Chanegriha reçoit le commandant de l’US-Africom : la coopération militaire algéro-américaine connaît une «dynamique positive»

Chanegriha Africom
Le général d'armée Saïd Chanegriha accueillant le commandant de l'US-Africom. D. R.

Le général d’armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a reçu mercredi, au siège de l’état-major de l’ANP, le général d’armée Michael Langley, commandant du commandement militaire américain pour l’Afrique (US-Africom), indique un communiqué du ministère de la Défense nationale.

Lors de cette rencontre, à laquelle ont pris part le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, les commandants de forces, les chefs de départements et des directeurs centraux du ministère de la Défense nationale et de l’état-major de l’ANP, ainsi que les membres de la délégation américaine, les deux parties «ont examiné l’état de la coopération militaire bilatérale et échangé les points de vue sur les questions d’intérêt commun», note la même source.

Après avoir présenté ses condoléances au peuple américain suite aux incendies de Californie et félicité le nouveau président élu, Donald Trump, le général d’armée Saïd Chanegriha a fait mention «de la profondeur des relations historiques entre les deux pays et s’est félicité de la dynamique positive que connaît actuellement la coopération militaire bilatérale».

«Le partenariat entre les deux pays connaît actuellement une dynamique positive dans les différents domaines, y compris de la défense et de la sécurité. Cette dynamique reflète notre volonté de promouvoir ce partenariat à des niveaux plus élevés, au service des intérêts des deux pays», a-t-il indiqué. «A ce titre, nous nous félicitons de l’excellence des relations militaires algéro-américaines, basées sur la rationalité, le pragmatisme, le dialogue constructif, ayant pour objectif l’institution d’un partenariat durable», a-t-il mentionné.

De son côté, le général d’armée Michael Langley a exprimé sa «satisfaction» de sa visite en Algérie et son «aspiration à consolider les relations de coopération militaire». Il s’est également félicité du niveau de coordination multidimensionnelle entre les deux parties et de la contribution de l’ANP à l’instauration de la sécurité et de la paix dans la région.

A l’issue, il a été procédé à la signature d’un mémorandum d’entente dans le domaine de la coopération militaire entre le ministère de la Défense nationale et le département de la Défense des Etats-Unis.

R. N.

Comment (2)

    VADIM KIRPITCHENKO
    22 janvier 2025 - 18 h 23 min

    Cet article illustre parfaitement le pragmatisme exemplaire de la diplomatie algérienne, qui a toujours su défendre une position de non-alignement et d’indépendance souveraine sur la scène internationale. En accueillant le commandant de l’US AFRICOM, tout en maintenant des relations stratégiques solides avec des partenaires comme la Russie, l’Algérie démontre une fois de plus qu’elle n’est pas contrainte par des alliances idéologiques ou des pressions extérieures. Cette capacité à naviguer entre grandes puissances tout en préservant ses intérêts nationaux est une leçon pour la région.

    Contrairement à notre voisin marocain, qui s’est enfermé dans un rôle de vassal docile de puissances étrangères, l’Algérie s’impose comme un acteur autonome et respecté. Le Maroc, avec ses choix de soumission aveugle, n’est qu’un outil manipulable dans des agendas géopolitiques dictés par d’autres. À l’inverse, l’Algérie, fidèle à ses principes révolutionnaires, refuse d’être un simple pion sur l’échiquier international et œuvre pour un équilibre stratégique fondé sur le respect mutuel et la coopération.

    L’ouverture de dialogues francs avec les États-Unis, en parallèle de nos relations historiques avec la Russie, ouvre des perspectives intéressantes. Il est impératif que nous utilisions cette position pour renforcer davantage notre influence régionale et internationale. L’un des axes prioritaires devrait être de marginaliser l’ancienne puissance coloniale, la France, dont le rôle en Afrique est devenu obsolète et anachronique. Paris, désormais totalement soumis aux diktats de Washington, a perdu son autonomie stratégique et ne peut plus prétendre à une quelconque autorité morale ou politique dans notre région. À quoi bon dialoguer avec un exécutant quand nous pouvons discuter directement avec le décideur ?

    L’Algérie, avec sa stature croissante, est en mesure d’œuvrer pour une nouvelle architecture régionale et internationale, où les acteurs africains, asiatiques et sud-américains pourront s’émanciper de l’héritage colonial et des dépendances néocoloniales. Nos relations positives avec les États-Unis devraient servir de levier pour promouvoir une approche multilatérale dans laquelle la France n’aura plus qu’un rôle marginal, si tant est qu’elle en ait encore un.

    En définitive, la posture algérienne montre que la souveraineté n’est pas un vain mot, mais une stratégie gagnante. En continuant sur cette voie, l’Algérie confirme son rôle de pilier incontournable dans la construction d’un monde multipolaire, où les nations ne sont pas soumises à des tutelles mais agissent en partenaires égaux.

    God Bless 🇩🇿 Algeria
    22 janvier 2025 - 18 h 19 min

    Land of the Free in Africa

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