Nos meilleures armes
Par Mohamed El-Maadi – La situation actuelle entre l’Algérie et la France n’est pas une simple crise diplomatique passagère, mais le symptôme d’un mal profond qui couve depuis des décennies. Notre position sur le Sahara Occidental n’est qu’un prétexte utilisé par une France nostalgique de sa «grandeur» coloniale, cherchant désespérément à maintenir son influence déclinante sur notre continent.
Chaque Algérien, qu’il soit au pays ou parmi notre diaspora, doit comprendre l’enjeu crucial de ce moment historique.
L’Assemblée française, désormais teintée des couleurs bleu-blanc-rouge les plus réactionnaires, abrite des forces qui n’ont jamais digéré leur défaite en Algérie. Ces héritiers du colonialisme, tapis dans les couloirs du pouvoir, attendent leur heure pour assouvir leur revanche historique. Macron, otage de cette droite-extrême, sacrifie la raison d’Etat sur l’autel de sa survie politique.
L’Algérie dispose d’atouts considérables pour réagir aux provocations françaises. Notre position géostratégique, nos ressources naturelles et nos alliances internationales nous permettent de regarder la France droit dans les yeux. Les menaces à peine voilées de certains politiciens français ressemblent aux derniers rugissements d’un lion édenté.
La montée probable de l’extrême-droite en France dans les années à venir n’est pas une hypothèse à prendre à la légère. Nous devons nous préparer à une détérioration significative des relations, voire à des confrontations plus directes. L’armée française, dont les limites ont été exposées sur plusieurs théâtres d’opérations, n’est plus cette force invincible qu’elle prétend être
Notre capacité de riposte doit être sans équivoque. La possibilité d’accueillir des forces stratégiques étrangères, y compris nucléaires, sur notre sol n’est pas à écarter. Les puissances qui cherchent à contrer l’hégémonie occidentale ne manquent pas, et l’Algérie pourrait devenir un partenaire crucial dans ce nouvel équilibre mondial.
L’histoire nous enseigne que la faiblesse invite l’agression. Chaque Algérien doit comprendre que notre nif (orgueil) national n’est pas un concept abstrait, mais l’essence même de notre survie en tant que nation respectée. Les sourires diplomatiques d’aujourd’hui peuvent se transformer en grimaces hostiles demain, surtout si l’extrême-droite accède au pouvoir en France.
La dignité de notre peuple, le respect dû à nos martyrs, et l’avenir de nos enfants exigent une position ferme et inébranlable. La paix, oui, mais pas au prix de notre honneur. La coopération, certainement, mais dans le respect mutuel. Le dialogue, toujours, mais d’égal à égal.
Que chaque Algérien, où qu’il soit, se souvienne que notre pays s’est construit dans la résistance à l’oppression. Notre unité et notre détermination sont nos meilleures armes. La France doit comprendre que l’ère des diktats est révolue et que toute tentative d’intimidation ne fera que renforcer notre résolution.
L’Algérie n’est pas un pays comme les autres pour la France – nous sommes le symbole de sa plus grande défaite coloniale. Notre réussite est leur échec, notre fierté leur remords. Il est temps que chaque Algérien prenne conscience de cette réalité et agisse en conséquence. Notre dignité n’est pas négociable, notre souveraineté n’est pas à vendre et notre mémoire n’est pas à marchander.
M. E.-M.
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