Rassemblement de Congolais à Paris : «Cette guerre nous a été importée par la France !»
Plusieurs centaines de personnes issues de la diaspora congolaise ont manifesté, place de la Nation à Paris, contre la situation dramatique que vit l’est de la RDC, précisément la région du Kivu qui est en proie à un conflit armé entre l’armée congolaise et le groupe terroriste le M23, soutenu par le Rwanda.
Lors de ce rassemblement du mercredi 26 février, la communauté congolaise a dénoncé «le manque de soutien international face aux dernières avancées du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda et accusé de terribles exactions sur les populations locales».
Les manifestants ont signalé des «atrocités, y compris des massacres d’enfants et des violences faites aux femmes». Ils réclament une réaction forte de la communauté internationale face à cette crise qui dure depuis une trentaine d’années, accusant par la même le président rwandais Paul Kagame «d’entretenir ce conflit pour s’emparer des ressources minières de son voisin congolais».
Les origines du conflit remontent aux années 1990, quand la France étant l’alliée du gouvernement d’Abi Arimana au moment du génocide au Rwanda.
«Nous manifestons parce que depuis 1994, lorsque le génocide des Rwandais a eu lieu, la France, qui était à l’époque alliée du gouvernement d’Abi Arimana, avait choisi d’accompagner les militaires de cet ancien régime dans leur fuite. Et où est-ce qu’elle les a ramenés ? C’était chez nous à Bukavu, notamment à Goma dans le cas de Mugunga, mais aussi dans mon village natal de Kacha. Et ces gens, ils étaient avec leurs armes et munitions, et certains d’entre eux avaient fini de commettre un génocide au Rwanda. Et du coup, cette guerre nous a été importée par la France et c’est pour ça que nous considérons que la France est en partie cobelligérante et qu’elle doit nous aider à trouver une solution parce que son opération turquoise avait foiré alors qu’elle devait dans une certaine mesure encadrer ces gens-là, les désarmer et les mettre dans un camp comme tous les réfugiés. Mais elle les a laissés entrer dans notre pays avec leurs armes», ont indiqué des manifestants au micro de RT France, précisant qu’aujourd’hui «c’est le motif qu’utilise le régime de Kagame prétendant que ces soldats viennent pour traquer les anciens génocidaires, comme ils les appellent, et qui menaçaient son régime. Ça fait 30 ans que ça dure et ces gens ont été massacrés par Kagame dès l’entrée de son armée en 1996 lorsqu’il accompagnait Laurent Désiré et Kabila au pouvoir».
R. I.
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