Graves révélations sur les attentats terroristes de Casablanca et Marrakech
Par Kamel M. – La découverte par les services de sécurité espagnols d’un tunnel partant du Maroc vers l’enclave de Ceuta et servant à transporter le drogue jusqu’en Espagne et vers les autres pays d’Europe a été liée à d’autres affaires encore plus graves impliquant directement le Makhzen, aussi bien dans le narcotrafic que dans le terrorisme.
Selon de nombreuses sources, le numéro deux de la DST marocaine qui s’est enfui en Espagne aurait fait de nombreuses révélations fracassantes qui risquent d’éclabousser le Makhzen si elles étaient dévoilées au grand jour par Madrid ou par les médias espagnols. Elles pointent le régime de Rabat, qui est derrière la production et l’exportation du kif et indiquent que les services secrets de Mohammed VI agissent en véritable mafia, gérant le trafic de la production à la commercialisation, en passant par la sécurisation du circuit du début jusqu’à la fin.
Plus grave, selon d’autres sources informées, relayées par le journaliste marocain Ali Lmrabet et des influenceurs marocains établis à l’étranger, les attentats de Casablanca en 2004 et de Marrakech en 2011 ont été commandités et exécutés par la DST. Les bombes ont été actionnées à distance et il ne s’agissait donc pas d’attentats kamikazes comme l’ont rapporté les médias du Makhzen. Il est très probable que ces actions aient été fomentées avec la complicité de la DGSE française, puisque le patron de la sécurité intérieure marocaine, Abdellatif Hammouchi, a été décoré par la France pour sa fidèle collaboration avec la puissance coloniale qui continue de diriger le Maroc par procuration.
La désertion du haut responsable des services secrets marocains a semé un vent de panique à Rabat. Le Makhzen est, en effet, conscient que cette défection offre l’occasion aux services de renseignement espagnols de neutraliser leurs homologues marocains après le scandale Pegasus, ce logiciel d’espionnage qui a poussé le Premier ministre Pedro Sanchez à céder au chantage marocain, en déclarant de façon subite, sans en référer ni à son gouvernement ni au Parlement, soutenir la marocanité du Sahara Occidental, dans un courrier qu’il avait voulu garder secret, mais que les services marocains ont fuité.
Ces observateurs n’ont pas manqué de faire le lien entre ce scandale qui risque d’éclater au grand jour et le simulacre d’opération antiterroriste menée récemment par les hommes de Hammouchi. Lesquels, en faisant montre d’une grande pauvreté imaginative et d’une exécution inhabile, ont fait capoter la mise en scène grotesque par les responsables sécuritaires marocains et leurs parrains français. En effet, ces sources marocaines ont constaté un grand nombre d’aberrations, dont l’équipement des agents de matériel de vision nocturne en plein jour, l’arrestation feinte d’un prétendu suspect dont les mains n’étaient même pas menottées et qui portait un pantalon de la police marocaine, et la supposée découverte d’un émetteur-récepteur radio mobile de type talkie-walkie chez un seul membre du soi-disant groupe démantelé, en se demandant ironiquement si ce dernier comptait se parler à lui-même.
K. M.
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