Lamentable échec du Makhzen à inciter ses sujets à bouder la datte algérienne
Par Nabil D. – Les Marocains se ruent sur la très prisée datte algérienne à l’approche du mois sacré de Ramadhan. En dépit de toutes les tentatives des services secrets marocains, à travers les outils de propagande, les moucherons électroniques et même les prédicateurs corrompus, de les en dissuader, les consommateurs marocains disent préférer de loin ce fruit originaire d’Algérie à celui importé d’autres pays arabes et d’Israël, ou produit localement.
D’immenses quantités de dattes algériennes inondent les marchés marocains, de l’est du royaume notamment. Les commerçants affirment que les clients se déplacent des régions les plus lointaines vers Oujda et Nador pour pouvoir avoir Deglet Nour sur leur table à la rupture du jeune, sans quoi le Ramadhan n’aurait aucun goût, assurent-ils.
Les commerçants exhibent fièrement les régimes de dattes algériennes dorées, translucides et mielleuses, soit en régime, soit dans leur emballage rehaussé de la carte géographique et du drapeau tricolore algériens, en confirmant que la demande ne cesse d’augmenter et en précisant que les importateurs se rendent spécialement en Tunisie et en Egypte pour réclamer à leurs fournisseurs sur place de leur vendre la datte algérienne en priorité, car de meilleure qualité et cédée à des prix défiant toute concurrence.
Aux côtés de Deglet Nour, les Marocains boudent littéralement les dattes produites aux Emirats arabes unis et la préfèrent à sa concurrente tunisienne, car, estiment-ils, cette dernière est rapidement périssable et moins goûteuse. Les commerçants marocains ont multiplié les annonces et les interventions sur les réseaux sociaux, voire les apparitions sur des médias locaux alternatifs, pour riposter à la campagne lancée par le Makhzen pour tenter d’inciter les sujets de Mohammed VI à boycotter la datte algérienne, en propageant des rumeurs fallacieuses sur une prétendue dangerosité due à la présence d’insecticides.
Mais les Marocains ne sont pas tombés dans le panneau et la demande n’a jamais été aussi forte, s’accordent à dire tous les commerçant marocains spécialisés dans la revente de ce produit, qui expliquent que la datte marocaine n’est pas très prisée en raison de sa mauvaise qualité et de son prix exorbitant. «La datte produite à Tolga est sans conteste la meilleure au monde, suivie des dattes importées d’Irak et d’Israël», assurent ces spécialistes de ce fruit oblong très énergétique. Ils rappellent, pour étayer leur argument, que l’Algérie compte 20 millions de dattiers, dont quatre millions dans la seule wilaya de Biskra.
N. D.
Ndlr : Certains lecteurs semblent ne pas avoir bien lu l’article et se demandent par quelle voie ces dattes algériennes entrent au Maroc. Les commerçants marocains l’ont indiqué et c’est clairement écrit : elles sont réexportées à partir d’Egypte et de Tunisie par les négociants égyptiens et tunisiens.
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