Chems-Eddine Hafiz impose une prière pour la France avec l’argent de l’Algérie

Hafiz Mosquée de Paris
Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris. D. R.

Par Houari A. – La directive que le recteur de la Grande Mosquée de Paris vient d’envoyer aux imams relevant de cette institution – lui parle de 150, des sources informées disent moins – en a désarçonné plus d’un. Chems-Eddine Hafiz a enjoint ces derniers à effectuer une invocation chaque vendredi, dont voici le texte : «Ô Allah, préserve la France, son peuple et les institutions de la République. Fais de la France un pays prospère, sûr et paisible, où la communauté nationale, dans sa diversité, ses différentes religions, ses convictions et ses croyances, cohabitent dans la sécurité et la paix.»

Cette démarche, par laquelle le recteur malmené dans les médias et critiqué par la classe politique française, depuis le déclenchement des «hostilités» entre Alger et Paris, cherche à se racheter auprès de ses mentors au sein du gouvernement et des institutions influentes, à l’instar du Crif et de la Licra, qui l’ont définitivement lâché, a ceci de malséant qu’elle intervient en pleine escalade dans les attaques contre l’Algérie. L’ancien ambassadeur d’Algérie à Paris, Mohamed-Antar Daoud, avait pourtant insisté sur le fait que ce lieu de culte, le plus important en France, «est un bien algérien».

Des sources informées précisent que cette instruction envoyée aux imams intervient au lendemain de la rencontre organisée par le président Macron avec les responsables des cultes, après celle qu’il a tenue avec les ambassadeurs, durant laquelle il a tenu un discours provocateur à l’égard de notre pays. Hafiz a-t-il été contraint d’agir ainsi ? S’est-il inspiré des synagogues qui ont pris cette habitude depuis longtemps, sachant qu’il s’enorgueillit de l’amitié du grand rabbin de France, Haïm Korsia ?

Hafiz insiste, dans son courrier adressé aux imams, ce 9 janvier, pour qu’«une attention particulière à l’exécution de cette demande» soit observée. Or, non seulement cette «demande» est aberrante, en ce que les imams auxquels elle est destinée sont payés par le contribuable algérien et si, donc, ils devaient prononcer une invocation, elle devrait concerner le pays qui les rémunère, mais, plus grave, des théologiens indiquent que «si le recteur de la Mosquée de Paris souhaite introduire une prière rituelle, au sens du terme, pour la France, ce serait un précédent qui ne manquera pas de créer une polémique». «Les prières rituelles sont fixées par les sources scripturaires du Coran et de la Sounna et ne sont pas sujettes à innovation», relèvent ces sources religieuses autorisées.

Enfin, font remarquer d’autres sources, «le timing choisi pour une telle annonce pourrait interroger : au moment où les relations entre l’Algérie et la France passent par des moments de tension, la démarche du recteur pourrait être interprétée, à tort ou à raison, comme un soutien à la France contre l’Algérie, d’autant plus que le recteur s’est élevé contre ceux qui lui reprochent d’être trop proche de l’Algérie».

Comment les autorités algériennes vont réagir à ce nouveau faux pas du premier responsable d’un édifice historique sacré dont l’Algérie revendique la paternité haut et fort ?

H. A.

Comment (2)

    Anonyme
    10 janvier 2025 - 21 h 45 min

    Il est timbré, on ne prie Dieu que pour la justice réelle pas par mentalité partisane, par peur de perdre son statut.

    Brahms
    10 janvier 2025 - 21 h 33 min

    Je crois qu’il est temps de le foutre à la porte car il dépasse les limites.

    Il roule pour les sionistes. (…)

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