils ne touchent pas a un seul cheveux de la fille juive qui n’avait que du bien dans son visage, et qu’ils n’imaginent pas que ibtissem puisse être autre chose que le monde d’hier et d’aujourd’hui

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