Verdict du TAS dans l’affaire USM Alger-RS Berkane : victoire géopolitique, défaite sportive

John Coates
John Coates, président du TAS. D. R.

Faut-il se réjouir du verdict du Tribunal arbitral du sport (TAS) qui vient de donner raison à la Fédération algérienne de football (FAF) en admettant que «l’image d’une carte territoriale du Maroc, intégrant le Sahara Occidental, sur les maillots litigieux [du RS Berkane, ndlr] véhicule un message, une manifestation ou une propagande à caractère politique, étant donné que cette carte représente l’affirmation d’une souveraineté territoriale qui demeure à ce jour contestée et encore non résolue sur le plan international» ? Sur le plan politique, oui.

Cette décision annihile toute velléité de la part du Makhzen qui ne pourra plus se servir de ce subterfuge pour provoquer l’Algérie lors des prochaines rencontres qui pourraient voir la Renaissance sportive de Berkane affronter soit l’USM Alger, soit le CS Constantine en Coupe de la CAF.

Mais, dans le même temps, le recours déposé par la FAF – celui de l’USMA a été rejeté – auprès de cette instance judiciaire sportive basée à Lausanne, en Suisse, n’a pas permis de remettre en cause le résultat du match boycotté par le club algérois, puisqu’il est clairement indiqué, dans le communiqué du TAS, que «la présente décision n’a aucun effet sur les résultats de la Coupe de la Confédération de la CAF 2023/24». L’USM Alger a donc été privée d’une probable victoire sur le terrain, qui aurait pu lui faire atteindre la finale et, sans doute, obtenir le sacre africain face au Zamalek égyptien.

De même, si la RS Berkane avait remporté le titre, celui-ci ne lui aurait pas été retiré, si l’on suit le raisonnement des juges du TAS.

N. D.

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