Un événement inattendu renseigne sur les tractations avant la chute de Damas

Syrie
Valse des Occidentaux chez le chef terroriste Al-Joulani. D. R.

Par Ali Akika – On croit rêver ! Des émissaires américains et européens ont fait le voyage de Damas (référence au voyage de Saint Paul qui se convertit au christianisme) et rencontré le nouveau «maître» de la Syrie. Faire le voyage de Damas, en langage populaire, veut dire retourner sa veste. Quel avenir peut-il se construire à partir d’un marigot où pataugent le vieux monde et ses petits soldats de la désinformation pour qui la réalité doit se soumettre à leurs fantasmes ? Laissons ce monde fatigué rêvasser debout et regardons les yeux ouverts la tempête qui va souffler sur la Syrie.

L’effondrement du régime syrien ne signifie pas l’abdication du peuple ni la disparition de son pays. La rapidité et l’enchaînement des événements ont surpris mais ne peuvent figer les choses, bien au contraire. Paradoxalement, c’est cet inattendu événement qui nous «renseigne» sur des tractations de l’ombre qui ont «préparé» la chute de Damas. Ainsi, on a vu et entendu, une semaine avant ladite chute, le chef de la diplomatie iranienne déclarer que son pays était prêt à intervenir militairement en Syrie. On a su ensuite que le forum d’Astana regroupant la Russie, l’Iran et la Turquie, s’était réuni à Doha, au Qatar. Ce forum nous ouvre une petite fenêtre pour saisir le film qui permet d’identifier les chacals qui agissent dans l’ombre.

Une fois le départ du président Al-Assad et la chute de Damas confirmés, les ministres de la Turquie et de l’Iran ont fait des déclarations publiques quelque peu différentes à la suite de la réunion d’Astana. En confrontant leurs déclarations, on pouvait déduire que la Turquie, actrice militairement sur le terrain, a joué un rôle décisif à la réunion du Qatar. Membre de l’OTAN, elle avait ses propres renseignements sur ce qui s’est mijoté à Idlib. La Turquie les «partagea» avec la Russie et l’Iran. Ces deux pays pouvaient évidemment contrôler l’authenticité des renseignements turcs sur le processus enclenché à partir d’Idlib. Ainsi, au Qatar, il semble qu’on ait «décidé» que «la bataille de Damas n’aura pas lieu». On a assisté alors au départ du président syrien, à l’arrêt des combats de l’armée syrienne, les Russes déplaçant leurs troupes et matériels dans leur base de Tartous. Quant aux Iraniens, ils ont rapatrié leur personnel militaire et diplomatique par avion à partir de Tartous. Le Premier ministre du gouvernement syrien assura la passation du pouvoir en remettant les dossiers des ministères au nouveau maître de Syrie pour assurer la «continuité du fonctionnement de l’Etat».

J’ai cité Idlib, point de départ de la conquête du pouvoir, car c’est dans cette petite ville que se sont entraînés et se ravitaillaient les groupes armés islamistes et c’est là que les plans ourdis contre la Syrie furent élaborés. Idlib sera-t-elle considérée comme une grave faute politique du régime syrien ? Car, en 2015, les forces gouvernementales avaient repris Alep et la décision politique fut prise d’envoyer les groupes d’opposition et leurs familles dans le nord du pays. Dix ans plus tard, on voit les conséquences militaires et stratégiques de la décision politique de 2015. Idlib est située non loin de la Turquie qui facilitait le ravitaillement des groupes armés et permettait à la Turquie d’avoir l’œil sur les Kurdes installés dans la même région. Les Américains étaient aussi installés à Dar-Zohar où ils volaient le pétrole syrien et protégeaient les Kurdes. Quant au Mossad, il avait son siège de l’autre côté de la frontière, au Kurdistan irakien.

Ajoutons deux informations qui ne doivent pas être étrangères à la chute de Damas. La première, c’est la proposition des Russes faite à Al-Assad quelques mois auparavant pour qu’il rencontre Erdogan. Le président syrien n’a pas répondu à cette invitation. Comme il a refusé, du reste, une offre militaire des Iraniens citée plus haut dès le début de l’offensive partie d’Idlib. Le refus de ces offres publiques des alliés de la Syrie, les historiens en révéleront les raisons. Pour l’heure, on ne peut que spéculer sur l’attitude du président Al-Assad. Sont-ce le vieux et ottoman contentieux historique et l’occupation actuelle de son pays qui ont empêché Bachar Al-Assad d’aller à Canossa chez Erdogan ? Souveraineté et dignité nationales obligent ! L’histoire nous dira si le non à la Russie et à l’Iran ont été une deuxième faute d’Al-Assad ou une appréciation mal calculée du danger qui se préparait contre son pays.

Il faut avoir à l’esprit que l’invasion de la Syrie par des groupes de diverses origines, armés et entretenus par des puissances étrangères, s’est déroulée dans une conjoncture internationale précise. Fin de la mondialisation «heureuse» et ses conséquences, désindustrialisation de l’Europe, menace contre la suprématie du dollar. Emergence de la Chine au rang de deuxième puissance économique. Sur le plan militaire, guerre en Ukraine et en Palestine qui redistribuent les cartes politiques en Europe et au Moyen-Orient. Tous ces bouleversements ne sont pas étrangers aux rivalités Etats-Unis/Russie-Chine qui enterrent les accords de Yalta et ouvrent un nouvel horizon, celui du multilatéralisme dans les relations internationales.

Limitons-nous au Moyen-Orient. Jusqu’ici, cette région était la chasse gardée des Etats-Unis qui ont un allié de l’Etat d’Israël, une sorte de police locale pour surveiller ses voisins. Avec les accords d’Abraham, cadeau généreux de Trump, Israël a réussi son objectif de neutraliser des Etats arabes. Le rêve tant attendu et espéré d’évacuer la Palestine du calendrier et de l’agenda de la région était en train de se réaliser. Le 7 octobre 2023, Israël se réveille et constate que, pour la première fois, la guerre se déroule sur la terre même de Palestine et l’ennemi n’est pas une armée d’une entité étatique mais des organisations émanant du peuple palestinien. Quinze mois plus tard, non seulement la Palestine est revenue en force dans l’agenda des Etats et de l’ONU, Israël, qui jouit d’une impunité octroyé par son oncle d’Amérique, se voit embourber en dépit de sa puissance militaire à Gaza, au Liban et en Syrie, et dans sa fuite frénétique en avant, il a déjà programmé l’Iran dans sa ligne de mire.

Avec sa dernière aventure en Syrie, le champ de bataille s’est agrandi géographiquement et le temps, cet agent d’érosion des moyens et du moral des troupes, lui prépare des surprises. Face à des organisations de résistance qui vont avoir comme renfort les Syriens qui ne vont pas regarder leur pays se faire dépecer, Israël a quelques soucis à se faire. Quinze mois plus tard, la victoire totale se fait attendre à Gaza, malgré l’effroyable saccage des vies et des villes. Au Liban, où l’armée israélienne se battait à quelques kilomètres de ses bases face à la farouche résistance libanaise, l’armée «invincible» se vengeait sur des populations civiles en recourant à son aviation en l’absence d’une défense aérienne de l’armée libanaise.

Trump et la Syrie

Le monde attend avec une certaine inquiétude l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche. S’agissant du Moyen-Orient, il a déclaré qu’il n’allait pas s’occuper de la Syrie, en revanche, si les Israéliens captifs à Gaza ne sont pas libérés, c’est l’enfer qui va s’abattre sur cette terre de Palestine. Sauf que l’enfer depuis 15 mois est le quotidien des Palestiniens ! Essayons de raisonner à partir des réalités du terrain et des relations des frères siamois Etats-Unis-Israël. Intéressons-nous à la nouvelle donne en Syrie où les enjeux géostratégiques et économiques sont colossaux.

Les Etats-Unis, quel que soit le président à leur tête, aura à tenir compte des intérêts de leur protégé Israël, faire face aux peuples de Syrie et leurs voisins. Sans oublier les deux puissances, la Russie et la Chine, que l’Oncle Sam aimerait chasser de la région. Une équation à trois inconnues pour un président Trump qui pense que tout s’achète en dollar, même une partie du Danemark, pays ami et allié. Ni les Etats-Unis ni Israël ne peuvent maîtriser le volcan qu’ils ont libéré en s’attaquant à la Syrie. Un pays pivot dans la région entouré de voisins, Liban, Jordanie, Irak, Palestine, Turquie, avec une façade maritime à quelques encablures du canal de Suez et du détroit des Dardanelles de la mer Noire, deux routes maritimes qui relient l’Asie à l’Europe et à l’immense Russie. L’Amérique veut une Syrie neutralisée pour menacer ou garder sous sa coupe les pays voisins cités plus haut. Car ce Moyen-Orient terrestre et maritime est actuellement la région où des routes pour le commerce de demain sont en train de se construire. Pétrole, gaz, routes et ports commerciaux, que de richesses à convoiter et que de guerres pour les faire entrer dans l’escarcelle de l’Oncle Sam.

Quel est le rôle et le poids d’Israël dans ce barnum, cette pagaille, ces guerres qui se préparent ? Puisque Trump s’est engagé à ne pas se mêler de la Syrie, on peut déduire qu’il va confier le travail de stabilisation de la Syrie à Israël. Un travail à sa mesure et à ses «compétences». En occupant tout le Golan, Israël crée le chaos en entretenant le feu de la division entre ethnies et religions, se barricade en exploitant pour lui seul les sources d’eau du Golan. Voler de nouvelles et riches terres agricoles, occuper le stratégique mont Hermon, détruire l’appareil militaire de la Syrie car il n’a pas entièrement confiance en ces groupes armées qu’on a aidé à prendre le pouvoir, voilà l’objectif d’Israël. En dépit de ces gains militaires et territoriaux, ni la grande Amérique ni l’insatiable conquérant de la région, ne sont sûrs d’atteindre leurs objectifs. Déjà, les stratèges israéliens écrivent que l’Etat d’Israël n’a pas les moyens de faire face à une guerre d’usure avec l’Iran. Ces stratèges voient juste quand on sait que leur armée, quinze mois après, n’a pas réussi à empêcher des missiles et roquettes d’être tirés par la résistance de Jabaliya, un quartier de Gaza encerclé et affamé. Israël ne peut cacher les roquettes et les missiles volant dans le ciel, en revanche, il n’ose pas diffuser des pertes sévères dues aux embuscades et accrochages tendus par la résistance pratiquant une guérilla urbaine.

Ainsi, Israël, sous la direction de Netanyahou, son «Alexandre le Grand» court derrière une «victoire» totale. Ce qui lui fait croire à pareille «victoire», ce sont de petites et minables «réussites» tactiques (assassinat de dirigeants et opération de libération d’un seul otage en tuant 300 palestiniens/habitants du quartier) qui, en s’additionnant, ne vont évidemment pas lui assurer une victoire stratégique. Pour des cerveaux reptiliens, la guerre se résume à l’utilisation de la force brute en libérant l’instinct animal du soldat. Confusion entre stratégie et tactique par erreur ou ignorance, «notre» Alexandre le Grand risque d’attendre longtemps avant d’atteindre son objectif. Et ce n’est pas en baladant ses armées de Gaza, au Liban et en Syrie, et en envoyant ses avions au-dessus du Yémen que la victoire sera au rendez-vous. Pareille fuite en avant implique de puiser dans les réserves stratégique en homme et étalement des réseaux de la logistique (ravitaillement, équipements militaire et sanitaire, etc.) Une tâche au-dessus de ses capacités quand on voit qu’il est à la peine et à la honte devant Gaza la rebelle indomptable. La honte se mesure à l’aune de son isolement diplomatique, dans la décision de la CPI et dans l’opinion internationale.

La question que la Syrie pose aux pays du monde arabe. La Syrie, après l’Irak et la Libye, est le troisième pays sur la liste du «futur nouveau» Moyen-Orient à démembrer d’abord et à reformater ensuite, selon Brezinski, conseiller du président Carter. Quel rêve que de pouvoir jouir en toute tranquillité du pétrole et du gaz des Arabes après avoir cassé militairement leurs armées. Et, en temps de paix, les distraire avec des histoires de religion, d’ethnies et de tribus. Voilà ce que pensent des Arabes les nouveaux Laurence d’Arabie made in America biberonnés par Brezinski arrivé de Pologne et découvrant le nouveau monde, son Coca Cola et les esclaves arrachés à leur Afrique.

Oui le temps des conquêtes est révolu et l’Occident découvre l’utilité des mercenaires étatiques ou de sectes pour faire des «révolutions» orange à leurs bénéfices. Ce vieux monde fatigué qui préfère les monarchies féodales depuis la chute de l’empire ottoman et combat les républiques engendrées par les mouvements de libération au lendemain des deux guerres mondiales, il va lui falloir dorénavant confronter les résistances à l’image de la Palestine, du Liban et du Yémen, auxquels s’ajoute aujourd’hui la Syrie. Il finira par apprendre que les chevaux de retour entretenus par les féodalités du Golfe ne peuvent pas lui garantir sa domination éternellement.

Pour mettre en échec le Moyen-Orient de Brezinski, les pays du monde arabe doivent identifier et maîtriser les contradictions héritées de leur histoire, de la nature de régimes féodaux qui traversent leurs sociétés pour les résoudre et empêcher les puissances étrangères de les exploiter à leur avantage. Ainsi, les diversités religieuses, ethniques et culturelles doivent être traitées par la politique, art suprême, selon Aristote et Voltaire. A l’évidence, les visions étriquées du monde alimentées par des idéologies passéistes, réactionnaires, chauvines et mêmes racistes, ne sont pas à la hauteur des complexités engendrées par une dynamique nationale en relation avec le monde d’aujourd’hui.

Quant aux affaires du pays, de la cité, l’adhésion des citoyens à un idéal partagé, construit à partir de la culture, des cultures, qui respecte l’histoire sans insulter l’avenir, est une arme redoutable qui refroidit les appétits les plus voraces de ceux qui pensent que leur système est indépassable ; en un mot, la fin de l’histoire. Une fin de l’histoire, une notion bête et méchante conjuguée au mode de la nostalgie d’un temps qu’ils mesurent à l’aune du crépuscule qui les guette.

A. A.

Comment (23)

    Quelle photo cynique !!!
    5 janvier 2025 - 18 h 41 min

    Quelle photo cynique !!!
    Par baguette magique, le n°1 de Deach devient à nouveau fréquentable et rencontre les grands de ce monde.
    C’est irréel, même les studios d’Hollywood n’ont pas fait mieux !!

    Salim Samai
    5 janvier 2025 - 12 h 47 min

    Mme Baerbock S`INQUIETE du SORT des CHRETIENS et des FEMMES (de pas sa « Poliique Etrangere Feministe »,,,En Syrie!

    Al Jazeera lui repond: « Quel est le CREDIT de Berlin pour faire la morale á la Syrie » ou aux Taliban?
    Apres 45 0000 MASSACRÈS & la CONDAMNATION de la Planete Berlin PERSISTE:: « Israel-Democratie se defend vs Hamas-Terroriste qui l`ATTAQUA!! TOUTE CRITIQUE d´Israel est ANTISEMISTISME & Ennemi de la Democratie!! »…Meme quand Enfant-Greta porte 1 Kefyeh!

    Nous pensions que Germany etait le pays de la Raison et « Plus Jamais! Le 8/10 on a vu c´est RESERVÈ aux Juifs! Allemands, Reste/Rista, surtout les opposants á Israel sont ZEBALA!

    Salim Samai
    5 janvier 2025 - 12 h 31 min

    Vous faites le JEU d´Israel et SES AGENTS US qui ont VENDU les USA, Germany & l´Occident POUR Israel SUR TOUT & TOUS quelque soit le prix! « Israel est (PAS) une sorte de police locale pour surveiller ses voisins »!!

    Tout le M.Orient est 1 BASE US dont la 1ére est la TURQUIE! John Mearsheimer, Amazigh/Libre & ex soldat dit: « Israel est 1 LIABILITY! Pas 1 ASSET des USA »! Les « Kissinger/Blinken-Honest Brokers » qui dissertent de « Strategie », Chia vs. Sunna, Democratie vs Autocartie » ne l´evoquent PAS!

    Israel VEND ce SCRIPT & 100001 FOURBERIES de « Red Line, I.S., « Democratie in Ocean de Dictatures », Verdir le Desert, Islam HAISSEUR de Femmes et de ses Meres & Califat qui menace Judeo Chretiente »… Alors qu´Israel vient d´INSULTER Sa Saintete le Pape Francois!

    Et la Syrie? Qui gagna? Qui trahit qui? Je ne sais pas! Espoir? Ankara, PAS Assad fait FACE á Ex-Pharaon qui a FINI son RÈGNE le 5/11 par l´EVEIL des USA, Sinwar et le SANG des Chouhada de GAZA!
    Un Syrien « democrate » s`enorgueillait : « Pas 1 Balle ne fut jamais TIREE du Golan! », C´est vrai!

    Kadour El Vingtquatre
    5 janvier 2025 - 8 h 15 min

    Bravo et merci pour cette analyse. J’en profite pour rappeler que tout ce qui se déroule sous nos yeux est un défilé de pièces à conviction qui démontrent que l’islamisme n’a jamais été autre chose qu’un instrument de domination des impérialistes. Un instrument qui dénature l’islam, qui nie les nations, qui abrutit les cerveaux. Tout un Dz d’un certain âge doit rappeler sans cesse cette vérité pour que plus jamais notre nation multimillénaire ne tombe dans ce piège mortifiée. Ce qui se déroule est aussi un puissant rappel: Seule la nation et la nation seule est le salut pour que Tahya L’djazair. Une nation à protéger pour te protéger. Une nation à respecter pour gagner du respect. Vive l’Algerie, gloire à nos martyrs et honneur à nos aghlid fondateurs

    RBOBA
    4 janvier 2025 - 19 h 42 min

    Excellente analyse de géopolitique.

    Chelieth
    4 janvier 2025 - 19 h 16 min

    Je me demande qui est la femme apparaissant sur la photo accompagnant l’ambassadeur de France. Serait-ce la traductrice ? J’ai vu des vidéos, et sa tenue semblait presque provocante, surtout au vu des personnes qui les entouraient, en particulier leur chef barbu. Personnellement, cela ne me dérange pas, même si elle marchait nue. Cependant, dans le contexte du pays visité et en tenant compte des sensibilités culturelles et religieuses, je me demande si cela n’a pas été perçu comme un acte provocateur, destiné à observer les réactions du chef et deviner ainsi ses véritables intentions pour la Syrie, comme si celles-ci n’étaient pas déjà assez prévisibles. Elle aurait tout de même pu opter pour une tenue plus appropriée, dissimulant ses fesses, par respect pour les « nouvelles » conventions locales. De toute façon, même les traductrices à l’Élysée ne se permettraient pas de tenues aussi décontractées, dignes d’un « dress-down Friday. »

      Laptop
      5 janvier 2025 - 16 h 27 min

      Il s’agit d’Annalena Baerbock, ministre des affaires
      étrangères de l’Allemagne.

    Ayweel
    4 janvier 2025 - 17 h 03 min

    Pour Poutine la syrie était une carte joker entre ses mains, une carte si précieuse qu’il utilisera au moment opportun. Ce moment est arrivé et les intérêts de son pays obligent, il l’utilisa dans son jeux contre l’occident et l’usa. Poutine comme ancien champion de judo maitraise très bien certaines techniques qui font transformer les points forts d’un adversaire en points faibles et de les utiliser à son profit pour le mettre à terre et le maîtriser. La Syrie , comme passage le plus rational du point de vu technique et économique du gazoduc du hijaz vers l’Europe, est le seul obstacle de ce projet. Une des conditions de sa réintégration la ligue arabe est d’écouter attentivement à ce que les décideurs de cette ligue vont lui expliquer et vont lui ordonner de faire et en contre partie il ne subira pas le sort de saddam, elkadafi, l’ex premier ministre de l’Iran , Salah du Yémen. Ppoutine , l’Iran, le Qatar et la Turquie vont superviser le déroulement du scénario de remise de la Syrie au mains des descendants de la tribu des omeyades. Et à chacun de conserver ses propres intérêts, les tribus du hijaz , l’Iran, l’Irak, Israël , l’exportation du gaz vers l’Europe à moindre prix, poutine conserve ses bases militaires, la Turquie profitera du gaz et des taxes de transite du gazoduc par son pays . Israël,les usa et probablement Poutine, seront les actionnaires majoritaires de la société OrientGaz. Ainsi une sorte de paix de ventre et de bas ventre dans les pays de biladacham oua elhijaz sera rétablie pour une certaine période qui prendra fin le jour où ce gazoduc subira le même sort que le North stream 2. Concernant Poutine et Israël, et bien il suffit de savoir que Staline est le premier à encourager la création de cet état, et sa réponse à un de ses subordonnés après l’avoir informer que le hijaz s’est mis sous le parapluie protecteur des usa : je vais leur planter Israël comme une épine qu’ils porteront dans leur q… à vie.

      Salim Samai
      5 janvier 2025 - 12 h 51 min

      JUSTE OBSERVATION!
      Pire, elle ne SERT PAS son pays ainsi..Ni en voulant IMPOSER LGBT au Qatar!

      Ou bien il y a des INTERETS/Deep State qui veutt EFFECVTIVEMENT RUIINER Germany!

      Anonyme
      5 janvier 2025 - 18 h 32 min

      Ça va…….les vapeurs de l Urine de ton officier traitant se sont dissipées ?,,?,, . Tu peux relire ce qu il t a imposé d Écrire ??,,

    Anonyme
    4 janvier 2025 - 15 h 59 min

    Article judicieux qui parle de tactique et de stratégie militaire, des intérêts géo-économiques des uns et des autres.

    Il convient aussi de ne pas oublier le facteur humain.

    Bachar Al Assad a présidé aux destinées de la Syrie pendant 13 années extrêmement dures.

    Pendant 13 ans des pays connus pour leur avidité macabre et atavique et leurs chiens de garde régionaux, auxquels ils sous traitent les tâches génocidaires, ont conjointement organisé, financé et armé des groupes terroristes pour dépecer la Syrie.

    Après les avoir mis en échec avec un jeu d’alliances et une résistance farouche, Bachar a tenté une politique de ‘réconciliation’ pour encourager les groupes armés syriens a déposer les armes.

    Mais ses adversaires ont envoyés de nouveaux flux de mercenaires Oyghours, du Caucase et d’Asie centrale pour renforcer les effectifs de leurs proxies extrémistes religieux.
    Idem, les harkis Kurdes syriens ont refusé la main tendue, croyant pouvoir bénéficier du soutien éternel des Américains et de leurs vassaux regionaux enivrés de bestialité.

    Dans ce contexte l’explication la plus simple est peut être la meilleure:

    Les autorités syriennes avaient annoncé que la femme du president, Asma Al Assad était atteinte d’un cancer qui, après une période de rémission, s’est mué en une leucémie de forme très grave.
    Il était de notoriété publique que son pronostic vital était engagé et que la complexité de son état de santé nécessitait une prise en charge ailleurs qu’a Damas.

    Il est vraisemblable que Bachar, qui était avant tout un médecin de formation, non prédestiné a faire de la politique, ait pris la décision de prendre sa retraite afin de se consacrer a la santé son épouse.
    Elle aussi etait restée devouée a ses côtés quand on le traitait de tous les noms pour justifier un changement de régime à Damas.

    Erdogan et ses comparses le savaient et ont su exploiter cette faille en lançant leurs mercenaires a l’assaut à partir d’Idlib.
    Ceci expliquerait aussi le refus de Bachar d’accepter le soutien proposé par l’Iran comme les ordres donnés a l’armée syrienne de ne pas riposter ainsi que la mise en retrait des Russes, tout comme l’attitude de Poutine.

    Le président syrien ne souhaitait pas reprendre le conflit à zero comme en 2011, et ses adversaires comme ses partenaires l’avaient compris.

    Du reste, l’épouse et les enfants de Bachar ont quitté la Syrie avant lui pour la Russie, ou une logistique preparée les attendaient.
    Il était même de notoriété publique que la famille Assad a passé de longs mois a prendre des cours intensifs de langue russe, ce qui en retrospective laisse penser que c’etait en prevision de ce départ qui était anticipé de longue date.

    Reste a savoir si la leucémie de l’épouse du président syrien était une évolution naturelle de son cancer ou si il y a autre chose derrière.
    Les ennemis de la Syrie ont certainement identifié que son épouse était a la fois son principal ancrage et sa plus importante vulnérabilité.

    Au final la situation en Syrie s’est renversée sur la forme: les barbus de HTS font des selfies avec leurs sponsors à Damas tandis que les éléments de l’armée syrienne peuvent reprendre le combat à tout moment en adoptant les techniques de leurs adversaires.

    Une inversion de rôles qui peut durer, sur le fonds, pendant plus ou moins longtemps.

    Tout change en surface mais pour le reste, la situation reste aussi complexe qu’avant et peut rebasculer aussi brutalement dans un sens que dans l’autre.

    TOLGA - ZAÂTCHA
    4 janvier 2025 - 15 h 20 min

    Article SUBLIME et COMPLET qui DOIT-ÊTRE enseigné dans nos plus grandes écoles, Universités, Sciences Po, École Nationale d’Administration.
    J’ai rarement lu un article aussi ÉDIFIANT et CAPTIVANT écrit par un penseur de notre Élite Intellectuelle.
    Mes respects, Mr. Ali Akika.

    Anonyme>DZ
    4 janvier 2025 - 13 h 50 min

    « Une fois le départ du président Al-Assad et la chute de Damas confirmés »
    Le « départ » ?? Drôle de façon de nommer une fuite lâche…

    Je comprends pas pourquoi on défend ce boucher ???

    Zeta
    4 janvier 2025 - 13 h 10 min

    L’erreur de Bachar El Assad a été de prendre la Russie comme allié et j’invite l’Algérie à se méfier des russes. La Russie ne sera jamais l’allié des arabes car la Russie est alliée avec Israel. Poutine a liquidé le regime Assad et l’a offert sur un plateau à Israel. Ensuite il a fait une interview télévisée dans laquelle is se moque des syriens en disant que 30 000 soldats syriens ont fui face à 350 terroristes. Ils se garde bien de preciser que les soldats ont été trahis par le commandements et qu’il y a eu du sabotage des communications. Je ne peux pas imaginer que les russes ne savaient pas. Je suis sur que les russes sont directement impliqués. Poutine n’a pas autorisé Assad à s’exprimer, est ce qu’il est otage?
    Pire encore, après qu’Israel ai bombardé 500 fois toutes les installations militaires et envahi le Golan, il a dit qu’Israel fait ce qu’elle veut pour sa securité…
    Aucun soldat russes n’a été tué durant les bombardement israeliens ou l’offensive des terroristes.
    Je met en garde les algériens, les russes ne seront jamais vos amis. La Russie a toujours voulu faire partie de l’occident, la Russies finançait pendant des années tous les partis racistes d’extreme droite européens.
    Poutine veut toujours revenir dans le giron sioniste occidental. Il s’est rapproché des pays non alignés car la Russie a été rejetée. Mais Poutine ne voit les arabes que comme une monnaie d’echange qu’il peut vendre à Israel au moment opportun.

    Lee Chung
    4 janvier 2025 - 12 h 53 min

    Les États unis connaissent l’emplacement exact des bases militaires souterraines iraniennes et leurs bombes anti bunker sont beaucoup plus puissantes que celles des Israéliens, transportés par des avions indétectables pour les radars ringards iraniens. Bref, l’ayatollah tchador n’a qu’à bien se tenir sil ne veut pas se retrouver à la rue et ce qu’a fait Bachar ( le chemin de Moscou) s’appelle baisser son froc. A Moscou, dans le froid en + 🙂

    Klem
    4 janvier 2025 - 11 h 56 min

    « La grande science est de faire vouloir à autrui tout ce que vous voulez qu’il fasse, et de lui fournir, sans qu’il s’en aperçoive, tous les moyens de vous seconder. »

    « Vous profiterez de la dissension qui surgit chez vos ennemis pour attirer les mécontents dans votre parti en ne leur ménageant ni les promesses, ni les dons, ni les récompenses. »

    « Entretenez des liaisons secrètes avec ce qu’il y a de plus vicieux chez les ennemis ; servez-vous-en pour aller à vos fins, en leur joignant d’autres vicieux. »

    « l’appât de la vengeance, celui des richesses ou des postes éminents que vous leur promettez, suffiront amplement pour les gagner. » Sun-Tzu l’Art de la guerre- Diplomatie

      mansour
      4 janvier 2025 - 14 h 24 min

      plus de 10 ans de menaces, un embargo impitoyable, et les iraniens toujours debout, alors que d’autres se conduisent de manière pitoyable. l’iran est présenté comme une cible pour les gendarmes du monde actuel à seule fin de préserver et consolider la politique de son bébé chéri!! Comme on se trompe, dans ce monde qui ne tient pas à une 3ème guerre mondiale (avec usage des armes atomiques) mais qui fait tout pour la déclencher. La corée du nord à donné le là; l’iran fera la musique et tant pis pour le reste.

    Amilcar barca
    4 janvier 2025 - 11 h 44 min

    Aussi bien a Gaza ,qu au Liban sud ou a Damas des erreurs strategiques ont ete accumulees..La premiere erreur est celle du Hamas en menant cette attaquant du 7 octobre 2023..Pourquoi erreur,car d apres des infos meme en Israel c est Netanyahou et ses proches bien informes qui ont tendus secretement ce piege au Hamas,et ainsi etablir un motif en acier pour mener sa campagne de destruction et d extermination totale de Gaza pour la vider de sa population…Deuxieme Erreur c est cette manoeuvre reussi du Mossad concernant les 5000 piper pieges vendus par un intermediaire tcheques au Hisboullah sans aucune inspection technique ni l origine de fabrication de ces 5000 piper..encore une erreur des dirigents du Hisboullah cette reunion des hauts cadres autour de Hassen Narallah au siege du Hisboullah ,il faut etre vraiment naif pour ce choix en temps de guerre…Israel bien informee a bombarde le siege du hisboullah avec des bombes tres puissantes…Tous les participants a cette reunion ont ete pulverises….La guerre a pris donc une autre tournure a l avantage d Israel..La troisieme erreur est celle de Bachar Al Assad…qui savait tres bien qu a IDLIB se sont rassembles plus de 25.000 terroristes islamistes de plusieurs groupuscules sous la protection des puissances occidentales et Erdogan,Angela Merkel a meme fait parvenir 49 millions d Euros a Al Joulani.:
    https://www.islamicinvitationturkey.com/germany-eu-funding-militants-in-idlib-tagesspiegel/
    Bachar Al Assad a commis cette erreur mortelle de n avoir pas lancer son armee pour nettoyer IDLIB ..il y a deja plus de 5 ans…Une erreur qui a coutee a la Syrie extremement cher…Il faut donc dans la situation actuelle chercher une solution politique pour eviter le pire aux Syriens….composer avec les nouveaux dirigents et preparer l avenir en cooperation etroite avec les Turcs qui sont les maitres de la situation,naturellement les occidentaux et israel vont jouer la carte des Kurdes a fond…en Syrie et en Irak.

    Raïss
    4 janvier 2025 - 11 h 38 min

    Les vautours catholiques juifs européens sont déjà à Damas en train de manipuler les islamistes pour qu’ils n’attaquent pas les colonialistes des palestiniens, en offrant de l’aide à Damas et en évitant la violence contre les craapules juifs coloniaux

    Dr Abou Avoir Khorti Démocratie
    4 janvier 2025 - 11 h 35 min

    Je reprends une partie de mon commentaire 2020 oui Narcisse c’est moi … :
    « Si la Turquie n’avait pas proposé le fameux coridor humanitaire zaama qui a permis de protéger et d’évacuer les terroristes sionistes notamment en Libye par l’axe occidentalosioniste, Idleb aurait été libérée.
    Quoiqu’il en soit le Président Bachar Al Assad nettoie son pays de toute présence terroristes et étrangère et récupère la souveraineté de la Syrie son pays.. ».
    Je réitère persiste et signe kurdes = projet sioniste par excellence qu’ils soient Irakiens Syriens ….
    Je réitère persiste et signe que ce soit en Irak ou en Syrie ces « kurdes » sont TOUJOURS installés dans les régions riches en pétrole….Un Détail De L’Histoire….
    On ne colonise JAMAIS un pays pauvre et sans intérêt géopolitique et géostratégique.
    Enfin, je conclus pour ces tartuffes (pour rester poli) occidentaux en « voyage de Damas » chez leur mercenaire esclave indigène …etc… :
    Principe FONDAMENTAL ALGÉRIEN = ON NE NÉGOCIE PAS AVEC LES TERRORISTES.
    Epicitou
    PS : je suis surprise qu’aucun journaliste Algérien Historien ou même contributeurs Algériens AP ne soit aller à la Source interviewer en Russie le Président Bachar Al Assad qui a compris que l’on ne négocie pas avec les terroristes d’où qu’ils viennent !

    Klem
    4 janvier 2025 - 11 h 13 min

    L’évolution de la situation au Moyen-Orient planifié par les americano-sionistes verra dans les mois qui viennent un conflit de grande envergure, qui verra s’engager des puissances mondialistes et régionales.

    Abou Stroff
    4 janvier 2025 - 10 h 53 min

    « Quel rêve que de pouvoir jouir en toute tranquillité du pétrole et du gaz des Arabes après avoir cassé militairement leurs armées. Et, en temps de paix, les distraire avec des histoires de religion, d’ethnies et de tribus. Voilà ce que pensent des Arabes les nouveaux Laurence d’Arabie made in America biberonnés par Brezinski arrivé de Pologne et découvrant le nouveau monde, son Coca Cola et les esclaves arrachés à leur Afrique. » souligne A. A..

    je pense que tout est dit dans cette sentence-synthèse qui n’a besoin que d’être suivie d’une politique à la mesure des enjeux qu’elle désigne.

    en termes crus, je persiste et signe:

    je pense, que les américano-sionistes et les islamistes sont des alliés objectifs et subjectifs et que, malgré les apparences, les deux « mouvements » activent et agissent pour atteindre un seul et même but: participer à la réalisation du plan Yinon (c’est à dire le dépeçage des pays arabo-musulmans sur des bases religieuses et/ou ethniques au profit exclusif des américano-sionistes et des couches compradores ou compradorisées, dont la vermine islamiste, dominant les divers Etats dits arabo-musulmans) auquel fait référence le dit plan.

    si l’hypothèse que j’avance est pertinente, on peut avancer que notre ennemi principal du moment n’est pas l’américano-sionisme mais l’islamisme qui se développe en notre sein, qui est le produit dérivé de nos propres textes sacrés, qui profite de notre aveuglement idéologique et qui se nourrit de notre incapacité à analyser concrètement une situation concrète.
    en outre, reconnaissons que l’américano-sionisme ne serait qu’un tigre en papier si nous arrivions à neutraliser l’islamisme en tant que mouvement politico-idéologique.

    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune à part que si nous acceptons l’hypothèse que: « La cause fondamentale du développement des choses et des phénomènes n’est pas externe, mais interne; elle se trouve dans les contradictions internes des choses et des phénomènes eux-mêmes. » (Mao Zé Dong), alors admettons que notre ennemi principal (la vermine islamiste) est en notre sein et que sans la « neutralisation » de notre ennemi principal qui est un ennemi interne, il est totalement vain de vouloir affronter nos ennemis externes et d’emerger en tant que vainqueur de la confrontation.

    wa el fahem yefhem.

    Brahms
    4 janvier 2025 - 9 h 47 min

    Ce petit manège sert à quoi en vérité,

    La France est fauchée donc elle va mener un double discours chez les bédouins de la bédouinerie qui vont verser 10 à 20 milliards de dollars pour la reconstruction de la Syrie et bien évidemment, la France empochera le pognon et gardera les plans de reconstruction du pays au cas où ça recommencerait.

    Ca sert à cela l’islam radical, à mettre parterre le pays puis à le reconstruire moyennant des milliards de dollars ou d’euros que les imbéciles paieront pendant des années enrichissant in fine les grandes puissances comme la France, Angleterre et USA qui ramassent la mise à chaque fois.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.