Plus d’une centaine de médailles olympiques défectueuses renvoyées à la Monnaie de Paris
Par Kahina B.-H. – Selon le quotidien français La Lettre, plus de cent médailles olympiques de la Monnaie de Paris ont été renvoyées par des athlètes contrariés. Du coup, la crédibilité et la réputation de cette «prestigieuse» institution sont discréditées d’autant qu’elle n’arrive toujours pas à résoudre ce problème.
Le quotidien en question a révélé le craquelage sur les médailles olympiques avant même les Jeux olympiques de Paris 2024. Chose qui a poussé le PDG de cet organisme, Marce Schwartz, à licencier trois directeurs de la production et de la qualité.
L’origine du problème, d’après l’enquête menée par La Lettre, réside dans la «qualité sur les vernis des médailles remises cet été aux athlètes olympiques et paralympiques. Plus de 100 médailles défectueuses ont déjà été retournées par des sportifs mécontents au Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024, en seulement quatre mois».
Quelques jours seulement après avoir reçu leurs médailles, des athlètes ont affiché leurs récompenses, sur les réseaux sociaux, en piteux état. Et, depuis, les réclamations d’athlètes au sujet de leurs médailles se sont multipliées, devenant virales.
Comme l’a indiqué le quotidien dans son enquête, les problèmes ont commencé avec le plus gros client de la Monnaie de Paris, à savoir le géant des télécommunications Huawei. «Le groupe chinois commande régulièrement des médailles du travail, qu’il distribue à ses employés les plus méritants. En octobre 2023, l’industriel a fait part de la déception de ses salariés ayant constaté l’apparition de craquelures et a retourné un lot de plus de 12 000 médailles défectueuses», a révélé le journal, en soulignant que cette situation «fut mal vécue dans les ateliers, où l’on s’attriste de voir une institution millénaire incarnant la qualité du Made in France à l’international prise en défaut par son puissant client asiatique».
Selon les informations de La Lettre, les médailles en question sont collectées par le Cojop Paris 2024 pour être remplacées, ce qui promet une facture salée pour cet établissement public déjà en difficulté, après «la production de millions de pièces de centimes d’euros non conformes», qui ont coûté la bagatelle de 800 000 euros en 2023.
K. B.-H.
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