Quand les aïeux de Retailleau considéraient l’Algérien assimilable à la nation française

Bruno Retailleau
Bruno Retailleau. D. R.

Une contribution de Khider Mesloub – Ce sont les mêmes énergumènes appartenant à la même obédience politique nationaliste française qui, hier, se battaient contre les Algériens pour les maintenir dans le giron de la France, en dépit de leurs particularismes culturels et religieux radicalement différents, qui, aujourd’hui, proclament leur inassimilation foncière à la société française du fait de leurs supposés mœurs «étranges et étrangères».

En effet, paradoxalement, c’est cette même France qui avait mobilisé 2 millions de soldats pour entraver par la force armée 10 millions d’Algériens de prendre leur indépendance, qui les déclare aujourd’hui indésirables, car impossible de les intégrer dans la République française du fait de leur culture dissemblable et de leur religion musulmane, incompatibles avec la société gauloise.

132 ans durant, les Français ont livré une guerre exterminatrice pour contraindre les Algériens à vivre au sein de la France. La France ne voyait aucun inconvénient ni contradiction d’imposer au peuple algérien le «vivre ensemble» avec le peuple français. Mieux, la France enseignait le plus naturellement du monde aux écoliers algériens «Nos ancêtres les Gaulois».

Tous les Français plaidaient la cause de l’Algérie française, estimant que les Algériens, en dépit de leurs particularismes ethniques, linguistiques, culturels et religieux distincts, faisaient partie intégrante du socle commun national français.

De Paris à Tamanrasset, en passant par Marseille et Alger, pour les Français, les habitants de ces villes ne formaient qu’«un seul et unique peuple».

Malgré les protestations des Algériens qui réclamaient leur droit à l’autodétermination, leur aspiration de s’émanciper du joug colonial de la France, les Français leur déniaient cette perspective d’indépendance au nom du maintien de «l’unité nationale». C’est-à-dire qu’ils considéraient les Algériens, en dépit de leurs «particularismes», comme des «citoyens français».

Aujourd’hui, les mêmes Français, notamment Bruno Retailleau, déclarent en résumé : «Nous ne voulons pas vivre avec les Algériens qui arrivent en France car ils gangrènent l’intégrité et l’intégralité de notre société française. Nous ne voulons pas de ce vivre ensemble avec les Algériens car nous voulons permettre à nos enfants de vivre seulement avec leurs semblables, les Blancs, ceux qui partagent nos valeurs ancestrales européennes et chrétiennes.»

Curieusement, hier, à une époque où l’Algérien était pourtant pétri encore d’archaïsmes, le Français le considérait, certes, tardivement (à partir seulement des années 1940-1950) comme assimilable à la nation et la culture françaises. Donc digne d’être élevé au rang de citoyen français, quoique d’ethnie arabe ou berbère et de religion musulmane. Aujourd’hui, à notre ère où les Algériens sont majoritairement diplômés, éduqués et ancrés dans la modernité, ils sont devenus, aux yeux de ces mêmes Français, inassimilables. Vecteurs de conflits culturels.

En effet, le Français d’origine algérienne ou l’immigré algérien a beau partager 99% de son mode de vie avec son compatriote ou concitoyen «de souche», notamment par l’exercice du même métier, la possession de la même instruction éducative, la même formation professionnelle, le même cursus universitaire, le même diplôme, la même habitation, l’usage du même transport individuel et commun, les mêmes habits, les mêmes goûts musicaux et cinématographiques, la même passion pour la littérature française, pour le sport, l’opinion publique française conditionnée par les médias inféodés aux puissants et par les classe politique raciste considère l’Algérien comme inassimilable

Les Algériens, hier combattus par la France pour les maintenir de force dans l’espace national et culturel français, sont considérés aujourd’hui comme des envahisseurs qui menacent l’identité française, la sécurité du pays.

Hier, 10 millions d’Algériens – qui seraient aujourd’hui au moins au nombre de 40 millions de «Français musulmans» – du fait de leur forte natalité, qui plus est circulant librement entre les deux rives de la Méditerranée –, demeurés au sein de la France, ne constituaient aucune menace pour la culture française, ni un danger pour la survie de l’identité de la France. Aujourd’hui, à entendre la majorité des Français de «souche», notamment les partisans de Bruno Retailleau, ces mêmes Algériens menaceraient la culture française. L’identité gauloise. La nation française.

Comment expliquer cette posture à géométrie variable des Français à l’égard des Algériens, sinon par la mentalité française empreinte d’imposture et d’hypocrisie ?

K. M.

Comment (14)

    Amel
    2 mars 2025 - 21 h 47 min

    La France est une nation bâtarde ,il suffit de se promener dans la rue où monter dans un bus ou train ,on ne voit presque plus de français de souche ! La France appartient aux étrangers qu’on le veuille ou pas! Il faudra accepter que la France d’aujourd’hui n’est plus celle d’antan ,composée de différentes races ! C’est trop tard pour faire marche arrière ! Au lieu de diviser ou de semer la zizanie , Monsieur Retailleau ferait mieux de trouver un terrain d’entente avec l’Algérie afin que tous les français puissent vivre en paix car attaqué ou s’acharner sur l’Algérie ,c’est être contre toutes les nations du monde !

    Brahms
    2 mars 2025 - 18 h 20 min

    Tensions avec l’Algérie : Retailleau prévient qu’Alger « s’expose à une riposte » s’il « ne respecte pas ses engagements ».

    Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau soutient une nouvelle fois ce dimanche 2 mars vouloir « assumer un rapport de force » entre Paris et Alger, alors que les deux pays connaissent des tensions notamment sur les questions migratoires.

    Le bras de fer continue. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a une nouvelle fois fait preuve de fermeté en évoquant les tensions qui agitent Alger et Paris sur les questions migratoires et notamment marquées par la détention en Algérie de l’écrivain binational Boualem Sansal qualifiée « d’arbitraire » par la France.

    « (Si) Alger ne respecte pas ses engagements, en multipliant les provocations, alors l’Algérie s’exposera à une riposte de notre part », menace le ministre dans les colonnes du Figaro ce dimanche 2 mars.

    Bruno Retailleau évoque ici le sujet migratoire qui empoisonne les relations entre les deux pays, alors qu’Alger a refusé de reprendre l’un de ses ressortissants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, avant qu’il ne tue un homme et en blesse sept autres dans une attaque au couteau samedi à Mulhouse.

    « Au pouvoir algérien de faire son choix ».

    Une nouvelle fois, le ministre dit « plaider pour que la France assume un rapport de force », arguant que « désormais, cette fermeté n’est plus seulement la mienne, mais celle du Premier ministre et donc du gouvernement ».

    Lundi 24 février, Bruno Retailleau avait clamé ne « pas admettre que la France soit humiliée » sur la question algérienne. « Qui en France peut soutenir que la dureté n’est pas du côté du régime algérien? », s’était-il interrogé.

    Poursuivant dans le même sens, le ministre soutient ce dimanche que « du côté algérien, l’agressivité n’a cessé de monter en puissance ».

    « C’est au pouvoir algérien de faire son choix désormais », affirme-t-il, appelant Alger à « revenir au droit, c’est-à-dire à une juste réciprocité, en reprenant ses ressortissants qui n’ont rien à faire en France ».

    Les accords de 1968 remis en cause ?

    Évoquant des « avantages exorbitants », Bruno Retailleau menace encore une fois de revenir sur les accords de 1968 qui donnent un statut particulier aux Algériens en France, ex puissance coloniale, en matière de circulation, de séjour et d’emploi.

    « Plus rien ne justifie ces privilèges aujourd’hui », estime le ministre.

    « Il faut que l’Algérie accepte de reprendre ses ressortissants qui sont en situation irrégulière. Les Français nous demandent de reprendre le contrôle de l’immigration », martèle encore le locataire de Beauvau.

    Emmanuel Macron avait tenté de calmer les tensions vendredi, lors d’une conférence de presse donnée
    à Porto, au Portugal. « On ne peut pas se parler par voie de presse, c’est ridicule, ça ne marche jamais comme cela », avait soutenu le chef de l’État, s’opposant aux « jeux politiques » et rejetant toute remise en cause des accords de 1968.

    Inquiétude concernant Boualem Sansal.

    Concernant l’écrivain Boualem Sansal, Bruno Retailleau assure au Figaro que « depuis plusieurs jours, son épouse n’a plus de nouvelles », se disant « extrêmement préoccupé ».

    La « détention arbitraire » en Algérie de l’écrivain franco algérien Boualem Sansal, ainsi que « sa situation de santé », « nous préoccupent beaucoup », avait assuré déjà Emmanuel Macron vendredi à propos du Franco-Algérien incarcéré depuis novembre.

    La crise que traversent la France et l’Algérie est l’une des plus graves depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962. Elle prend notamment racine dans la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en juillet 2024.

    Ce RETAYO veut libérer son écrivain qui mourra en prison. ADIEU.

    Brahms
    2 mars 2025 - 16 h 45 min

    Cet incompétent notoire voulait nous tordre le bras, lisez un peu :

    Alors qu’Emmanuel Macron, en déplacement au Portugal, avait appelé à l’apaisement entre Paris et Alger, repoussant les « jeux politiques » et qualifiant de « ridicules » les échanges par voie de presse, un nouveau regain de tension apparaît ce week-end. Le journal La Tribune publie une note secrète du ministère de l’Intérieur revendiquant la nécessité d’engager un rapport de force avec les autorités algériennes.

    La fuite intervient moins de 48h après les déclarations d’Emmanuel Macron, considérées comme un camouflet pour le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Dans cette note de trois pages, censée être hautement confidentielle, les services de l’Intérieur exposent la stratégie pour tordre le bras à Alger : restriction massive de visas, en priorité pour l’élite politique, économique et militaire du pays, contrôles renforcés des liaisons maritimes, convocation des consuls généraux algériens.

    Petit RETAYO, nous ne sommes plus en 1962, va prendre tes médicaments car vous êtes fou.

    Anonyme Utile
    2 mars 2025 - 14 h 17 min

    Le sieur retailleau a été surnommé, à juste titre, par un internaute français, ratatouille. Et la ratatouille est un plat indigeste. Au vu de son comportement hypertendu en permanence, ultra-raciste et son incompétence, comme le sont d’autres collègues à lui, dans l’actuel gouvernement d’extrême droite français, vassal du sionisme, comme le prouve la réalité.

    D’ailleurs le fait que le gouvernement français reconnaisse la marocanité du Sahara Occidental, en dépit du droit international et malgré l’opposition de l’ONU, de l’union européenne et de la quasi-totalité des pays du monde, prouve que l’actuel gouvernement français est d’essence sioniste, exactement comme la narco monarchie marocaine, notamment, dirigée par l’autre sioniste Azoulay, preuve à l’appui. Inutile de dire plus.

    Anonyme
    1 mars 2025 - 21 h 00 min

    Des escrocs hier comme aujourd’hui.

    Brahms
    1 mars 2025 - 14 h 33 min

    EN FRANCE, il y a 3000 points de DEAL qui rapporte entre 3 et 6 milliards d’€ (argent sale) de la drogue.

    La France a fait son choix préférant son BARON DE LA DROGUE du Maroc, le choyant car encore une fois, manipulation des sémites juifs qui sont en son système politique, lui vantant les mérites d’un Roi opérette qui va bientôt mourir et partir à tout jamais chez Belzébuth.

    Il verra la différence devant toutes les victimes tuées et droguées et qui attendent justice. Avant de partir, Le Cosmos, lui a donné une maladie pour commencer à souffrir dans sa chair prouvant que son corps est bourré d’inflammation, ça gonfle de partout, jusqu’à ce que tout se dérègle.

    La sentence définitive va bientôt arrivée.

    Fightlee
    1 mars 2025 - 14 h 01 min

    Quand les cons voleront Bi-taillau tu seras chef d’escadrille, tes ancêtres les gaulois, laisse rire crétin, clovis était texan, charles le grand était Londonien, retourne à l’école bourricot, pas celle de jules ferry bougredane!
    La vraie école, celle de Dicentim le petit franc salien

    Abou Stroff
    1 mars 2025 - 13 h 36 min

    « Comment expliquer cette posture à géométrie variable des Français à l’égard des Algériens, sinon par la mentalité française empreinte d’imposture et d’hypocrisie ? » s’interroge K. M..

    contrairement à K. M., je ne pense pas que les « français » eurent une posture à géométrie variable à l’égard des algériens.

    en effet, les colonialistes français considéraient, dans le même mouvement, l’Algérie comme une colonie de peuplement à …………………. peupler par des hurluberlus de « souche » européenne et les algériens, dans leur grande majorité, comme des sous-hommes qui ne méritaient aucune considération.

    malheureusement pour les colonialistes français, et heureusement pour les algériens de « souche », ces derniers, malgré la misère dans laquelle ils vécurent sous le joug du colonialisme, n’ont jamais sombré dans le désespoir et n’ont jamais cessé de faire ………………………….. crac crac, pour engendrer une descendance en progression exponentielle dont les colonialistes français ne pouvait qu’observer la multiplication.

    moralité de l’histoire: je pense que les algériens se sont débarrassés du colonialisme, en partie, parce que, vu leur nombre en progression constante, les colonialistes, quoi qu’ils fassent, auraient été submergés par …………………… la marée humaine engendrée par la multiplication effrénée des algériens ………….de « souche ».
    ce constat permet d’expliquer pourquoi De Gaulle comprit, qu’il valait mieux accepter l’indépendance de l’Algérie, plutôt que de gérer une population algérienne de souche majoritaire et totalement ……………..ingérable.

    wa el fahem yefhem.

    PS: quant à la sentence attribuée à retailleau: «Nous ne voulons pas vivre avec les Algériens qui arrivent en France car ils gangrènent l’intégrité et l’intégralité de notre société française. Nous ne voulons pas de ce vivre ensemble avec les Algériens car nous voulons permettre à nos enfants de vivre seulement avec leurs semblables, les Blancs, ceux qui partagent nos valeurs ancestrales européennes et chrétiennes», je pense qu’il suffit de remplacer dans la phrase de retailleau, « Algériens » par « islamistes » ou par …………………. « musulmans qui veulent imposer leurs valeurs archaïques et hors temps à la société française » pour que la dite sentence soit tout à fait juste, justifiée et tout à fait appropriée au contexte français du moment.

      DJAZAYRI
      1 mars 2025 - 17 h 24 min

      C’est quoi encore votre new provocation avec vos mots ASSASSINS les ALGÉRIENS de « souche » que vous dites.
      On ne comprend pas (…)
      EN ALG IL N’Y A QU’UNE SEULE CATÉGORIE D’ALGÉRIENS : LES ALGÉRIENS TOUT COURT QUI FORMENT ….. LE PEUPLE ALGÉRIEN !!!

      Anonyme
      3 mars 2025 - 12 h 47 min

      M. Abou Stroff, Vous avez compris le problème qui concerne certains frankaoui. Le rejet de l’Algérien n’est pas sa nationalité, mais la manière dont certains algériens appréhendent le mode de vie des frankaoui.
      Maintes personnes d’origine algériennes sont intégrées dans la société française. En participant pleinement à son fonctionnement, elles sont conscientes de leur valeur tout comme leurs concitoyens.

      Votre remarque sur les populations purement algériennes en rapport à la population d’origine européenne en 1954 est exacte. Et bien avant De gaulle, d’autres politiques avaient relevé ce fait en faisant valoir la difficulté d’amener une population opprimée par le système colonial et à 99% analphabète à faire partie de la nation française. L’option de l’indépendance était la seule valable.

    Chaoui
    1 mars 2025 - 13 h 10 min

    Y’a si Khider Mesloub :

    Belle et juste interrogation.

    Tu aurais dû seulement ajouter que les français aimaient tellement l’Algérie mais sans les…Algériens.

    Leur vœu et plan (qui avait reçu un début d’exécution) était de faire de l’Algérie un endroit exclusivement européen et chrétien, c’est pourquoi ils ont massacré par millions les Algériens, chassé ceux qui fuyaient leur terreur dans le désert pour qu’ils s’y éteignent…, et conservés vivants dans les villes, bourgs, hameaux et douars les Algériens qui leur serviraient de mules et d’hommes corvéables à merci…

    Brahms
    1 mars 2025 - 13 h 03 min

    Le Français à la base n’est pas raciste mais c’est le sémite juif qui sème la zizanie au sein de la société pour toujours avoir les avantages, le sémite juif veut toujours passer le 1er donc il dénigrera toujours l’autre.

    Le sémite juif c’est que de la manipulation mentale, la plupart sont d’ailleurs tarés :

    – Volodymyr Zélensky a fait 1 million de morts et des milliards d’€ de dettes,
    – Nicolas Sarkozy + BHL ont fait 250 000 morts en Libye avec un pays à l’arrêt depuis 2011,
    – Benjamin Netanyaou a fait 300 000 morts en Palestine sans oublier des dégâts matériels pour plus de 300 milliards de dollars.

    En Allemagne, ils n’en voulaient plus des sémites juifs car ils manipulaient les citoyens, ruinaient le pays avec leur complot machiavélique, regardez l’exemple du Colonel Kadhaffi qui était invité en France sous une tente bédouine pour finir dans un cercueil, c’est incroyable et ça passe comme une lettre à La Poste.

    Enfin, Mr Donald TRUMP a bien secoué Volodymyr Zélensky, il lui a dit ça suffit la manipulation.

    C’est cela le sémite juif (champion de la manipulation) pour ensuite, se poser en victime.

    Note
    1 mars 2025 - 12 h 21 min

    Le Français ne connaîssent ni l’Algerie ni les Algériens ,

    La France refusera toujours d’assimiler ou d’intégrer des personnes d’ascendance Algérienne qui gardent ou revendiquent des Attaches Familiales , Culturelles ou Cultuelles avec l’Algerie
    .

    Anonyme
    1 mars 2025 - 11 h 08 min

    retayo: phénomène venu d’une planète de faschistes, personnage dangereux pour son propre pays .

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