Ce nouveau geste de Stéphane Romatet pour faire baisser la tension avec Alger

Stéphane Romatet
Stéphane Romatet, ambassadeur de France à Alger. D. R.

Par Houari A. – L’ambassade de France à Alger a rendu public, ce mardi, un communiqué pour féliciter la Banque extérieure d’Algérie (BEA) suite à l’obtention de l’agrément auprès de l’Autorité française de contrôle prudentiel et de résolution, qui s’est prononcée le 24 octobre 2024, en tant qu’«autorité compétente de supervision en France et après transmission à la Banque centrale européenne (BCE), qui l’a officiellement approuvé, le 16 janvier 2025».

«Fort de cet agrément, la BEA dispose désormais d’une licence bancaire pour opérer comme banque de détail en France et en Europe», précise le communiqué.

«L’ambassade de France est à la disposition de la BEA pour la soutenir dans sa stratégie d’ouvrir 5 agences dans les principales villes de France, compte tenu de l’importance de ce marché pour la banque», poursuit le communiqué de l’ambassade de France. parvenu à notre rédaction

«La BEA pourra prochainement offrir directement des services bancaires complémentaires entre l’Algérie et la France, mais aussi l’Europe, à partir de sa succursale française», indique enfin le communiqué de l’ambassade de France, qui laisse ainsi entendre que la démarche de la banque algérienne n’est pas impactée par la crise diplomatique qui caractérise les relations entre l’Algérie et la France.

Le communiqué de ce mardi confirme un précédent article d’Algeriepatriotique, dans lequel nous soulignions que l’ambassade de France à Alger s’employait à recoller les morceaux et à rectifier le tir, parallèlement à la campagne enragée contre notre pays, menée par la droite et l’extrême-droite au pouvoir, représentée par des membres du gouvernement français et les médias dominants. L’ambassade de France s’aligne sur la tendance à l’apaisement prônée par le ministre français des Affaires étrangers, Jean-Noël Barrot, soutenu par le président Emmanuel Macron, face au  ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dont les Français ont compris qu’il menait une bataille personnelle à des fins politiciennes machiavéliques.

Jusque-là, les provocations françaises n’ont pas sérieusement influé négativement sur les relations économiques, les entreprises françaises continuant d’activer normalement en Algérie et la fourniture du gaz algérien, qui représente 8% de la consommation énergétique globale en France, n’a pas été suspendue.

H. A.

Comment (9)

    Que les diplomates fassent leur Travail
    11 mars 2025 - 18 h 38 min

    L’ALGÉRIE 🇩🇿 a une vraie tradition Diplomatique.
    Dans les situations extrêmes , le rôle de la diplomatie c’est de Parler avec l’ennemi, comprendre ses perceptions et ses objectifs, chercher à résoudre des conflits,
    .
    On a l’impression que seule l’ALGERIE dispose de Véritables DIPLOMATES et que les Autres Pays se complaisent dans la RECUP , le SHOW BUSINESS , le BUZZ ou la PROVOC Gratuite

    Algérie
    11 mars 2025 - 17 h 59 min

    Ils se partagent les rôles ces salopards.

    Anonyme
    11 mars 2025 - 16 h 54 min

    fourberie macronique

    Flicha
    11 mars 2025 - 14 h 42 min

    Pour les lecteurs d´Algérie patriotique, un lien permettant d´accéder à un extrait des accords d´Evian.

    https://mjp.univ-perp.fr/france/1962-1903evian.htm

    Mohamed El Maadi
    11 mars 2025 - 14 h 41 min

    Toute initiative sincère pour renforcer les relations algéro-françaises est à saluer.

    L’obtention de cette licence bancaire européenne par la BEA apporte des avancées concrètes : facilitation immédiate des transferts financiers pour notre diaspora, réduction significative des coûts de transaction, accès privilégié aux marchés européens pour nos entreprises, renforcement de la crédibilité financière internationale de l’Algérie, modernisation accélérée de notre système bancaire, développement de nouveaux produits financiers innovants, et création d’opportunités d’investissement bilatérales. Cette présence bancaire algérienne au cœur de l’Europe ouvre la voie à une intégration économique plus profonde et dynamique.

    Cependant, l’Algérie doit rester lucide face aux forces qui, inévitablement, tenteront de saborder cette avancée majeure. Ces résistances, tant internes qu’externes, redoubleront d’efforts pour maintenir le statu quo et entraver ce rapprochement économique prometteur.

    Le rythme des réformes en Algérie demeure préoccupant. La liberté d’expression, pierre angulaire de toute économie moderne, reste bridée. Comment prétendre à une crédibilité internationale quand les voix critiques sont étouffées et les manifestations pacifiques réprimées ? Cette contradiction flagrante entre ouverture économique et fermeture sociétale ne peut perdurer.

    Les réformes économiques exigent un bouleversement sociétal profond. L’omniprésence du religieux dans la sphère publique étouffe l’innovation et la créativité. Les mosquées doivent redevenir des lieux de spiritualité, non des tribunes d’ingérence sociale. La modernisation bancaire ne peut s’épanouir dans un climat où les « gardiens de la vertu » dictent leur loi.

    Cette chape de plomb qui pèse sur les citoyens, cette surveillance constante, cette pression morale permanente, asphyxient les énergies créatrices de notre société. Notre jeunesse, avide de liberté et d’innovation, étouffe sous ce carcan.

    Assumons cette vérité : l’attrait des sociétés occidentales réside dans leur liberté d’expression, leur audace, leur capacité à embrasser la controverse comme moteur de progrès. Une dose de « scandale » constructif, d’audace sociale, de débats francs, libérerait les forces vives de notre nation.

    Laissons notre jeunesse respirer, créer, innover, entreprendre. Cette licence bancaire européenne représente une opportunité extraordinaire, mais son plein potentiel ne se réalisera que dans une Algérie ouverte, tolérante, où chaque citoyen peut exprimer ses aspirations sans crainte. C’est ainsi que nous construirons une Algérie où notre jeunesse choisira de vivre, d’entreprendre et de prospérer, plutôt que de rêver d’ailleurs.

      Anonyme
      11 mars 2025 - 18 h 28 min

      Les banques françaises sont installées en Algérie depuis plusieurs années. Pourquoi n’ont-elles jamais financé un projet d’envergure ?

      Pourquoi ces banques, appartenant à un pays démocratique prônant la liberté d’expression tout en muselant les comédiens et les journalistes, n’ont-elles pas pris le risque de financer les projets des jeunes Algériens ?

      La liberté d’expression, une notion qui a perdu tout son sens depuis le génocide à Gaza.

    Lee Chung
    11 mars 2025 - 14 h 34 min

    Les âmes naissent 1000 ans avec les corps,donc oui,on peut choisir sa famille 🙂. Et nous,nous ne sommes ni de ce côté ni de l’autre mais dans ce côté et dans celui d’en face aussi . En même temps. Bref,moi,je suis un Oranais pure souche er je n’aime pas qu’on me raconte des milongas comme on dit a Madrid . Et que ceux qui veulent continuer a mettre la poussière sous le tapis continuent a le faire jusqu’à ce que ça fasse une dune de poussière

    Filouterie
    11 mars 2025 - 13 h 33 min

    Tout le monde sait qu’on ne choisit pas sa famille, mais on peut choisir ses amies. Et dans un univers où seul compte votre pedigree et votre compte en banque, mieux vaut avoir une alliée. Nos meilleurs amis peuvent parfois nous faire péter les plombs mais il faut bien reconnaître que sans elles ont serait un peu perdu. Et ces deux là sont les meilleures amies du monde.

      Sprinkler
      11 mars 2025 - 14 h 50 min

      Dans l’entrelac sibyllin de votre contribution, on croit subodorer que, de nos deux meilleures « amies », c’est Algérie qui aurait besoin de la France…

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