Retailleau se sert de son insolence envers l’Algérie comme cache-misère
Par Karim B. – Le ministre français de l’Intérieur dépasse toutes les limites et ne s’encombre ni d’obligation de réserve ni de retenue dans ses attaques putrescentes contre l’Algérie. Ses chefs, Emmanuel Macron et François Bayrou, lui ont donné carte blanche pour s’adonner à l’insulte et à l’ignominie dans ses interminables sorties médiatiques depuis plusieurs jours. Avec le fumeux «l’Algérie cherche à nous humilier», Bruno Retailleau se sert, en réalité, de ses déclarations corrosives comme cache-misère.
Le remplaçant du non moins capitan Gérald Darmanin à la place Beauvau, siège du ministère de l’Intérieur, partage la même rhétorique éculée avec un ancien juge pied-noir tunisien, Georges Fenech, qui vient d’affirmer sans rougir que «98% des jeunes Algériens rêvent d’émigrer en France». Cet habitué de CNews se transformant ainsi, à lui seul, en un institut de sondage, alors qu’Algeriepatriotique relevait, en s’appuyant sur les chiffres fournis par l’ambassade de France, que seuls 300 000 Algériens, soit zéro pour cent virgule quelques poussières, se rendent en France de façon légale. Les deux hommes occultent une réalité qui fragilise leur argumentation fantaisiste, à savoir qu’un infime nombre d’Algériens traverse la Méditerranée clandestinement, et dont le nombre est de très loin inférieur à celui des Marocains, des Africains et d’autres réfugiés fuyant le Proche-Orient et l’Asie centrale.
Le nombre de candidats algériens à l’émigration clandestine est en constante diminution, contrairement à ce qu’essayent de faire croire certains médias, les moucherons électroniques marocains qui infestent les réseaux sociaux et la poignée de mercenaires algériens à la solde de la DGED et de la DGSE.
Autre effronterie de l’ancien juge, acolyte de Bruno Retailleau dans sa campagne contre notre pays, ce message codé menaçant : «[N’oubliez pas que] la France est la sixième puissance militaire mondiale». Waouh ! Ce ministre agité et fiévreux doit certainement entendre le claquement de dents en Algérie où les Algériens tremblent de peur, jusqu’à faire pipi dans leur culotte. Cet apôtre du verbiage anti-algérien semble ne pas avoir écouté les généraux et les amiraux français – les vrais, pas les hâbleurs des plateaux télé – parler de l’armée algérienne et de sa redoutable force matérielle et humaine. Il semble ne pas avoir, non plus, regardé l’excellent spectacle de Jérémy Ferrai, Vends 2 pièces à Beyrouth, où il aborde le sujet qui fâche du piteux état de l’armée française. L’humoriste engagé a bien expliqué que les informations contenues dans son sketch sont tout ce qu’il y a de plus vrai et qu’il les tient de sources militaires françaises on ne peut plus sérieuses.
La vérité est que Bruno Retailleau essuie des critiques acerbes depuis qu’il a été désigné ministre de l’Intérieur, vu son incapacité à endiguer la violence et à récupérer les «territoires perdus de la République», pendant qu’il pérore du matin au soir sur l’Algérie. A Marseille, les narcotrafiquants ont étendu leur terrain d’action et élargi leur activité, passant depuis peu à l’extorsion de fonds. Dans la petite commune jusque-là tranquille de Mâcon, des jeunes ont incendié des voitures et des locaux pour «marquer leur territoire» et y installer le trafic de drogue qui n’épargne aucune région de France. Dans un autre village paisible, le même Bruno Retailleau a décidé de placer une centaine de jeunes mineurs isolés – des Marocains pour la plupart – dans un… enclos à chevaux. Joli bilan. Et ce n’est que le début.
Voilà où en est arrivée la France du fanfaron Macron, dont le non moins paltoquet ministre de l’Intérieur a déclaré une guerre sournoise à l’immense Algérie, alors qu’il peine à maîtriser une poignée de petits délinquants armés d’éplucheurs de carotte.
K. B.
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