Mosquée incendiée à Jargeau : Zekri dénonce le silence complice des autorités et des médias
Une nouvelle mosquée vient d’être incendiée en France, sans que ni les médias ni les responsables politiques n’aient dénoncé cet acte abject qui a visé un lieu de culte musulman. «Jusqu’à ce moment, aucune réaction politique sur un acte très grave. Les médias sont complètement silencieux. C’est inadmissible», s’est indigné le président de l’Observatoire français de lutte contre l’islamophobie.
Abdallah Zekri a dénoncé, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, «la multiplication des actes vils et odieux» et a «condamné avec force» les derniers tags antimusulmans inscrits sur les murs de lieux de culte et particulièrement ceux retrouvés le 7 février dernier sur les murs de la mosquée franco-turque de Jargeau, près d’Orléans, puis l’incendie criminel qui a ciblé cette même mosquée, ce mardi 25 février.
«Nous avons appris la commission de cet acte avec une grande tristesse et une vive émotion», a déploré le vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM). «Cet acte criminel dirigé contre un lieu de culte est également une atteinte aux valeurs fondamentales de la République, dont la devise est liberté, égalité, fraternité», a-t-il fait remarquer.
«Malheureusement, avec tous ces événements, nous assistons à un déferlement décomplexé de la haine des musulmans, qui s’exprime sur les réseaux sociaux et dans des médias de grande audience», s’est révolté Abdallah Zekri.
«Outre les délinquants récidivistes, auteurs habituels de déclarations antimusulmanes sur les chaînes de télévision et déjà condamnés à plusieurs reprises, tout cela se déroule dans un silence médiatique complet», a-t-il regretté.
«Ces attaques interviennent dans une conjoncture réactionnaire où les surenchères xénophobes et islamophobes sont de mise», a encore fait constater le recteur de la mosquée de la Paix, à Nîmes.
«En ces moments difficiles, notre soutien va aux musulmans de Jargeau, que nous assurons de notre solidarité», a conclu Abdallah Zekri, en indiquant que l’observatoire qu’il préside se constituera partie civile aux côtés des responsables de la mosquée.
M. K.
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