Une leçon d’histoire

Bourita Rubio
Un soutien aussi éphémèere qu'obsolète. D. R.

Par Mohamed El-Maadi – Dans l’échiquier complexe du Sahara Occidental, Rabat célèbre avec emphase le soutien américain à son plan d’autonomie, ignorant les leçons de l’histoire récente. Cette prétendue victoire diplomatique s’inscrit dans une longue série de manœuvres qui, depuis 1975, n’ont jamais abouti à une résolution définitive du conflit.

Comme en 1991 lors du cessez-le-feu, ou en 2007 lors des négociations de Manhasset, la réalité demeure inchangée : le dossier du Sahara Occidental reste exclusivement sous l’égide des Nations unies. Le précédent de la Namibie nous rappelle que seul un processus onusien complet peut mener à une résolution légitime des conflits territoriaux postcoloniaux. Le soutien américain, aussi médiatisé soit-il, ne modifie en rien l’architecture juridique internationale qui encadre ce conflit.

L’histoire nous enseigne que les reconnaissances unilatérales n’ont jamais suffi à résoudre les conflits territoriaux. Le cas du Timor oriental est particulièrement éclairant : malgré la reconnaissance indonésienne par de nombreuses puissances, seul un processus onusien complet a permis une résolution définitive. De même, la création du Soudan du Sud n’a été possible que par un processus multilatéral sous égide de l’ONU, malgré les soutiens internationaux préexistants.

Le Front Polisario maintient sa position historique en faveur d’un référendum d’autodétermination, droit fondamental reconnu par la résolution 1514 de l’ONU. La Mauritanie préserve sa neutralité traditionnelle. L’Union africaine continue de reconnaître la RASD comme membre à part entière. Ces réalités géopolitiques, ancrées dans des décennies d’histoire, transcendent les déclarations diplomatiques éphémères.

L’histoire du Timor oriental devrait servir de mise en garde. Washington avait initialement soutenu fermement l’occupation indonésienne, allant jusqu’à donner son feu vert à l’invasion de 1975. L’administration américaine, considérant l’Indonésie comme un pivot stratégique en Asie du Sud-Est, avait fourni un soutien militaire et diplomatique crucial à Jakarta.

Cependant, lorsque l’Indonésie a perdu son importance stratégique dans le contexte post-Guerre froide, les Etats-Unis ont opéré un revirement spectaculaire. Washington a alors exercé une pression décisive sur Jakarta pour accepter le référendum d’autodétermination de 1999, conduisant à l’indépendance du Timor oriental.

Cette volte-face historique illustre parfaitement la nature fluctuante des soutiens diplomatiques des grandes puissances, guidés non par des principes mais par des intérêts géostratégiques changeants. Les célébrations actuelles de victoires diplomatiques présumées démontrent une incompréhension profonde des dynamiques qui régissent les relations internationales.

La résolution du conflit du Sahara Occidental ne peut émaner que du respect strict du droit international et des résolutions onusiennes, indépendamment des positions changeantes des puissances internationales. L’histoire nous enseigne que les rapports de force évoluent, les alliances se transforment, mais seule la légitimité internationale garantit des solutions durables aux conflits territoriaux.

Les soutiens diplomatiques, aussi prestigieux soient-ils, restent soumis aux bouleversements géopolitiques qui peuvent rapidement transformer des «acquis» en simples footnotes historiques.

M. E.-M.

Comment (8)

    Koltar
    12 avril 2025 - 9 h 58 min

    Le sionisme hollywoodien n’a que faire de l’histoire où des peuples , ce qui compte c’est la loi du plus fort ,du colt etla sauvagerie, Vietnam et napalm, Palestine et bonbardements, partage hégémonique du monde, des méthodes qui parlent et sont comprises par eux, les autres méthodes c’est l’ Afghanistan et la drogue, la corruption par l’avilissement moral des nations, les coups d’états, revolution de couleurs. Les pays scandinaves ont été utilisés dans les années 1960 pour des campagnes de pornograhies et zoophilies entre autres instigateurs Hugh Effner, patron de « Play-Boy » ami de Epstein, weinstein ….etc
    Dans le courant de l’année plus de 2000 prostitués sont ramassées dans les rue de Paris et envoyées en nouvelle-Orléans et ailleurs aux amériques, c’est peut-être pour ca qu’ils aiment l’expression : »son of a b..tch. » qui leur sert en lieu et place de dialogue, vu la pauvreté du vocabulaire dans leurs films et series.

    Anonyme
    12 avril 2025 - 8 h 49 min

    Deux portugais sur la photo pour le bal folklorique de l année pour Pâques.😭🇩🇿

    Anonyme
    12 avril 2025 - 8 h 48 min

    Il aime se montrer comme un bon toutou devant ces maîtres occidentaux et sionistes, c’est sa marque de fabrique, il adore Chira ce royaume du vices. Bon Mr Messahel ex MAE algérien l a bien défini. Une coquille vide, Maroc = Walou !
    Faut pas lui donner plus d importance qu il en a.
    Normalement ma saloch rlih ce morveux de voisin fourbe, c’est le rendre grand juste d en parler et il aime ça.
    Vive l Algérie ! 🇩🇿

    Dr Kelso
    12 avril 2025 - 8 h 34 min

    La victoire est au bout du fusil.
    FREE WESTERN SAHARA
    FREE NAÂMA ASFARI
    FREE PALESTINE
    FREE GEORGES IBRAHIM ABDALLAH

    Brahms
    12 avril 2025 - 8 h 16 min

    02 têtes de fous, ça se voit à vu d’œil ?

    L’un, croit que le Sahara occidental lui appartient et l’autre le cubain, se prend pour un américain alors que l’Amérique croule sous une montagne de dettes de 36 000 milliards de dollars + 1000 milliards de dollars à payer chaque année = surendettée jusqu’au cou.

    Au moins, avec cette décision, l’Amérique ne prendra pas le lithium d’Algérie, elle ira voir ailleurs.

    Le point commun de NASSER BOURITA et de MARCO RUBIO, ce sont deux pauvres de 02 pays pauvres n’ayant pas l’habitude de porter des costumes, ils se tiennent comme des sacs à pomme de terre.

    En clair, j’invite MARCO RUBIO a éradiqué la misère sociale de CUBA (pays pourri).

    En effet, à Cuba, la paupérisation grandissante de la population. La multiplication des pénuries et les coupures d’électricité exaspèrent une part de plus en plus importante de Cubains, qui constatent avec frustration l’effondrement d’un modèle socialiste à bout de souffle.

    Le 17 mars dernier, une foule en colère défilait dans les rues de Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays pour dénoncer les pénuries de nourriture et les coupures d’électricité à répétition. De l’avis de nombre d’observateurs, la manifestation était la plus importante depuis celles de l’été 2021 où les Cubains criaient déjà qu’ils «avaient faim». Avec une inflation à 30 % en 2023 selon les chiffres officiels, la vie quotidienne des Cubains est de plus en plus compliquée. Le pays a connu une période post-covid très difficile avec l’effondrement du tourisme, un secteur majeur dans la rentrée des devises.

    Tandis que NASSER BOURITA devrait plutôt s’occuper du trafic de stupéfiants qui gangrène l’Europe où son pays envoi des convois de drogue depuis des lustres amenant délinquance et insécurité.

    En tous les cas, ces deux imbéciles n’auront jamais le Sahara Occidental.

    Anonyme
    12 avril 2025 - 7 h 38 min

    De toutes les façons , les mercenaires du genre Barouita et de tout le Makhnez ne s intéressent pas aux leçons de l Histoire . Il n y a qu ‘a les écouter déblatérer pour réaliser leur Indigence crasseuse .
    D ailleurs pour le magma qui leur sert de cerveau c eut été trop laborieux et ils n en ont que faire . Leur seule obsession est de ramasser les miettes pour assurer leur FUITE , le moment où la Table est desservie …..

    Algerie patriote
    12 avril 2025 - 6 h 43 min

    Bonjour.
    La différence c’est que le Maroc compte sur Trump et polisario compte sur allah. Qui est le meilleur allié et protecteur ? Juste la patience…

      Allah Akbar!!!!
      12 avril 2025 - 12 h 22 min

      لاله الاله

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