La pute de la République Ben Jelloun s’est encore déshabillée dans Le Point
Par M. Aït Amara. – Tahar Ben Jelloun s’est encore déshabillé dans Le Point, ce boxon où les putes de la République se donnent rendez-vous une fois par semaine pour asseoir sur ses colonnes leur séant couché sur le papier glacé, les jambes écartées entre deux rives. Dans cette maison glosent les commères dont les intentions sont profondément pénétrées par le dur objet de leur consentante inclination.
L’indévissable conjuré du Goncourt halète pour son compagnon de hutte, son frère d’orme bucolique, trépigne d’impatience de partager avec lui les nuits lubriques qui lui manquent à n’en plus fermer l’œil. «A très vite, nous irons boire un verre et nous parlerons de style et d’écriture, de beauté et d’exigence, nous parlerons de nos projets et de nos voyages, comme celui que nous avions fait à Lecce, il y a quelques années. Tu te souviens de nos rires, de nos histoires légères qu’on racontait à table parce que le vin était bon et la beauté des femmes était évidente», s’étale le maroquin.
Voilà donc le niveau de celui qui dicte aux Français ce qu’ils doivent lire ! Voilà où en sont arrivées les augustes lettres françaises dont nous admirions la noblesse depuis notre plus jeune âge – Verlaine, Baudelaire, Rimbaud, Dumas, Hugo, Voltaire, Molière. Butin de guerre accaparé par nos orfèvres du verbe, Kateb Yacine, Mohamed Dib, Assia Djebar. Retournez-vous dans vos tombes, ô illustres écrivains et poètes ! Les tartignoles Tahar Ben Jelloun, Kamel Daoud et Boualem Sansal ont pris votre place au panthéon des mots magiques, et leur plume en toc, trempée dans l’encre avariée de l’incurie, a été érigée en grandissime littérature.
Pauvre France, réduite à ce Point à porter aux nues un trio de tartufes intégrés par la canaillerie et la paillardise.
M. A.-A.
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