Des spécialistes confirment le chiffre de 9 000 mercenaires révélé par Meziane
Par Kahina Bencheikh El-Hocine – Les déclarations du ministre de la Communication, Mohamed Meziane, lors de son intervention à la conférence organisée à la faculté des sciences de l’information et de la communication Alger 3, le mardi 11 février, ont provoqué de nombreuses réactions sur la Toile. Sa déclaration sur le nombre de journalistes étrangers mobilisés à travers le monde pour nuire à l’image de l’Algérie, au nombre de 9 000, a-t-il noté, ont donné lieu à des interrogations sur la méthode par laquelle ce docteur en communication est parvenu à ce chiffre faramineux.
Le ministre de la Communication a décrit la campagne médiatique française enragée contre l’Algérie, notamment depuis l’incarcération de Boualem Sansal. Mohamed Meziane a appelé les choses par leurs noms. La guerre de désinformation que subit l’Algérie, à travers des médias étrangers stipendiés, européens, israéliens et arabes, est menée par un lobby hostile à notre pays. Le Makhzen, quant à lui, recrute des milliers de journalistes mercenaires de différentes nationalités, rémunérés pour répandre des informations fallacieuses aux fins de contrer les efforts diplomatiques inlassables de l’Algérie qui enregistre victoire sur victoire sur la scène internationale, depuis qu’elle occupe un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.
«Il suffit de faire un tour sur le célèbre moteur de recherche Google pour s’apercevoir que les articles négatifs concernant l’Algérie proviennent dans leur écrasante majorité de médias marocains», ont indiqué à Algeriepatriotique des experts des technologies de l’information et de la communication (TIC). «Les algorithmes, loin d’être neutres, expliquent-ils, l’internaute est dès lors confronté aux mêmes contenus qui sont souvent défavorables à l’Algérie.» «Ce qu’il faut savoir également, c’est que les articles des journalistes algériens qui dénoncent les médias mensongers, la politique génocidaire israélienne, le paternalisme européen, la propagande marocaine, etc., ne sont pas indexés par Google, ce qui fait qu’ils n’ont aucune chance de paraître sur la première page de recherche», font remarquer ces spécialistes.
Interrogés sur la possibilité de recenser l’ensemble de ces journalistes qui mènent cette guerre de quatrième génération contre notre pays, nos sources estiment que le chiffre de 9 000 annoncé par le ministre «est non seulement possible, mais il est même en deçà de la réalité». Se référant à une étude récente, nos sources relèvent que sur 2 500 000 journalistes exerçant à travers le monde, la France en compte 37 000, parmi eux, 2 700 à 3 000 travaillent à l’AFP, partie prenante à part entière dans cette guerre déclarée à l’Algérie. Parmi ces 37 000 journalistes français, 57% font partie de la presse écrite, 9,7% travaillent à la radio et le reste représente l’audiovisuel, apprend-on, encore.
Nos sources ont procédé à un calcul simple pour obtenir le nombre approximatif de journalistes inféodés à l’extrême-droite. Pour ce faire, elles se sont référées à la répartition des sièges au Parlement français. «Avec 32,6% de députés représentant l’extrême-droite au sein de l’Assemblée française, le Rassemblement national avec 24,8% et Les Républicains 7,8%, 12 000 journalistes appartiennent donc à cette obédience extrémiste», ont appuyé nos sources.
S’agissant du Maroc, selon les données disponibles pour l’année 2021, ce pays comptait 3 150 journalistes détenteurs de la carte de presse professionnelle. Parmi eux, 1 360 travaillent dans la presse électronique, 1 043 dans le secteur audiovisuel, 618 dans la presse écrite, 58 dans les agences de presse et 33 dans des sociétés de production. Soit 3 150 journalistes mobilisés nuit et jour pour dénigrer l’Algérie.
On découvre ainsi que la campagne ayant visé le ministre de la Communication suite à la révélation du nombre effarant de journalistes mercenaires payés pour participer à un bashing anti-algérien organisé, est elle-même le fait des mêmes cercles hostiles pour tenter de brouiller les pistes en discréditant celui qui les a dévoilés au grand jour. Or, comme l’attestent les experts que nous avons consultés, le chiffre dépasse allègrement les 9 000, si on y ajoute les différents autres intervenants sur les réseaux sociaux, infestés de moucherons électroniques, de nostalgiques de l’Algérie française, ou encore d’activistes au sein d’organisations subversives, comme Rachad et le MAK.
K. B. -H.
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