Les non-dits dans l’appel téléphonique de Macron à son homologue Tebboune

Macron Tebboune
Les présidents Tebboune et Macron renouent le dialogue.

Par Karim B. – Emmanuel Macron répond à la «riposte graduée» de Bruno Retailleau par une «réconciliation graduée». Récapitulons. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, annonce que le président français a dépêché secrètement des émissaires à Alger et que la fête religieuse de l’Aïd pourrait être une occasion propice à une grâce présidentielle en faveur de Boualem Sansal. Quarante-huit heures plus tard, le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, fait savoir qu’un déplacement du ministre des Affaires étrangères à Alger n’était pas exclu, mais ne manque pas de préciser que Jean-Noël Barrot défendra les intérêts bien compris de la France et des Français .

Le lendemain, le président français appelle son homologue algérien au téléphone pour lui demander de faire preuve de mansuétude à l’égard de l’«écrivain franco-algérien», dans le sillage du renouement du dialogue entre les deux pays, selon ce que nous apprend un communiqué de la présidence de la République, relayé par l’agence officielle APS. L’échange téléphonique a été inscrit dans le cadre des vœux reçus par le président Tebboune à l’occasion de la fin du mois de Ramadhan, mais il revêt un caractère particulier, au regard de la crise profonde qui a laissé plus d’un penser que les deux pays étaient à deux doigts d’une rupture totale.

Les communiqués des présidences française et algérienne mettent l’accent sur plusieurs points essentiels : la coopération sécuritaire, la coopération judiciaire, la réinitialisation «immédiate» de la coopération migratoire, le dialogue d’égal à égal entre deux acteurs africain et européen de premier plan et l’attachement des deux pays à la légalité internationale, outre des axes liés à la mémoire et aux relations économiques.

Que faut-il déduire de ces éléments discutés par les deux présidents, qui sont convenus de se rencontrer «prochainement» ? Sur le plan de la coopération sécuritaire, la demande de Macron intervient après l’alerte lancée par la patronne de la DGSI, qui a relevé que les services de sécurité algériens avaient interrompu toute relation avec leurs homologues français et que cette situation posait un sérieux problème à la France, en proie à des menaces terroristes. Le courant a été rétabli immédiatement, à la lumière d’un accord instantané conclu entre les deux interlocuteurs.

La coopération judiciaire fait partie des points d’achoppement qui ont précédé l’éclatement de la crise entre les deux pays. La France répondra-t-elle positivement aux demandes de la justice algérienne qui réclame des éléments de Rachad et du MAK, l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, condamné à la prison par contumace pour corruption, ainsi que des cyber-agitateurs dont l’activisme subversif est considéré comme portant atteinte à la sécurité du pays ?

La «réinitialisation» de la coopération migratoire signifie la reprise par les consulats d’Algérie de leur coopération avec l’administration française, jusque-là suspendue. L’Algérie va-t-elle, dans le cadre de cet engagement pris par le président Tebboune, augmenter substantiellement le nombre de laissez-passer pour permettre au ministre de l’Intérieur d’expulser, entre autres, la soixantaine d’Algériens dont le nom figue sur la liste rejetée par le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué au vitriol et qui a valu au chargé d’affaires de l’ambassade de France d’être convoqué au plateau d’El-Annasser ?

Que signifie, par ailleurs, la formule utilisée par l’Elysée, selon laquelle les deux pays sont attachés à la légalité internationale ? La France va-t-elle faire machine arrière dans le dossier sahraoui et se conformer désormais aux résolutions de l’ONU en ne reconnaissant plus unilatéralement la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental ?

Autant de questions auxquelles répondront sans doute Ahmed Attaf et Jean-Noël Barrot ce 6 avril, à l’occasion de sa visite en Algérie, ou de celle, après lui, du garde des Sceaux, Gérald Darmanin, ou encore lors de la rencontre prévue entre les chefs d’Etat algérien et français. Là aussi, la question se pose de savoir si ce sera Abdelmadjid Tebboune qui finira par «aller à Canossa» ou Emmanuel Macron qui se rendra pour la troisième fois à Alger.

K. B.

Comment (77)

    Anonyme
    6 avril 2025 - 0 h 09 min

    En tout cas, que la France et Macron ne s’attendent pas à une
    commande d’une trentaine de ses avions rafales et de dix millions
    de tonnes de son blé et de ses vaches et boeufs boudés à l’international..
    Wallou..

    nasser
    5 avril 2025 - 17 h 51 min

    On ne cesse de le dire, de le répéter ici et ailleurs qu’ils ne faut jamais faire confiance à cette bande de voyous qui dirigent la France. Qu’ils fassent du bien à leur pays d’abord, pour d’espérer qu’ils le feront à d’autres encore moins à l’Algérie!
    Ce sont des sionistes qui dirigent cette France! Ne jamais rien espérer de bons de la part de cette espèce inhumaine sans foi ni loi!
    Ce sont des cupides, des escrocs, des menteurs, des manipulateurs quoique médiocres, des assassins pire que les islamo-salafo-takfiro-fréro intégristes qu’ils adorent, financent et arment contre les musulmans !!
    Pour des raisons diplomatiques chères aux algériens, que eux n’ont pas et ne connaissent pas, nos autorités doivent les recevoir, mais en leur signifiant un mépris avec un « cause toujours » qu’ils connaissent sans aucun doute!

    cherwi
    4 avril 2025 - 0 h 03 min

    la naïveté est une faiblesse très bien exploiter par Macron le juif petit fils de Rothschild Sensal devrait être exécuter le plus vite possible . aucun échanges l ‘ Algérie est sous le point d ètre enahie c est sure et certain croyait moi Trump joue a la Girouette les états unies n ‘ ont jamais était une puissance Jamais
    ce pays tout comme l occident juif kazar vie a crédit ils ne produisent Rien depuis les délocalisations de leur industries privées de matière a fabriquer sociétés d ‘ assistés le tiers monde et notamment le Maghreb était une manne pour eux .. l  » Armée Algérienne a un potentiel militaire qui la placerait dans les 5 plus puissantes armées du monde croyait moi . ils ont une crainte de l ‘ Algérien ils salissent quotidiennement le bled
    montent de fausses affaires avec des Harkis collabos que fait Tebboune pauvre Maghreb
    la coalition arabe est inexistante les HOUTIS font ce qu ‘ ils peuvent aucun pays se disant arabe ne délivreront gaza c est une certitude sauf si l ‘ Algérie s impose a le faire les mollahs iraniens sont sionistes c est pas leur intérêts les arabes seront colonisés et occuper c est une CERTITUDE
    lez marocos laisse s infiltrée des juifs par le sud Sahara c est sur

    Nasser
    3 avril 2025 - 18 h 42 min

    Ne jamais les croire même s’ils vous offrent le Paradis sur la paume des mains !!👹👿

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.