Dérapages des programmes de télévision : Meziane appelle à préserver l’authenticité et à bannir la violence
Le ministre de la Communication a insisté, ce jeudi à Alger, sur la nécessité pour les médias nationaux de veiller, à travers les programmes diffusés durant le mois de Ramadhan, à préserver l’authenticité du peuple algérien, reflet de son enracinement identitaire, et de bannir toute forme de violence.
Lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, Mohamed Meziane a exhorté les médias à «proposer un produit national de qualité durant le mois de Ramadhan, vu son rôle dans la mise en lumière des valeurs nationales et la promotion de l’identité culturelle nationale».
Après avoir évoqué certains aspects qui ont suscité l’indignation de l’opinion publique dans des programmes diffusés au début du mois de Ramadhan, le ministre de la Communication a réaffirmé «la nécessité de faire preuve de professionnalisme, de respecter les pratiques professionnelles et de se conformer aux textes juridiques régissant ce domaine».
Il a rappelé, à ce propos, les règles juridiques auxquelles les médias sont tenus, notamment la loi relative à l’information, qui dispose dans son article 3 que l’information est une activité librement exercée «dans le respect de la référence religieuse nationale, de l’identité nationale et des constantes de la nation». «Les médias nationaux sont tenus de respecter la loi et de ne pas porter atteinte à l’identité nationale», a-t-il dit, soulignant que le ministère, qui y attache la plus grande importance, veille à le rappeler lors de rencontres périodiques avec les directeurs d’établissements médiatiques. Il a, par ailleurs, salué «le niveau de conscience du citoyen algérien et son attachement à ses valeurs qu’il défend sur les réseaux sociaux».
En réponse à une question sur les mécanismes garantissant la diffusion des chaînes de télévision algériennes dans des régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, Meziane a affirmé que «l’Etat a adopté la stratégie de la diffusion par satellite, afin de créer une passerelle de communication entre la communauté algérienne à l’étranger et la mère patrie». Il a souligné, à ce propos, l’importance de la diffusion en direct, en tant que «moyen efficace pour diffuser les positions de l’Algérie à l’échelle internationale».
Evoquant les cyberattaques récurrentes contre l’Algérie, conséquence de «l’attachement de notre pays à ses positions de principe et à la poursuite de son projet de renaissance global», le ministre a mis en avant les efforts de l’Etat pour contrer ces tentatives reposant sur la diffusion d’informations fallacieuses et trompeuses sur l’Algérie. «Conscient de la gravité de ces attaques qui propagent de fausses informations contre l’Algérie, l’Etat met en œuvre les mécanismes de protection et de riposte proactive nécessaires, en s’appuyant sur le Centre de cybersécurité», a-t-il soutenu.
Dans ce contexte, poursuit le ministre, le secteur de la communication contribue à la lutte contre cette «sale guerre», à travers «l’élaboration d’un système juridique en phase avec les évolutions du monde numérique». Ce, en vue de «contrecarrer les tentatives d’intrusion» et de «protéger les sites électroniques nationaux», mais aussi par «l’adoption de mécanismes techniques visant à développer les médias nationaux de manière à leur permettre de faire face aux cyberattaques, en renforçant la sécurité numérique et en exploitant les technologies pour détecter tous faux contenus et protéger les données sensibles».
Dans cette optique, le ministre a mis l’accent sur l’importance de la formation dans ce domaine, à travers l’organisation d’ateliers dédiés à la détection et à la lutte contre les cyberattaques et de campagnes de sensibilisation.
R. N.