La destruction d’un drone par l’ANP démontre la piètre formation au Maroc
Par Nabil D. – L’interception et la destruction d’un drone malien de fabrication turque par les forces de défense antiaérienne de l’ANP démontre la piètre qualité de la formation reçue par près de 200 soldats maliens au Maroc. Ce sont, en effet, les médias marocains qui se sont égosillés à ce sujet, en affirmant que des éléments des troupes maliennes ont reçu un entraînement au saut au parachute et à l’utilisation des drones auprès des FAR, les forces armées de Mohammed VI, elles-mêmes totalement dépendantes de l’inefficace armée française.
Des officiers de haut rang ayant déserté l’armée marocaine sont unanimes à affirmer que les forces armées de la monarchie sont dans un piteux état. Ils pointent notamment l’absence de moyens, le manque de formation et d’expérience et des dotations qui font du soldat marocain un des moins bien équipés au monde. Ces officiers dénoncent également le manque de considération de la hiérarchie militaire envers les soldats, dont seule une infime minorité jouit de gros avantages, mais cette dernière appartenant plus à une sorte de milice chargée de défendre le trône plutôt que le peuple marocain.
L’armée marocaine n’est pas connue pour être une véritable puissance de feu. Sa défaite face à la vaillante armée sahraouie au milieu des années 1980 était actée, et seule l’intervention du président Chadli Bendjedid à l’époque, à la demande du roi Hassan II, a sauvé une division tout entière, encerclée en plein désert, de se rendre aux forces armées algériennes, le commandant de ladite division ayant refusé d’admettre sa déconfiture devant une armée sahraouie autrement plus aguerrie, courageuse et engagée pour sa juste cause.
Les armées africaines forment traditionnellement leurs officiers dans les grandes écoles militaires algériennes, qui en font d’excellents soldats, destinés à occuper de hautes fonctions dans les rangs de l’armée de leur pays. Le régime malien, issu d’un coup d’Etat condamné par l’Algérie, a cru bon de jeter son dévolu sur l’armée marocaine pour initier ses militaires aux tactiques de combat et à la maîtrise des outils technologiques, tout en sachant que cette option est contreproductive.
Tous les experts militaires des grandes puissances confirment la haute performance de l’armée algérienne, qui ne se contente pas de se doter du matériel le plus sophistiqué auprès de son fournisseur traditionnel russe, tout en diversifiant ses sources d’approvisionnement en armements modernes, mais accorde une importance particulière aux exercices permanents dans les trois corps d’armée – terre, air et mer –, qui en font la puissance de feu la plus redoutée dans la région. Une puissance de feu qui a pulvérisé le terrorisme islamiste seule, bien que les groupes armés fussent soutenus, financés et formés par des officines étrangères – CIA, DGSE, Mossad, DGED, etc.
La destruction du drone malien à Tin Zaouatine n’est qu’un petit avertissement quant à la vigilance, la force et la fermeté de l’armée algérienne qui ne transige pas dès lors qu’il s’agit d’une tentative d’attenter à la sécurité de l’Algérie ou de violer sa souveraineté territoriale. Les commanditaires de la pénétration dans le ciel algérien par le drone armé de reconnaissance malien sont avertis. Comme l’ont été ceux qui, en janvier 2013, ont joué avec le feu à Tiguentourine.
N. D.
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