Pourquoi le drone armé malien abattu par l’ANP fausse le calcul des Marocains
Par Karim B. – A suivre la façon dont les médias du Makhzen ont répercuté la nouvelle de la destruction d’un drone armé malien à une vitesse fulgurante par la défense antiaérienne algérienne, on comprend aisément que le Maroc soit très mal à l’aise. A première vue, on pourrait penser que le régime de Rabat se frotterait les mains face à la brouille qui s’est installée entre l’Algérie et les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel – Mali, Niger et Burkina Faso – mais, à y regarder de plus près, on constate que cela n’arrange pas trop les affaires du régime de Mohammed VI.
En effet, la presse marocaine avait chanté en chœur que l’Algérie mentait en affirmant avoir abattu l’aéronef sans pilote et que celui-ci s’était écrasé tout seul. Or, la vive réaction des autorités maliennes qui se sont cabrées, allant jusqu’à rappeler leur ambassadeur à Alger, a faussé les calculs du Maroc qui voit ainsi son opinion publique découvrir que son gouvernement soit ment, soit est mal informé. Ce qui, dans les deux cas, nuit à la sulfureuse réputation des services de renseignement marocains, supposés être au courant de tout.
Par ailleurs, les sujets d’Ubu, biberonnés à la haine de l’Algérie que les pauvres Marocains, majoritairement incultes, croient être un désert aussi aride que leur cervelle de moineau, découvrent que l’armée algérienne est si efficace qu’elle est capable de détruire un appareil ennemi en seulement 17 secondes. Une prouesse que seules quelques armées au monde, qui se comptent sur les doigts d’une main, sont capables de réaliser. Les Marocains s’aperçoivent ainsi que l’Algérie est loin de bluffer lorsqu’il s’agit de défendre son intégrité territoriale, d’autant que ce que le ministre malien des Affaires étrangères a qualifié de «fâcheux incident», en se perdant dans des justifications saugrenues, qui trahissent un grand malaise chez les putschistes de Bamako, intervient en pleines suppliques françaises pour se rabibocher avec Alger, après que Bruno Retailleau eut bombé le torse épilé.
Pour se consoler, le Makhzen dégaine un autre argument tout aussi absurde : l’Algérie serait donc isolée, aussi bien dans la région que sur le plan international. Pour mieux enfumer son opinion décontenancée et, surtout, de plus en plus en colère à cause de la misère dans laquelle son crésus de monarque vorace l’enfonce chaque jour un peu plus, le faraud Nasser Bourita a couru se prostituer à Washington contre un certificat de reconnaissance de la marocanité du Sahara Occidental. Le dribbleur Marco Rubio lui en a établi un, tout en sachant qu’il ne servira ni à arrêter les avancées remarquables de l’armée sahraouie sur le terrain ni à influer sur les résolutions de l’ONU.
Comme la France, qui a voulu jouer les gros bras avec l’indocile Algérie avant de se dégonfler comme un ballon de baudruche troué, les trois pays du Sahel qui s’adonnent au même spectacle pathétique finiront par demander pardon au pays qui fait tout pour les sortir de la fange mais qui, apparemment, préfèrent rouler dedans.
K. B.
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