Pourquoi le wali de Mostaganem n’a pas coupé l’herbe sous les pieds d’Aliot ?
Par Nabil D. – Le wali de Mostaganem a réagi à l’annulation du jumelage entre Perpignan et ce chef-lieu de l’Ouest du pays par le maire d’extrême-droite, Louis Aliot, en affirmant que cette association «n’honore pas» la wilaya aux destinées de laquelle il préside. Pourquoi, alors, le wali n’a-t-il pas coupé l’herbe sous les pieds de l’élu du Rassemblement national, particulièrement hostile à l’Algérie ?
Combien de villes françaises tombées entre les mains des extrémistes islamophobes et racistes sont-elles encore liées avec des villes algériennes ? D’aucuns estiment que l’Algérie doit mettre fin à toute relation avec toute ville qui serait dirigée par le Rassemblement national, Les Républicains et Renaissance – anciennement En Marche, désormais à l’arrêt –, les trois partis qui mènent une campagne enragée contre l’Algérie et qui polluent les relations entre Alger et Paris, empêchant tout progrès dans ces rapports sabotés par ceux que l’ancien ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, avait qualifiés de «lobbies qui travaillent contre une entente cordiale entre l’Algérie et la France». «C’est une action qui consiste à contrecarrer tout effort de développement entre les deux pays», avait-il expliqué dans un entretien à Canal Algérie.
«L’Algérie dérange énormément car elle n’a jamais dévié de ses positions, elle est restée fidèle à ses principes contenus dans la Déclaration du 1er Novembre 1954. Nous avons nos principes et nous les réaffirmons devant toutes les instances internationales, nous ne le disons pas uniquement à la France», avait-il souligné.
Les deux principaux responsables du parti extrémiste auquel appartient le maire de Perpignan, Marine Le Pen et Jordan Bardella, multiplient les déclarations insultantes envers l’Algérie et les appels à des «sanctions sévères» contre notre pays, dans un discours creux destiné à la consommation locale.
Le Rassemblement national fait de l’Algérie son carburant électoral, dans la perspective des prochaines échéances, notamment la présidentielle de 2027, durant laquelle Marine Le Pen compte occuper le palais de l’Elysée qu’elle lorgne depuis les derniers scores qui ont propulsé l’extrême-droite sur le devant de la scène politique française, jusqu’à lui assurer le deuxième place au Parlement en termes de nombre de députés, après la gauche victorieuse, conduite par Jean-Luc Mélenchon.
Le Rassemblement national est, de façon indirecte, aux commandes en France, après que le président Emmanuel Macron, vaincu aux deux tours des dernières législatives, eut conclu un deal secret avec Marine Le Pen pour passer outre les résultats des élections et nommer un Premier ministre et un gouvernement issus de ce mariage en apparence contrenature, jugé immoral et illégal par la majorité des Français qui ont voté contre le parti au pouvoir et son nouvel allié de l’extrême-droite.
Parmi les points sur lesquels Macron et Le Pen se sont mis d’accord, la campagne anti-algérienne, entamée par l’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, à laquelle se sont joints les membres des deux camps, hier amants cachés, aujourd’hui ouvertement unis par les liens sacrés de leur sale guerre déclarée à l’Algérie pour avoir remis à sa juste place la poignée de pantins parachutés par l’oligarchie à la tête de ce pays européen à la dérive.
N. D.
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