Goudjil : «La France doit assumer pleinement sa responsabilité dans l’élimination des déchets des explosions nucléaires»

Goudjil
Salah Goudjil, président du Conseil de la nation. D. R.

Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a réitéré la position de l’Algérie, qui exige de la France d’assumer pleinement sa responsabilité dans l’élimination des déchets des explosions nucléaires réalisées dans le désert algérien pendant la période coloniale.

Dans une brève allocution au terme d’une plénière au Conseil de la nation, Salah Goudjil a invité la commission spécialisée du conseil à «mettre en exergue la position de l’Algérie, à travers le Conseil de la nation, exigeant de la France d’assumer pleinement sa responsabilité dans l’élimination des déchets des explosions nucléaires réalisées par le colonisateur français dans le désert algérien pendant la période coloniale».

«Le peuple algérien, notamment les habitants des régions concernées par ces explosions, continue à ce jour de souffrir de leurs effets délétères», a-t-il dit.

R. N.

Comment (7)

    lhadi
    22 janvier 2025 - 9 h 19 min

    Le citoyen algérien que je suis ne trouve plus les mots. Ils sont tous à sa dispositions, mais il ne parvient pas à les agencer pour semer l’alarme sur les maux qui obèrent tout développement d’une Algérie véritablement nouvelle.

    Dans notre pays où la jeunesse représente un pourcentage considérable de la population, où elle aspire à vivre son temps, bâtir son avenir tout en bâtissant l’avenir du pays c’est-à-die mettre en valeur les multiples opportunités de développement qui existe en Algérie, il est inacceptable de laisser perdurer un modèle établi aux débuts de l’indépendance par un pouvoir dont les cadres de l’époque sont encore aujourd’hui en position de pouvoir.

    N’est-il pas temps au deuxième personnage de l’Etat algérien de quitter la table lorsque le respect n’est plus servi.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    VADIM KIRPITCHENKO
    22 janvier 2025 - 6 h 52 min

    L’article met en lumière une vérité longtemps occultée : la barbarie de la France coloniale qui a transformé l’Algérie en un laboratoire à ciel ouvert pour ses expérimentations nucléaires. Ces explosions, menées dans le sud algérien, témoignent d’un mépris total pour la vie humaine et l’environnement, un héritage toxique dont les conséquences continuent d’affecter des générations d’Algériens. Cependant, il est crucial de ne pas omettre la responsabilité historique des autorités algériennes, qui ont, dans bien des cas, fait preuve de complicité ou de laxisme face à cette tragédie nationale.

    La France, en tant que puissance coloniale, a mené des essais nucléaires au Sahara dès 1960, dans une région qu’elle considérait comme un simple territoire d’expérimentation. Ces essais ont causé des dégâts irréversibles sur l’écosystème et exposé les populations locales à des radiations, entraînant des maladies graves et des malformations génétiques encore visibles aujourd’hui. Pourtant, cette horreur aurait dû s’arrêter avec l’indépendance de l’Algérie en 1962. Or, les accords d’Évian, signés entre le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et la France, ont permis à cette dernière de poursuivre ses essais jusqu’en 1967. Il est inadmissible que le gouvernement algérien de l’époque ait accepté une telle clause, sacrifiant ainsi la santé et l’avenir des habitants du sud au profit des ambitions militaires françaises.

    Loin de s’arrêter là, la complicité des autorités algériennes ne s’est pas limitée aux essais nucléaires. Jusqu’aux années 1980, la base militaire de B2 Namous, utilisée pour le développement d’armes chimiques par la France, a continué de fonctionner en toute impunité. Cette base, symbole de la subordination post-indépendance, révèle une gestion honteuse des relations avec l’ancienne puissance coloniale. Pourquoi avoir permis à la France de maintenir une telle présence militaire sur notre sol des décennies après l’indépendance ? Cette passivité est une insulte aux sacrifices consentis par les martyrs de la révolution algérienne.

    Un autre point scandaleux est le dossier des mines antipersonnel laissées par l’armée française. Ces mines, disséminées sur des milliers de kilomètres le long des frontières est et ouest, ont causé la mort et des mutilations à des milliers de civils algériens, y compris des enfants, depuis 1962. Ce n’est qu’en 2017 que la France a consenti à livrer une cartographie partielle de ces engins meurtriers, et encore sous la pression internationale. Durant toutes ces années, le silence assourdissant des autorités algériennes est un véritable abandon. Où étaient les dirigeants lorsqu’il s’agissait de protéger leur peuple ? Pourquoi a-t-il fallu attendre plus d’un demi-siècle pour réclamer cette carte ? Cette indifférence face au drame des victimes des mines est tout aussi condamnable que le comportement colonial de la France.

    La responsabilité de la France est immense et indéniable. Elle doit réparer les dégâts qu’elle a causés en décontaminant les zones touchées, en indemnisant les victimes et en assumant son rôle dans ce crime contre l’humanité. Cependant, le peuple algérien a également le droit d’exiger des comptes à ses propres gouvernants, ceux d’hier comme d’aujourd’hui, qui ont failli dans leur mission de protéger la nation et de défendre ses intérêts. Leur inaction et leur silence ne sont rien d’autre qu’une trahison des idéaux de novembre 1954.

    En somme, cet article rappelle l’urgence de regarder en face cette page sombre de notre histoire. Il est temps d’exiger des réponses, des réparations et surtout, une prise de responsabilité, aussi bien de la France que des dirigeants algériens, pour que justice soit enfin rendue aux victimes et à leur descendance.

    Anonym3
    21 janvier 2025 - 20 h 59 min

    Je crois que c’est une perte de temps de continuer à demander la même chose. Comment demander aux gens de reconnaître leurs crimes contre l’humanité ,de rembourser les richesses qui ont pillée qui compte à plus 1000 milliards d’euros sans ce qui ont volé du trésor public, de rendre les crânes de nos grands qui sont dans leurs musées de la lâcheté et de la honte, alors qu’ils hébergent et protégent des milliers de terroristes du MAK, de Rashad et les corrompus de la issaba. Ces gens veulent voir L’Algérie divisée et en 🔥. Les salaud ont même ouvert un bureau de recrutement pour les Enossra.

    Anonyme
    21 janvier 2025 - 18 h 34 min

    L’Algérie devrait profiter d’être membre du conseil de sécurité
    à l’ONU pour déposer ce dossier des déchets nucléaires sur la
    table de l’Assemblée Générale de l’ONU afin de mettre la France
    devant ses responsabilités de nettoyage des essaies nucléaires
    des bombes atomiques françaises en Algérie.
    Aussi l’énorme risque de catastrophe nucléaire que la France fait
    encourir à toute l’Europe, voire au monde, à cause de ses vieilles
    centrales nucléaires.
    Manifestations à travers toute l’UE contre l’énergie nucléaire
    ..à suivre.

    Mohamed El Maadi
    21 janvier 2025 - 14 h 02 min

    Dans les vastes étendues du Sahara algérien, un héritage mortel continue de hanter les populations locales, témoignage silencieux mais accusateur des actes impitoyables commis par la France et d’autres puissances comme Israël. Ces essais nucléaires, menés avec un mépris total pour la vie humaine, constituent l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire coloniale, une blessure qui refuse de cicatriser même après des décennies.

    La tragédie qui se déroule aujourd’hui dans ces régions est d’une ampleur dévastatrice. Des générations entières portent dans leur chair les séquelles de cette contamination radioactive. Les hôpitaux de la région enregistrent, année après année, une augmentation dramatique des cas de cancers rares, de malformations congénitales et d’infertilité. Des enfants naissent avec des difformités inexplicables, des familles sont détruites par la maladie, et le désert lui-même, autrefois source de vie pour les populations nomades, est devenu un cimetière radioactif à ciel ouvert.

    La décontamination de ces zones est un défi qui dépasse l’échelle d’une vie humaine. Les experts en radiologie environnementale sont unanimes : il faudra plusieurs siècles pour que ces terres retrouvent un semblant de normalité. La radioactivité, invisible mais omniprésente, s’est infiltrée dans chaque grain de sable, dans chaque source d’eau, dans chaque parcelle de cette terre martyrisée. Les vents du désert, loin d’effacer les traces de ces crimes, ne font que disperser les particules radioactives, étendant toujours plus loin la contamination.

    Le plus révoltant dans cette tragédie est l’attitude de la France, qui continue de minimiser l’ampleur du désastre. Cette nation, qui se présente comme un phare de la civilisation et des droits de l’homme, qui prétend être à l’avant-garde de la protection environnementale, refuse toujours d’assumer pleinement sa responsabilité dans ce génocide environnemental. Les victimes algériennes, traitées comme des cobayes humains à l’époque des essais, sont encore aujourd’hui considérées comme des dommages collatéraux acceptables.

    Il est impératif que soit créé un mémorial international, un lieu de recueillement et de témoignage, où chaque visiteur officiel, chaque chef d’État, sera confronté à la réalité brutale de ces atrocités. Les photos jaunies des victimes, les rapports médicaux accablants, les témoignages déchirants des survivants doivent être préservés et exposés. Ce ne sera pas seulement un lieu de mémoire, mais un acte d’accusation permanent contre ceux qui ont sacrifié des vies humaines sur l’autel de leur puissance militaire.

    Les réparations, tant de la part de la France que d’Israël, ne peuvent plus être différées. Il ne s’agit pas simplement de compensation financière, mais d’une dette morale envers les victimes et leurs descendants. Chaque jour qui passe sans action concrète est une insulte supplémentaire à la mémoire de ceux qui ont souffert et continuent de souffrir.

    La communauté internationale doit prendre conscience que ce qui s’est passé dans le Sahara algérien n’est pas un simple accident de l’histoire, mais un crime contre l’humanité qui se perpétue à travers les générations. Les enfants qui naissent aujourd’hui dans ces régions portent dans leurs gènes les séquelles de ces expérimentations criminelles. Les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfants, les familles qui voient leurs proches mourir de cancers inexplicables, les bergers qui ne peuvent plus faire paître leurs troupeaux sur des terres contaminées – tous sont les victimes d’une politique délibérée de négligence et d’indifférence.

    Il est temps que justice soit rendue. Les archives doivent être ouvertes, les responsabilités établies, les compensations versées. Mais au-delà des aspects matériels, c’est la reconnaissance pleine et entière de ces crimes qui est attendue. Le peuple algérien mérite que son sacrifice soit reconnu, que sa souffrance soit entendue, que justice lui soit enfin rendue.

    Cette page sombre de l’histoire ne pourra être tournée que lorsque les responsables auront pleinement assumé leurs actes et leurs conséquences. En attendant, chaque nouvelle victime, chaque nouveau-né malformé, chaque décès prématuré continue d’accuser silencieusement ceux qui ont transformé le Sahara en laboratoire de la mort, ceux qui ont considéré que certaines vies valaient moins que d’autres, ceux qui aujourd’hui encore refusent de regarder en face l’horreur de leurs actes.

    Le temps presse, car chaque jour qui passe voit disparaître des témoins, des victimes, des preuves. Mais la radioactivité, elle, continuera pendant des siècles à témoigner de cette barbarie moderne, de ce mépris pour la vie humaine qui caractérise encore trop souvent les relations entre les nations.

    Algerie patriote
    21 janvier 2025 - 10 h 48 min

    Bonjour. Qu’est ce que cache encore ? Je ne suis pas un spécialiste mais la France non plus!!! Je le répète elle ‘à rien à faire chez nous. Nettoyer quoi et avec quels moyens. Cela lui donne encore une porte d’ entrée.

    Ali
    21 janvier 2025 - 10 h 40 min

    sans oublier que le sable contaminé par les éléments radioactifs finissent sur le sol europeen et français particulier poussé par le sirocco il est transporté par les nuages il n’est pas rare de voir les voitures couvertes de sablent après la pluie tout le monde aurait à y gagner

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.