Fascisme, nazisme, sionisme et islamisme : des frères siamois
Une contribution de Khider Mesloub – Paradoxalement, mais sans nous étonner, les liminaires phénomènes politiques islamistes apparaissent dans les années 1920-1930, à l’époque de l’émergence, en Europe, des mouvements fascistes et nazis (Italie, Allemagne, Espagne), ainsi que du sionisme conquérant et terroriste. A cette période d’émersion de l’islamisme, les Frères musulmans sont principalement actifs en Egypte et en Syrie et, dans une moindre mesure, dans la zone d’influence de ces pays.
Les convergences politiques, idéologiques et terroristes entre ces différents mouvements réactionnaires se manifestent ainsi dès cette période. Des convergences que l’on retrouve aujourd’hui en Syrie avec la jonction opérée entre les sionistes génocidaires et les islamistes terroristes lancés à la conquête du pouvoir syrien et, assurément, du reste des pays voisins, sous le patronage du président islamiste turc, Erdogan.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, notre époque, frappée par une crise économique systémique, voit resurgir, ou se radicaliser dans le cas du sionisme, les mêmes mouvements réactionnaires à l’œuvre, à la fois identitaires et religieux.
En cette période de récession économique et de crise institutionnelle, les gouvernants exploitent toutes les tendances réactionnaires et irrationnelles générées par une société profondément consumée par le pessimisme, la décomposition sociale, l’idéologie du non future, le nihilisme.
Pour ce qui est des mouvements islamistes, minoritaires jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, ils connaissent une prodigieuse expansion durant la Guerre froide. De fait, toutes les mouvances islamistes contemporaines tirent leurs racines de l’organisation des Frères musulmans, fondée en Egypte en 1928. Son fondateur, Hassan Al-Banna, prônait le retour aux sources de l’islam sunnite orthodoxe, pour libérer le monde musulman de la domination occidentale, avec pour objectif politique l’instauration d’un authentique Etat islamique (sic).
Aussi, d’emblée, relève-t-on des analogies entre les mouvements islamistes, fascistes, nazis et sionistes : ils se fondent tous sur la pureté des origines, le culte des ancêtres, la glorification d’un prétendu passé mythifié, auréolé de toutes les vertus, non pas morales mais guerrières. Mais aussi, corrélativement, en particulier les mouvements fascistes, nazis et islamistes, ils s’appuient sur le rejet de la «modernité», assimilée à la décadence. Le sionisme, lui, parvient, par tactique, à se revendiquer comme mouvement enraciné dans le passé par son affiliation assumée au tribalisme juif, mais inscrit résolument dans la modernité par son adhésion à «l’universalisme et à la démocratie» (sic).
Autre point de convergence entre le nazisme et l’islamisme : les deux mouvements dénoncent, verbalement, avec virulence, «l’idolâtrie socialiste et capitaliste». Ces deux forces réactionnaires prêchent une troisième voie. Elle est axée, pour le nazisme, à l’instar du sionisme suprémasciste, sur la race, érigée en programme exclusif politique du nouveau Reich impérialiste. Pour l’islamisme, elle est fondée sur la charia (les lois d’Allah), hissée en principes uniques de gouvernance de la nouvelle Oumma internationale (une tentative illusoire de perpétuer les anciens rapports de production féodaux précapitalistes, en vérité historiquement condamnés à disparaître, tout comme le mode de production capitaliste contemporain est voué à se dissoudre pour laisser place à une société plus évoluée et humaine).
Autre similitude entre ces quatre mouvements réactionnaires : ils prônent la violence terroriste pour accéder au pouvoir (islamisme), combattre leurs «adversaires» politiques (fascisme), écraser les combattants anticolonialistes palestiniens et arabes (sionisme). A cet effet, à propos des fascistes et des islamistes, les seules urnes qu’ils respectent, ce sont les urnes funèbres dans lesquelles ils enfouissent les cendres de leurs ennemis démocrates éliminés du paysage politique pour apostasie idéologique ou hérésie raciale. A propos des sionistes, la seule conduite gouvernementale qu’ils emploient est celle de la guerre permanente, des massacres de masse, du génocide des populations civiles arabes innocentes et désarmées (palestiniennes, libanaises, syriennes).
Du point de vue politique et militant, pour les multiples variantes bandes fondamentalistes islamistes, les Frères musulmans constituent leurs pères spirituels, leur matrice idéologique (le substrat économique fondamental étant le mode de production féodal encore prégnant au Moyen-Orient et en Afrique du Nord).
Tout comme avec le sionisme et le nazisme, soutenus et financés par le grand capital, les mouvements islamistes ne doivent leur éclosion et leur existence qu’au soutien financier et logistique fourni par les multiples Etats qui les instrumentalisent et manipulent.
De manière générale, toutes les organisations islamistes sont patronnées par les puissances impérialistes et leurs affidés politiques locaux. Il en est ainsi du Hamas, fondé par Israël pour affaiblir l’OLP. De même, le GIA (Groupe islamiste armé) a été financé par les puissances étrangères. Pareillement, pour le Hezbollah, les Talibans, Al-Qaïda, Daech, etc. Cependant, chacun de ces mouvements a eu son parcours singulier résultant de ses origines sociales et de ses soutiens internationaux.
Une chose est sûre : les islamistes, à l’instar des nazis et des sionistes, sont sans foi ni loi. Ce sont des adorateurs de la mort. Pour ces adeptes du djihad, la mort importe plus que la vie. Car la mort constitue, selon leur dogme lubrique, la meilleure assurance d’accéder rapidement au paradis des houris, unique motivation libidinale de leur désir jouissif de se donner corps et âme au djihad, agent matrimonial orgastique de leur perverse doctrine meurtrière.
Les islamistes sont de fieffés phallocrates et misogynes. Ces fiévreux islamistes n’aiment la femme terrestre qu’éthérée, enterrée, voilée, désérotisée. La vraie femme épurée, selon leur frénésie islamiste hystérique, est hissée au paradis. Aussi, pour jouir de sa compagnie paradisiaque décuplée (d’aucuns parlent de 72 vierges, les voluptueuses houris, mises à la disposition de chaque croyant musulman), sont-ils prêts à transformer la terre en enfer, en océan de larmes et de sang, en charnier à ciel ouvert.
En fait, une haine clitoridienne terrestre unit les islamistes. Dans leur exaltation religieuse phallocratique, la femme, cet être réel et libre doté de sexualité, de sensualité, de volupté, doit être «castré», «châtré», châtié, réduit à sa seule fonction de génitalité.
On l’oublie souvent : les premières victimes des nazis furent leurs compatriotes : les Allemands, notamment les communistes, les socialistes, les syndicalistes et les juifs, et ce, dès la création du parti d’Hitler au début des années 1920.
Au reste, les bandes nazies étaient des adeptes de la force brute. Ils avaient un rapport très sexué au corps, cultivaient une promiscuité virile assaisonnée d’homosexualité. Mais à l’inverse des islamistes, leur paradis sexué, ils le vivaient sur terre. Et pour jouir de ce paradis terrestre lascif, les nazis devaient envoyer en enfer quotidiennement des milliers de victimes.
Tout se passait comme s’il ne pouvait accéder à la vie orgastique que par la mise à mort de boucs émissaires sacrifiés sur l’autel de l’idéologie hitlérienne génocidaire. A cet égard, une symbiose d’ordre phallique unissait les nazis à leur dieu Hitler, qui ne sut jamais procréer quelque progéniture personnelle par manque de virilité, mais put abondamment enfanter, de son vivant, par sublimation politique, de monstrueuses créatures nazifiées, bêtes immondes fabriquées en masse par la machine propagandiste hitlérienne manœuvrée par le grand Capital allemand.
Toute ressemblance avec les islamistes n’est pas fortuite. Nous savons, depuis les découvertes de Freud, que le cerveau de l’homme n’est que l’appendice de son sexe.
Or, cette observation s’applique radicalement aux nazis et aux islamistes dont le cerveau se niche dans leur minuscule organe reproducteur impuissant, à la stérilité intellectuelle et infécondité politique si monumentales qu’aucun aphrodisiaque pédagogique ne peut optimiser, fertiliser, sinon une ablation de leur funeste idéologie émasculée, maculée d’ignorances et imbibée d’hémoglobines.
Le sionisme est également imbibé d’hémoglobines. Il est né dans le sang des Palestiniens. Il s’abreuve du sang des innocents arabes des pays limitrophes qu’il massacre sans trêve pour réaliser son rêve d’Eretz Yisrael.
A l’exemple de l’Etat nazi allemand, Israël, pays fondé par et sur l’ultra-violence, est affecté par un syndrome singulier, le syndrome «sionigène», caractérisé par la bellicosité chronique, la pathologie guerrière, l’affrontement permanent, le terrorisme étatique compulsif.
Comme à l’époque de l’Allemagne nazifiée, Israël s’est transformé en caserne à ciel ouvert, où tous les habitants adultes manient en permanence les armes pour maintenir l’ordre colonial sioniste génocidaire, pour pérenniser et étendre indéfiniment l’impérialisme raciste et fondamentaliste de l’Etat hébreu, leur «Lebensraum juif».
Israël, Etat terroriste, outre le fait d’être une caserne à ciel ouvert où tous les habitants s’activent en permanence à tuer les Palestiniens depuis 1948, est aussi un asile psychiatrique à ciel ouvert. Car la folie meurtrière gouverne le comportement de tous les habitants de ce ghetto juif, la paranoïa (délire de persécution) inspire leur attitude impulsive et agressive, la fièvre obsidionale gangrène leur vie.
Les sionistes d’Israël, animés d’un esprit tribal, ne trouvent de sérénité que par le massacre rituel des Palestiniens, n’apaisent leur âme tourmentée que par l’anéantissement des corps palestiniens. Ainsi, ils se nourrissent de la chair palestinienne qu’ils sacrifient pour satisfaire leur voracité de domination coloniale, leur appétence insatiable d’extension territoriale, le «Lebensraum juif».
Israël, depuis sa création, s’écrit en lettres de sang palestinien. Aussi ses habitants ont tous les mains souillées de sang, leurs doigts de crimes, et leur corps social de génocide.
Israël, habité par des sociopathes, c’est-à-dire des tueurs collectifs en série, est devenu une école du crime, du crime de guerre. Un laboratoire d’expérimentation génocidaire commandité par l’Occident.
Israël, colonie de peuplement installée par l’Occident au Moyen-Orient, véritable Etat théocratique nazifié désormais dirigé par des fanatiques religieux génocidaires, des sionistes sanguinaires, se livre à Gaza et en Cisjordanie au sacrifice quasi rituel des Palestiniens, exterminés comme des animaux sacrifiés sans leur laisser aucune occasion de se défendre, étant donné qu’ils sont privés d’Etat, donc d’armée.
Ces dernières années, en particulier depuis le 9 octobre 2023, le sionisme a opéré un détournement du messianisme. La société israélienne est en train de se transformer en Daech, ses habitants fanatisés se muent en terroristes collectifs qui menacent la vie, non seulement des Palestiniens, mais de l’ensemble de l’humanité, avec leur jusqu’au-boutisme belliciste génocidaire.
Daech voulait rétablir le califat dans tous les territoires musulmans, le sionisme veut ressusciter son fantasmagorique royaume hébraïque antique dans tout le Proche-Orient. Daech s’activait à islamiser et fanatiser le monde entier ; pareillement, le sionisme daéchien s’affaire à sioniser et fasciser toute l’humanité, en particulier occidentale, sur laquelle il exerce une emprise totalitaire.
De manière générale, les terroristes sionistes n’invoquent les préceptes religieux hébraïques que pour légitimer théologiquement leur soif de conquête et de sang. La fin impérialiste (la domination de tout le Proche-Orient) justifie pour eux n’importe quel moyen (barbarie, manipulation, bombardements, destructions, génocide). Leur fanatisme sioniste ne s’encombre ni de scrupule «démocratique» ni de culpabilité religieuse ou morale.
Si Daech était une dérisoire multinationale terroriste, l’Etat daéchien israélien, lui, prouve qu’il est une gigantesque puissance militariste terroriste, édifiée à l’image de l’Allemagne nazie.
A l’instar des nazis en leur temps et des islamistes contemporains, les Israéliens sont tous sociopathes, c’est-à-dire des tueurs collectifs en série. En Israël, dont «l’ADN c’est le racisme, l’apartheid, la tromperie, la domination», selon la formule du penseur juif antisioniste Jacob Cohen, la sociopathie ne constitue pas un trouble de la personnalité marginal, mais un trait de personnalité général. Elle concerne quasiment l’ensemble de la population, hommes et femmes. La preuve, en Israël, chaque homme et femme passent, dès leur majorité, l’essentiel de leur vie à apprendre à tuer, à servir dans l’armée coloniale génocidaire.
Tout comme les Allemands nazis qui, pour apaiser leur boulimie territoriale, se repaissaient des cadavres massacrés quotidiennement, les sionistes d’Israël ne trouvent de sérénité que par le massacre technologique quasi rituel des Palestiniens et des populations civiles arabes des pays voisins, ne consolent leur âme méphistophélique que par l’anéantissement des corps arabes. Ainsi, les sionistes se nourrissent de la chair palestinienne, libanaise, syrienne… qu’ils sacrifient pour satisfaire leur voracité de domination coloniale, leur appétence insatiable d’extension territoriale.
K. M.
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