Aucun imam n’a exécuté l’injonction de Hafiz sur les louanges à la France

Hafiz imams
Chems-Eddine Hafiz divise les rangs des musulmans en France. D. R.

Par Abdelkader S. – Pendant que la Grande Mosquée de Paris est attaquée de toute part, son recteur s’est envolé pour la Mecque, où il effectue le petit pèlerinage. Chems-Eddine Hafiz a adopté le fameux «courage fuyons !» au summum d’une campagne acharnée contre ce lieu de culte historique propriété de l’Algérie. C’est, en effet, un véritable tir croisé et un feu nourri qui ciblent cette institution cultuelle, en raison du jeu de dupes auquel s’est adonné celui qui en a pris les rênes en janvier 2020, en faisant une entorse au règlement de cet édifice régi par le Habous.

Ni la danse du ventre effectuée par Chems-Eddine Hafiz à Emmanuel Macron, ni sa soumission au lobby sioniste incarné par les puissants Crif et Licra, deux organisations antimusulmanes, ne l’ont sauvé de sa déconvenue actuelle. Pour les Français, l’ancien avocat – qui n’a jamais gagné un procès – est un «agent du régime algérien» ; pour les Algériens, c’est un «pantin au service de l’islam de France», un islam vidé de sa substance et altéré pour devenir une sous-religion dont les adeptes doivent être muselés et formatés.

Appliquant les ordres qui lui parviennent du ministère de l’Intérieur, bien que la Grande Mosquée de Paris ne soit pas rattachée au gouvernement français, en théorie laïc, Chems-Eddine Hafiz s’est fendu récemment d’une note adressée aux imams placés sous sa coupe et payés par le contribuable algérien, pour leur enjoindre de prononcer une louange à la France. Or, on apprend de sources sûres qu’aucun religieux destinataire de cette directive qui a soulevé un tollé général parmi la communauté musulmane, en France et ailleurs, ne l’a appliquée. Ce refus d’exécuter un ordre émanant du recteur, supposé représenter la tutelle, confirme ce que de nombreux dignitaires religieux nous ont indiqué, à savoir que Chems-Eddine Hafiz est une autorité en carton-pâte qui n’a aucune influence sur les musulmans de France et dont la voix ne résonne pas au-delà de son bureau calfeutré qu’il a déserté pour faire du tourisme religieux en pleine guerre livrée à l’islam par une extrême-droite française plus que jamais enragée.

«Il [Hafiz] prie pour la fraternité alors qu’il a divisé la communauté musulmane dans son ensemble et la communauté algérienne en particulier», a réagi le recteur de la mosquée de la Paix, à Nîmes, et vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM), dans un message posté sur X (ex-Twitter). «Il aurait dû, avant de partir en Terre sainte, comme il le dit, demander pardon à tous ceux à qui il a fait du mal, Monsieur Je et Monsieur Orgueil», a ironisé Abdallah Zekri, qui est loin d’être le seul à pointer l’arrogance et le narcissisme du controversé successeur du Dr Dalil Boubakeur.

Chems-Eddine Hafiz aura réussi, en cinq années, à retourner tout le monde contre lui. Aussi bien en France qu’en Algérie, de nombreuses voix réclament sa tête. Jusqu’où tiendra-t-il encore, maintenant que ce Machiavel qui a toujours tenu le bâton par le milieu a perdu ses appuis bancals ici et là-bas ?

Une question, enfin : comment un recteur incapable de se faire respecter par les imams placés sous sa férule peut-il se targuer de représenter la communauté musulmane ?

A. S.

Comment (2)

    Anonyme
    19 janvier 2025 - 10 h 05 min

    On ne peut faire des prières on est musulmans et on ne se mêle pas de la religion des autreset puis les français auraient mal pris la chose , de quoi on s’occupe!

    Abou Stroff
    19 janvier 2025 - 9 h 55 min

    « Chems-Eddine Hafiz aura réussi, en cinq années, à retourner tout le monde contre lui. Aussi bien en France qu’en Algérie, de nombreuses voix réclament sa tête. » conclut A. S..

    et pourtant, le hafiz n’a pas été dégommé par les autorités algériennes!

    question à un doro: pourquoi le hafiz est il toujours à son poste, s’il nuit, effectivement, aux intérêts bien compris de l’Algérie?

    réponse gratuite: la réponse ne peut provenir que de celui ou de ceux qui l’ont placé au poste qu’il occupe.

    wa el fahem yefhem

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